Quel potentiel de développement économique et de création d’emplois représente, chez nous, le “jeu sérieux”? Quel accueil réservent divers secteurs d’activités à ce concept?
Certains pays, tant en création qu’en termes d’utilisation, ont pris de l’avance sur la Belgique, notamment à la faveur d’appels à projets financés par les pouvoirs publics ou à l’initiative de certains poids lourds de l’industrie (défense comprise).
En région francophone du pays, diverses pièces du puzzle naissant semblent vouloir se mettre en place: débuts de financement, “cluster” entre sociétés actives dans ce secteur, petites phrases issues des discours politiques, projets (de recherche ou de développement) qui ont pour cadre certaines universités ou centres de compétences, réalisations sur le terrain…
Comme nous le déclarait François Delpierre, directeur artistique de Bell Productions, à l’occasion d’une interview: “Ce que certains ont déjà compris, c’est que ce secteur d’activités va permettre de créer beaucoup de petites sociétés de création et d’informatique: des producteurs de consoles, des acteurs dans le monde des smart phones, des nouveaux supports, des effets spéciaux, des sociétés qui gèrent les serveurs à l’échelle internationale, des vendeurs d’espace pour aller sur Facebook… Une fois que le secteur aura démarré, il y aura beaucoup de création d’emplois. A l’image du secteur automobile où un constructeur attire une noria de sous-traitants. […] Il est urgent que nos pouvoirs publics aident massivement le secteur pour donner envie à des jeunes qui sortent des écoles à créer une industrie. Histoire de prendre le train en marche parce que la TV connectée va donner du boulot à tous ces studios. Et c’est mieux s’ils étaient encore en Belgique.”
Ce dossier vous propose de découvrir de multiples aspects de ce secteur des jeux sérieux. Non seulement son positionnement mais aussi la manière dont il convainc- ou tente de convaincre- des secteurs d’activités tels la formation professionnelle, les soins de santé ou l’enseignement. Au programme de ce dossier, notamment: un projet Kluwer, 10 mois d’expérience sur le terrain chez Belgacom, la sensibilisation aux métiers ICT avec Evoliris ou avec le jeu “Sauver Ada”, les promesses du jeu pour la réhabilitation motrice ou cognitive, avec plusieurs projets à l’ULB, notamment. Il y sera aussi question de convergence avec le cinéma et d’advergame (contraction en jeu et publicité). La lecture vous attend…
SeriousGame.be: grand-messe locale du jeu sérieux
La troisième édition de l’événement SeriousGame.be, qui s’est déroulée le 11 mai dernier à Louvain-la-Neuve, a permis au public de découvrir une dizaine de projets de serious gaming, couvrant un large éventail de domaines (éducation, gestion des ressources humaines, sécurité sur le lieu de travail, jeu social, advergames, sensibilisation à diverses problématiques…). Les conférences qui ont émaillé la journée ont par ailleurs bénéficié des éclairages de connaisseurs du jeu sérieux, tels que Marc Prensky. consultant en formation, Marcel Lebrun, co-fondateur de Claroline, Yasmine Kasbi, auteur d’un livre sur le sujet et animatrice multimédia, ou encore Olivier de Wasseige, qui présidait la session advergames. Petit compte-rendu de la journée. Lire l’article…
Exploiter le ludique qui sommeille
Le jeu sérieux s’invite dans notre vie quotidienne, quelle soit privée ou professionnelle, récréative ou plus… sérieuse. Cet article explique les ressorts du jeu sérieux, en quoi leur dimension ludique et le réalisme toujours plus poussé que les technologies nouvelles prêtent aux environnements virtuels favorisent la compréhension, l’acceptation et/ou l’apprentissage des situations et problématiques que les jeux sérieux mettent en scène. Lire l’article…
François Delpierre (Belle Productions): Le ‘serious game’? Un sérieux défi
François Delpierre, directeur artistique de Belle Productions et par ailleurs membre actif de la “grappe” Jeux Sérieux, nous parle, au fil d’une interview, de la conception encore parfois erronée qu’on se fait du jeu sérieux, des possibilités qu’il offre, tant pour ses utilisateurs que pour ses concepteurs, des réticences du politique, du retard accumulé sur certains autres pays, des compétences à développer dans la région, de ce train qu’il ne faudrait pas rater et qui s’appelle convergence multimédia. Lire l’article (accès gratuit) …
Le jeu sérieux: un marché qui se cherche encore
En 2011, le marché mondial du jeu sérieux pesait 2,35 milliards d’euros (chiffre Idate, Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe). En 2015, il devrait être passé à 6,6 milliards d’euros. Sa progression, toutefois, n’est pas régulière. Crise économique, irrégularité des appels d’offre initiés par les autorités publiques ont impacté le secteur. Par contre, le concept séduit de plus en plus: les budgets, par jeu, ont tendance à augmenter et les PME devraient à court terme s’y intéresser davantage, attirées par l’arrivée de nouveaux outils, logiciels et “kits” de développement qui rendent le jeu sérieux davantage démocratique. Lire l’article…
Belgacom: bilan de 10 mois du jeu NIU
En févier 2011, Belgacom lançait, à destination de quelque 1.500 chefs d’équipe, un jeu sérieux sensé les sensibiliser aux méthodes de coaching et de leadership. Dix mois plus tard, le jeu a pris fin mais a laissé des enseignements qui seront intégrés dans les processus. Nous avons rencontré Martine Gonty-Frébutte, directrice de la Belgacom Corporate University, afin de parler des enseignements, positifs ou négatifs, que l’opérateur télécom avait retirés de cette expérience. Lire l’article…
Le jeu sérieux à l’école
Si le jeu sérieux est encore loin d’être devenu un habitué des cours et des amphithéâtres en Belgique, plusieurs initiatives voient le jour. Elles sont encore, pour la plupart, des test-pilote, des exercices d’exploration et d’analyse d’opportunité. Nous nous arrêtons dans cet article sur quatre projets: Games@School, piloté par l’IBBT, qui tend à préparer le terrain, en ce compris en matière pédagogique, et PING (Poverty Is Not a Game), qui a connu un déploiement relativement réussi, surtout auprès d’écoles flamandes. L’une des enseignantes francophones qui a participé à la phase-pilote du jeu explique en quoi elle avait apprécié l’aide qu’il constitue pour enseigner certains sujets aux élèves. Deux autres articles (v. ci-dessous) s’attardent plus en détails sur les projets Infinity d’Evoliris et Play4Brains de Kluwer. Lire l’article…
Play4Brains: les compétences au-delà des connaissances
En collaboration avec Fishing Cactus et Fun Architects, l’éditeur Kluwer planche sur un projet de jeu sérieux dédié à l’auto-apprentissage en économie. Il devrait s’adresser, dans un premier temps, aux élèves de l’enseignement secondaire avant de toucher d’autres publics, par vagues successives: enseignement supérieur, université, … Ce projet n’est est encore qu’à sa phase conceptuelle et se cherche des partenaires. Financiers notamment. L’article inclut un entretien avec Kristian Vanderwaeren, de Kluwer, et Laurent Grumiaux, de Fishing Cactus. Lire l’article…
Infinity: promotion des métiers de l’IT
Infinity est un jeu de sensibilisation aux métiers de l’IT. Cible: les élèves de la tranche d’âge 13-17 ans et les chercheurs d’emploi. A la manoeuvre: Evoliris, qui multiplie les contacts avec d’autres organismes afin de planifier la diffusion du jeu. Un jeu qui devrait également devenir un outil d’orientation professionnelle. Lire l’article…
Le jeu sérieux, comme auxiliaire de rééducation
Divers services et laboratoires de l’ULB développent ou ont déjà mis au point une série de jeux sérieux destinés à faciliter la réadaptation de malades ou blessés à la vie quotidienne. Cet article parle notamment du jeu sérieux ROGER (Realistic Observation in Game and Experiences in Rehabilitation), initiative de deux thérapeutes neuropsychologues de l’hôpital Erasme spécialisées en réadaptation fonctionnelle neurologique et ambulatoire. Vous y découvrirez également comment des chercheurs de l’ULB planchent sur une amélioration de l’interface Kinect (de Microsoft) en vue de rendre la saisie et l’interprétation des mouvements du corps plus efficaces, à des fins thérapeutiques. Lire l’article…
Petite recension de jeux sérieux
Quelques jeux sérieux qui ont déjà fait leur petit bonhomme de chemin sur le marché. Sauver Ada: une découverte ludique des réalités et diversité des métiers de l’IT et du Web, implémentée à l’université Paris XIII. Neurodyssée, un jeu multi-joueur qui permet aux jeunes (et moins jeunes) d’étoffer leurs connaissances sur l’Europe. Les secrets d’Ombyliss, un jeu de sensibilisation au handicap et aux problèmes d’accessibilité que rencontrent les moins valides, au quotidien, dans notre société. Expli-City, une ville imaginaire dont les quartiers permettent d’apprivoiser le système démocratique belge. Lire l’article…
Quand le jeu croise le cinéma
Le phénomène “transmedia” (utilisation parallèle de multiples supports audiovisuels, en vue d’une diffusion sur un maximum de médias et de formes d’écrans) permet un début de convergence et de complémentarité entre le cinéma et le jeu sérieux. WallImage pourrait en devenir l’un des acteurs, en Belgique. Philippe Reynaert est clair: “si le cinéma ne bouge pas, il va se prendre une claque magistrale.” Lire l’article…
Advergames: un pactole alléchant
Le jeu sérieux devenu support de message publicitaire est une tendance en plein essor, qui devrait encore progresser sous l’influence des équipements mobiles- tablettes comprises. Le filon semble être une mine d’or pour les annonceurs et spécialistes marketing. Mais bien des règles et pratiques demeurent à définir pour éviter dérapages, usages “borderline” et effet contre-productif sur les destinataires que sont les consommateurs. Lire l’article…
Yasmine Kasbi: “Les Serious Games: une révolution”
Yasmine Kasbi a récemment publié le livre “Les Serious Games: une révolution”. Son objectif: démystifier le serious game, prouver son efficacité dans un cadre pédagogique. Nous en sommes arrivés, selon elle, à un moment-clé, entre l’attractivité qu’exerce le jeu sur les jeunes, bercés de nouvelles technologies, et les réticences du corps enseignant. De multiples matières pourraient à nouveau séduire et intéresser les jeunes, grâce au serious game. Lire l’article…
Cluster Twist: rien qu’un tremplin
Pour le Cluster Twist (Technologies wallonnes de l’image, du son et du texte), le serious game est synonyme de création d’emplois et d’animation économique. L’occasion de favoriser, développer et exploiter le savoir-faire local. Mais le serious game ne devrait être qu’une étape, le Cluster Twist visant à plus long terme le marché encore plus porteur et rémunérateur du jeu vidéo. Lire l’article…
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