Améliorer le bien-être des patients, des prestataires de soin et de la société. Tel est l’objectif des plans du ministre fédéral de la santé, Frank Vandenbroucke, pour réformer notre paysage hospitalier. Le message le plus important de sa note est peut-être que la qualité passe avant tout. Ce que nous approuvons pleinement chez beMedTech. Avec le secteur, nous sommes prêts à entreprendre ces réformes. Car si une chose est claire aujourd’hui, c’est que les soins sans technologie sont impensables aujourd’hui (et encore moins demain).
Comment faire, avec les ressources dont nous disposons, pour obtenir plus de santé, une meilleure expérience de soin pour nos patients, plus de bien-être pour nos soignants et un système de santé encore plus inclusif? C’est une question sur laquelle les ministres de la santé du monde entier se penchent (ou devraient se pencher).
Pour répondre à cette question, nous divisons souvent les soins de santé en lignes, échelons et autres compartiments. C’est logique d’un point de vue historique: pendant longtemps, les première, deuxième et troisième lignes étaient des sous-secteurs bien délimités.
Une telle division offre également l’avantage d’être plus facilement gérable: après tout, il est plus facile de réformer une partie qu’un tout. Néanmoins, il convient de prendre un peu de hauteur et d’analyser cela avec une vue plus aérienne. En effet, qu’il s’agisse d’un trajet court ou long, le patient a besoin de soins qui se déroulent sans heurts. De la première à la deuxième ligne, aller-retour, avec ou sans escale en troisième ligne. Avec un quart de la population souffrant d’une ou de plusieurs maladies chroniques, cette intégration des soins est plus importante que jamais.
La technologie médicale est partout
Lorsque nous observons la crise du Covid, nous constatons également qu’il est de plus en plus difficile de distinguer les différentes lignes. Par exemple, où s’arrête la première ligne et où commence la deuxième pour un patient chronique qui peut être suivi depuis son domicile?
Un patient qui surveille certains paramètres de santé via une application validée et les partage avec son médecin généraliste relève-t-il de la première ligne ou de la ligne zéro? Comptons-nous comme soins primaires ou secondaires un patient qui, grâce à la télé-expertise, a devant lui son médecin généraliste et un dermatologue? Même si une distinction peut être faite, il est clair qu’une telle classification devient superflue.
“Un patient qui surveille ses paramètres de santé via une appli validée et les partage avec son médecin généraliste relève-t-il de la première ligne ou de la ligne zéro?”
Cela rend d’autant plus important le levier qui permettra l’évolution vers des soins intégrés et axés sur le patient: la technologie médicale. Quiconque s’intéresse aux soins de santé aujourd’hui ne peut ignorer le rôle central de la technologie médicale. Elle contribue à la qualité des soins, à améliorer l’expérience des patients, à soulager la pression sur le personnel de santé, à fournir davantage de soins avec les capacités dont nous disposons et à améliorer l’accès aux soins.
Personne, en 2022, ne niera que des soins de santé à l’épreuve du temps vont de pair avec la technologie médicale. Cela vaut bien sûr aussi pour les hôpitaux, qui sont déjà aujourd’hui de véritables centres technologiques.
La technologie médicale en filigrane
Sommes-nous en train de plaider pour un “chapitre technologique” distinct, en plus des cinq chantiers que le ministre Vandenbroucke présente dans ses plans? Non. La technologie médicale n’a pas sa place dans une case, c’est un instrument qui a sa place dans différents domaines.
- Réforme du paysage hospitalier: un paysage hospitalier moderne fournit un cadre clair pour les soins à domicile et l’hospitalisation à domicile.
- Réforme du financement des hôpitaux: les prestataires de soins de santé ont la possibilité de choisir des traitements faisant appel à différentes technologies médicales, adaptés aux besoins du patient.
- Réforme de la nomenclature: un cadre de remboursement dynamique rend les nouvelles technologies prometteuses plus facilement accessibles aux patients et stimule l’innovation dans notre pays. Le remboursement des technologies obsolètes est supprimé plus rapidement.
- Value-based purchasing: à l’aide de la technologie médicale, des données sont collectées de manière standardisée pour mesurer la qualité dans différents domaines de soins et pour associer des incitations transparentes et équitables aux indicateurs.
La technologie de la téléconsultation, de la télésurveillance et de la télé-expertise existe depuis des années. Mais il a fallu attendre le crise Covid pour que nous commencions à les utiliser à grande échelle en Belgique. Tirons-en les leçons et, dans le cadre de cette réforme majeure, réfléchissons de manière proactive à la place de la technologie médicale dans le contexte général. Elle épargnera au gouvernement de nombreuses mesures temporaires, donnera aux prestataires de soins une idée plus claire de la manière d’intégrer les technologies médicales dans leur pratique, et donnera aux entreprises la stabilité dont elles ont besoin pour faire des affaires et innover. Et qu’en est-il du patient? Ils peuvent compter sur une expérience de soin encore meilleure.
Marnix Denys
directeur général beMedTech
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