Côté connecteurs embarqués sur sa carte, la jeune société namuroise ThingsPlay, positionnée sur le terrain de la collecte et du traitement de données collectées par des objets communicants industriels (lire cet article pour en découvrir les activités), utilise essentiellement des connecteurs Wi-Fi, ou, plus chers, 3G et RJ45 (TCP/IP).
Quid de versions LoRa (Long Range Low Power), dont le buzz se fait de plus en plus entendre?
LoRa vise au déploiement de réseaux radio longue portée à basse consommation qui seraient plus spécialement adaptés aux communications entre objets connectés et l’Internet, parce qu’autorisant des déploiements moins coûteux et moins exigeants en termes de consommation électrique.
Les arguments des pro-LoRa? Le Wi-Fi n’autorise qu’une communication sur de courtes distances (quelques dizaines de mètres). Le 3G, 4G voire 5G est coûteux, peu “dimensionné” pour des transferts de petites quantités d’informations, et vorace en termes de consommation électrique (donc mortel pour la durée de vie des batteries).
LoRa, par contre, serait “idéal pour des appareils ne devant envoyer, occasionnellement, que de faibles volumes d’informations, peut énergivore et peu coûteux”. Voilà en tout cas ce qu’expliquaient les responsables du projet City of Things, inauguré à Anvers, en décembre dernier. Ce projet porte actuellement sur le déploiement (en mode pilote) de capteurs de qualité d’air, fixés sur… des véhicules de bpost ou installés le long de deux artères particulièrement fréquentées.
Frédéric Jourdain a une autre analyse des avantages et inconvénients respectifs des connexions Wi-Fi vs LoRA.
“Nous testons actuellement un connecteur LoRa en vue de l’intégrer éventuellement sur notre carte mais il ne nous semble pas intéressant en milieu industriel. LoRa est en effet limité en termes de volumétrie qui se situe à environ 100 messages par jour, soit moins d’un envoi par quart d’heure. C’est peut-être intéressant pour le transfert de certains paramètres dans un contexte consommateur ou pour relayer des informations sur l’occupation de parkings, comme l’application qui permet de trouver des places libres à Aarschot [partenaire: Proximus] mais les arguments classiques en faveur de LoRa ne tiennent pas réellement la route.”
Basse consommation? “On utilise, pour notre part, du Wi-Fi ou 3G basse consommation. Lorsque l’on fonctionne par exemple par relevé tous les quarts d’heure, on peut couper le Wi-Fi dans les intervalles pour éviter de consommer. On peut aussi regrouper les envois par blocs de données plus importants”.
Le coût? “L’avantage est dans le camp de LoRa par rapport au 3G si on ne procède qu’à quelques envois mais dès que la volumétrie augmente, le coût “à la donnée” est moins important du côté du 3G”.
Autre argument: la taille des messages. maximum 243 octets par message, côté LoRa – mais avec un rallongement sensible du temps de transmission à mesure que les octets se multiplient (la “bonne” moyenne serait de 50 ou 60 octets). Pas de limite, côté 3G.
A relire, la présentation des solutions SigFox et LoRaWAN, positionnées comme alternatives aux réseaux GPRS-3G, que faisait récemment Lionel Anciaux, ancien patron d’Emixis, dans un article publié voici quelques mois.
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