Nous vous parlions récemment de l’arrivée d’un premier drone agricole en Wallonie. Le potentiel d’optimisation des semis et épandages (entre autres tâches agricoles) qu’il promet pourrait devenir, demain, l’un des arguments d’un engin imaginé par la société nivelloise Bemad (Bureau d’Étude Matériel Agricole Degroote).
Le “GreenCargo” est une machine agricole multi-fonctions qui combine opérations de chargement et d’épandage d’amendements (fumier, compost). D’autres modèles dédiés à l’ensilage du maïs ou encore au chargement et à l’épandage d’amendements liquides sont à l’étude.
Là où l’informatique et le numérique pointent le bout de leur nez, c’est dans le fait que le pilotage de ce monstre automatisé (10 à 15 mètres d’envergure, de 400 à 600 CV sous le capot) se fait à l’aide d’un GPS et d’une cartographie classique (solutions John Deere). Demain, cette cartographie devrait devenir “intelligente” (avec indication des doses nécessaires) grâce au recours à des drones et à leur potentiel d’analyse des sols et cultures.
C’est dans cette perspective que le bureau d’études s’est tourné vers le Centre de recherche agronomique de Wallonie (le CRA-W) basé à Gembloux. Rien n’a encore été concrétisé à ce jour mais le CRA-W, affirme Alain Degroote, patron de Bemad, s’intéresse de près aux potentiels des drones. “En tant que bureau d’études, prestataire de services aux cultivateurs, ces drones nous permettraient d’optimiser le travail de nos automoteurs d’épandage, d’affiner les doses et d’éviter les épandages non justifiés. On évolue là dans le domaine de la haute précision, avec une gestion des épandages et pulvérisations qui se fait en fonction des spécificités de chaque endroit de parcelle.”
Les contacts entre Bemad et le CRA-W ont un autre but: évoluer vers une solution qui permettrait aux agriculteurs de ne plus être tributaires de solutions propriétaires proposées par les équipementiers agricoles. “Les calculateurs embarqués sur les engins agricoles répondent souvent à un système de gestion spécifique au constructeur. Deux protocoles majeurs sont censés assurer des communications efficaces mais on constate que leur compatibilité a des limites. Nous comptons donc sur le CRA-W pour évoluer vers une solution qui garantisse aux agricultures une neutralité vis-à-vis des fabricants”, souligne Alain Degroote.
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