Qu’on le veuille ou non, nous vivons dans un monde numérique, tant dans la vie privée (smartphone, robot ménager…) que dans la vie professionnelle, non pas uniquement celle de l’informaticien, mais aussi celle de l’électricien, du chirurgien et tant d’autres. Nos enfants aussi vivent dans ce monde ! Et cela ne va cesser de s’accroître.
Les initier aux sciences informatiques fait partie de notre devoir, pour leur permettre de comprendre le monde dans lequel ils vivent et vivront. Qu’est-ce qu’un ordinateur ? De quoi est-il composé ? Comment fonctionne-t-il ? Comment lui donner des instructions ? Qu’est-ce qu’un processeur, la mémoire RAM, un mégabyte, un pixel, etc. ? Tant de questions qu’il est important d’aborder avec les enfants.
Mieux comprendre comment les outils numériques fonctionnent leur permettra de mieux les utiliser et de s’adapter plus facilement à leur évolution, on le sait, rapide. Mais cela leur permettra peut-être aussi de pouvoir un jour les adapter à leurs besoins, voire d’en créer de nouveaux. Et pourquoi pas, leur donner envie d’en faire leur métier que l’on sait en pénurie.
Quand commencer à aborder les sciences informatiques ? Le plus tôt possible, c’est-à-dire dès les primaires, étant donné qu’ils sont, très jeunes, déjà de grands admirateurs de l’aspect ludique des technologies. Développer leur aspect pédagogique permet de les diriger vers une autre utilisation de celles-ci, mais aussi de booster leur motivation à apprendre, comme j’ai pu le constater.
Les initier à la pensée algorithmique est également important. En effet, au-delà des compétences disciplinaires que tout ceci peut leur apporter, elle permet de développer des compétences transversales importantes en lien avec leur vie future : des démarches de résolution de problème, des méthodes pour structurer des d’actions, de recherche d’erreurs, etc.
“La pensée algorithmique est importante pour les enfants parce qu’elle permet de développer des compétences transversales importantes en lien avec leur vie future.”
Tout ceci nécessite beaucoup de matériel ? Pas nécessairement. Il existe de nombreuses activités réalisables en “débranché”, c’est-à-dire sans matériel spécifique. Néanmoins, il est vrai qu’il est plus motivant pour les enfants de pouvoir à un moment donné concrétiser leur projet, leurs recherches, leurs actions en utilisant un PC, une tablette, et pourquoi pas un robot. C’est pour cela qu’il est important que la Fédération Wallonie-Bruxelles, aidée des Régions bruxelloise et wallonne ,continue de proposer des appels à projet aux écoles pour leur permettre d’acquérir du matériel. Mais à cela doit s’ajouter des formations et un accompagnement des enseignants qui se sentent parfois démunis quant à la maîtrise du sujet ou face à des problèmes techniques.
Christine Lefèvre
Maître Assistante en Normale Primaire à l’Hénallux
Département pédagogique de Malonne
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