Le BEP (Bureau économique de la Province de Namur) vient de mettre un nouvel outil, de type appli socialisante, à la disposition des entrepreneurs et responsables d’entreprises namurois – quels que soient leur taille et secteur d’activités. Pour encourager la création de réseaux, les prises de contact et l’identification de partenariats, d’opportunités et/ou de complémentarités, le BEP s’est tourné vers l’appli mobile Shapr, développée par la start-up française du même nom.
Cette plate-forme virtuelle se veut donc un nouvel espace d’échanges dans l’espoir de faire naître des affinités nettement plus concrètes, dans la vie professionnelle.
Apparier par centres d’intérêts
Shapr joue les entremetteurs, “poussant” chaque jour vers l’écran du smartphone de l’utilisateur une quinzaine voire vingtaine de profils “intéressants”, présélectionnés sur base des centres d’intérêt que l’utilisateur a préalablement définis (entrepreneuriat, marketing, exportation, numérique, investissement…).
Cette sélection se compose pour moitié d’entrepreneurs locaux (basés en Province de Namur, en l’occurrence) et pour moitié d’autres profils, venus de tous les territoires où l’appli est utilisée. Ce qui, pour l’instant, se cantonne encore majoritairement en France mais avec aussi de premières communautés et des utilisateurs au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Pour l’heure, la société française annonce 800.000 affiliés et 100 millions de “match” (mises en contact).
La communauté #BEPNamur est la première à se constituer en Belgique, même si des professionnels liégeois et bruxellois utilisent déjà l’appli. “C’est aussi la toute première communauté créée par un acteur public”, indique Louise Tessaro, chef de projet Shapr au BEP. “A ce titre, la start-up est très intéressée de voir comment la communauté va se créer et interagir. Jusqu’ici, en effet, ce sont essentiellement des entreprises qui ont réservé leur hashtag Shapr. Parfois de grandes sociétés qui veulent ainsi amener leurs employés, présents sur LinkedIn ou Facebook, a mieux dialoguer et changer entre eux. Uber, aussi, est utilisateur de Shapr…”
Comment ça marche?
Shapr se définit comme un outil de mise en relation entre acteurs professionnels. Objectif: susciter des échanges, découvertes d’alter ego, de partenaires, de personnes ayant des atomes crochus dans le cadre de leurs activités professionnelles.
Tous les profils et fonctions, au sein d’une entreprise, peuvent devenir membres – directeur général, responsable commercial ou marketing, directeur financier, etc. C’est du LinkedIn mais en communautés plus restreintes et cohérentes, sur base de centres d’intérêt. Du “Tinder” pour professionnels, en quelque sorte, puisque le but est de susciter des “match”.
Pour devenir membre de la communauté d’entrepreneurs namurois Shapr, il suffit de télécharger l’appli, de se constituer un profil (centres d’intérêts compris) et d’ajouter, parmi ces pôles d’intérêts, le hashtag #BEPNamur qui fait ainsi office de limitateur géographique.
Une fois membre de la communauté #BEPNamur sur Shapr, l’utilisateur ne part pas à la pèche aux membres compatibles. Le réseau, la communauté, se crée sur invitations. Mais pas au sens habituel du terme. Le premier pas est en effet proposé par les algorithmes qui se basent donc sur les profils et points d’intérêt encodés (et alimentés en partie par les profils LinkedIn).
Chaque jour, l’appli (disponible sur iOS et Android) propose quelque 15 ou 20 personnes potentiellement intéressantes. Le destinataire accepte ou rejette la proposition. En acceptant, un message est envoyé à la personne retenue qui, elle-même, doit accepter avant que la mise en contact ne se fasse. A partir de là, les deux personnes peuvent commencer à dialoguer en ligne, convenir de se rencontrer, etc.
Pourquoi une “duègne” du genre BEP?
Du côté du BEP, l’objectif, en proposant cette appli, est de faire se rencontrer davantage entreprises et professionnels namurois, qu’ils soient ou non implantés dans les parcs d’activités dont le Bureau a la charge sur tout le territoire de la province.
“Plusieurs clubs d’entreprises ont certes vu le jour dans une série de parcs d’activités mais toutes les sociétés n’en sont pas forcément membres”, déclare Louise Tessaro. “Le but est de favoriser la mise en relation, de multiplier les opportunités d’affaires entre sociétés, de leur permettre d’identifier des compétences plus proches de chez elles…”
Si les relations se créent selon la seule volonté des membres du réseau et si chacun ne “voit” que les membres avec lesquels il a accepté d’entrer en relation, la totalité des adhérents à la communauté BEPNamur seront visibles par le BEP. Chaque mois, l’appli lui fournira en effet des statistiques sur qui a tissé une relation avec qui, sur quel thème, etc. “Cela nous permettra de voir comment vit et évolue la communauté, d’identifier éventuellement des problématiques ou souhaits qui caractériseront les échanges entre participants”, indique Renaud Degueldre, directeur général du BEP. “Cela peut être utile pour identifier des besoins, de nouvelles possibilités de services de notre part, ajouter un thème dans l’un de nos parcs d’activités ou les réorienter…”
Des ambassadeurs et des projets
Pour faire connaître – et utiliser – l’appli, le BEP a choisi quelques “ambassadeurs”, des chefs d’entreprise implantés en divers points de la Province, actifs dans différents secteurs: numérique, communications, ameublement, alimentation, événementiel…
Trois des premiers “ambassadeurs” Sharp #BEPNamur – venus de BO Partner, Kewlox et Kingsize.
A eux d’initier le mouvement, d’inciter d’autres personnes à les rejoindre, de porter la bonne nouvelle lors d’une série d’ateliers et réunions qui se dérouleront notamment dans le cadre des parcs d’activités et des cercles d’entreprise.
Dans un second temps, sans doute à partir de 2019, le BEP compte organiser des réunions, petits déjeuners thématiques, animations sur l’usage du numérique et le réseautage, constituer des groupes de travail thématiques, organiser des rencontres B2B qui seraient donc un prolongement des échanges virtuels.
Premières impressions des deux ambassadeurs déjà sélectionnés?
Bertrand Guelette (directeur de BO Partner, société de services IT, et par ailleurs l’un des “pères” de la bière Houppe): “L’appli est intéressante dans la mesure où elle permet de découvrir et de rencontrer des gens qu’on ne connaît pas, des profils sélectionnés par centre d’intérêt.”
Arthur Tahon (agence numérique Kingsize): “C’est un outil supplémentaire par rapport aux habituelles pratiques de networking et de prospection. En quelques secondes, on peut faire le tri parmi plusieurs profils. Une fois qu’un “match” est établi, on est libre de poursuivre et d’approfondir le contact.”
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