Simple CRM (qui avait vu le jour sous le nom de Rianet) est un éditeur franco-belge de solutions CRM hébergé (SaaS) qui s’adressent essentiellement à de petites sociétés (de 5 à 50 personnes), essentiellement dans le secteur des services.
La société joue les équilibristes trans-nationaux, avec un pied en Belgique, pour la gestion commerciale, marketing et financière, et un volet développement en France.
Version 7
La société vient de dévoiler la version 7 de son logiciel de gestion de clientèle. Principales caractéristiques: une nouvelle interface graphique, un module de mise en oeuvre et de gestion du nouveau règlement européen GDPR (protection des données personnelles) et un Simple Studio, “un espace qui permet des développements sur mesure”.
Le module GDPR inclut des potentiels d’audit des données et des sources de données (documentation de l’existant), d’objectivation et définition de la politique de stockage de données, de rédaction automatique de rapports (en cas de contrôles), d’extraction automatique (en cas de demande d’accès aux informations) ainsi qu’un moteur d’anonymisation des données.
Brice Cornet (Simple CRM): “Nous avions depuis longtemps le désir de développer une branche de consulting afin d’accompagner au mieux nos clients. L’arrivée du GDPR nous a obligé de passer de la notion de désir à la notion d’action.”
Le module Simple Studio, pour sa part, est présenté comme étant “le signe annonciateur d’une mutation de notre modèle économique en tant qu’éditeur de solutions.”
La volonté est en effet de s’appuyer sur des partenaires pour développer des fonctionnalités complémentaires (comme on le verra plus loin dans l’article) et d’ajouter une dimension services aux activités, en l’occurrence “un accompagnement sur mesure, avec un appui en conseil stratégique.” Et cela commencera notamment avec le GDPR.
Cette extension de son modèle commercial n’en est toutefois encore qu’à ses débuts. Pour l’heure, “deux personnes complémentaires ont rejoint l’équipe afin d’accompagner les partenaires potentiels et les besoins des clients directs. Il s’agit d’une phase de lancement qui durera un an”, précise Emilie Lambert, porte-parole de Simple CRM.
Quel type de prestations proposera la société? Des interventions ponctuelles, au long cours, avec délégation de personnel…? “Il est un peu difficile de le déterminer à l’heure actuelle dans la mesure où nous lançons à peine ce nouveau service. Ce qui a toutefois été décidé, c’est que toutes les missions ponctuelles ou de courte durée seront prises en charge par nous tandis que ce qui est longue durée et délégation sera réalisé par des partenaires.”
Extensions via partenaires
L’arrivée de la v7 est aussi l’occasion d’ouvrir la porte à une certaine dose de personnalisation et de développement de modules complémentaires par des partenaires intégrateurs.
Simple CRM ne se définit pas un cadre limitatif pour le développement de tels modules additionnels par des tiers. “Libre aux partenaires de placer la solution et les développements sur mesure dans tout type d’activité. Idéalement, nous aimerons toutefois les “pousser” à travailler des synchronisations avec la solution e-commerce, le suivi des colis et véhicules, le module RH, etc.”, commente Emilie Lambert. Elle précise toutefois que certaines restrictions seront posées: “Il n’est pas permis de développer des solutions qui soient concurrentes des modules complémentaires déjà existants dans notre catalogue: module newsletter, de marketing automation, SMS, ERP/facturation…”.
Qui sont – ou seront – ces partenaires? “Il y a deux types de partenaires: les architectes de solutions, qui vont officier comme chefs de projet (cahier des charges et formations des utilisateurs) et les intégrateurs purs et durs qui, eux, vont gérer les développements et adaptations. Les partenaires auront parfois les deux compétences.
Nous visons actuellement trois marchés: la France, qui est notre marché principal, la Tunisie, où nous touchons les filiales des entreprises françaises, et la Wallonie, où nous sommes très peu présents. Mais l’année 2018 est pour nous une année de repositionnement sur cette région.”
Emilie Lambert (Simple CRM): “Nous sommes encore très peu présents en Wallonie mais 2018 est pour nous une année de repositionnement sur cette région.”
Pour ce qui est des secteurs visés, la société continue de se concentrer essentiellement sur des sociétés de services mais espère que les futurs partenaires lui permettront de s’attaquer à d’autres créneaux de marché, notamment dans “l’industriel où nous aimerions percer davantage dans la mesure où la maturité et la stabilité des clients y sont plus grandes.”
Simple CRM se refuse pour l’instant à dévoiler les partenaires qu’elle a déjà recrutés “parce qu’ils sont fortement liés à des solutions concurrentes et qu’ils n’ont pas encore annoncé l’intégration de Simple CRM dans leur gamme de produits.”
“Nous en comptons actuellement trois, de petite taille – ce sont des entreprises de 3 à 10 personnes. Nous dialoguons par ailleurs avec un gros intégrateur français (80 personnes). Nous désirons attirer cinq partenaires réels, c’est-à-dire qui vendent et réalisent des projets, pendant l’année 2018 et en compter 15 sur l’année 2019. Actuellement, les trois premiers partenaires sont en formation sur Simple CRM.”
Ajoutons encore que la société promet l’arrivée, cet été, d’une version pouvant fonctionner en mode déconnecté, avec re-synchronisation. L’objectif est de permettre aux utilisateurs de gérer leur solution sur smartphone ou tablette, ou encore sur ordinateur portable, même en cas d’absence de connexion Internet. Le stockage provisoire des données sur le terminal mobile s’effectuera – petit plus non négligeable – en mode chiffré pour des raisons de sécurité et de confidentialité.
L’arrivée de ce client léger devrait servir d’argument pour la société dans la perspective d’une pénétration de marchés à forte densité d’utilisateurs mobiles ou souffrant de problèmes de connectivité.
La Silicon Valley d’ici fin 2018?
Une antenne commerciale est en préparation et devrait devenir opérationnelle dans la Silicon Valley d’ici la fin de l’année. Pour attaquer le marché américain, Simple CRM planche actuellement sur l’adaptation de sa solution: traduction, formation d’une équipe de 6 personnes, constitution d’une base de données apte à générer des opportunités qualifiées (via l’outil d’IA HaPPi, en fait un assistant virtuel automatisé).
C’est notamment pour ce marché que Simple CRM dit s’être lancée dans le développement de son futur client léger pour équipements mobiles. “Mais ce développement et tout le travail de traduction pour les Etats-Unis nous ouvrent les portes d’autres marchés – indien, notamment”, ajoute Emilie Lambert.
A l’heure actuelle, la société réalise la majorité de son chiffre d’affaires en France (environ 70% du total). 10% sont en outre générés dans les pays de l’Afrique subsaharienne (Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Fasso, Congo). La société compte également des clients en Tunisie, au Maroc, en Suisse, en Roumanie, au Québec et en Argentine.
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