Le titre est un rien “provoc”: “Lire la notice avant d’ouvrir”. Mais c’est le constat que l’on retire de la manière dont de nombreux acteurs, dans les sphères publiques wallonnes, se positionnent encore aujourd’hui quand on leur parle d’open data. Il faudrait d’abord que ce sujet soit compris, pas uniquement dans ses modalités mais aussi en termes de contenu, d’opportunité et de logique de la part du “service public”. Au-delà de la simple méconnaissance, il faudra aussi vaincre pas mal de réticences et bien préparer le terrain- en ce compris en termes de processus et de qualité.
Le fait est que la Wallonie est encore une terre foncièrement vierge en matière d’open data, ces données aujourd’hui aux mains des services publics (mais pas seulement) et qui pourraient être rendues accessibles ou mises à la disposition du “grand public”- privés comme professionnels- afin de créer de nouveaux services ou produits.
En dehors des quelques acteurs qui se sont retrouvés impliqués dans l’organisation du récent Hackathon e-gov/open data de Namur (relire notre article), on attend toujours qu’un véritable pilote prenne place aux commandes de cet avion encore fantôme.
Beaucoup, sinon tous les acteurs potentiellement intéressés semblent attendre une impulsion, un signal venu “d’en haut”. Tournez donc vos regards vers le gouvernement. Mais il ne s’y trouve encore aucun ministre qui ait fait l’une ou l’autre déclaration (ne parlons pas de plan) allant dans ce sens.
Dans les rangs, on préfère attendre. Sans trop d’impatience.
Attendre notamment que des besoins s’expriment clairement et en force et/ou que des opportunités se fassent jour. Aux citoyens, dès lors, de prendre les armes?
Certes, le Hackathon fut un exemple d’initiative de sensibilisation mais elle semble bien seule. Il faudra d’ailleurs laisser passer un peu de temps pour vérifier si elle en aura inspiré certains, fait bouger les lignes, encouragé les quelques porteurs de projets présents à jouer les évangélistes et les aiguillons.
Si les choses ne bougent pas à court (ou moyen) terme, les acteurs wallons se feront distancer un peu plus par leurs homologues bruxellois et flamands.
A Bruxelles, tant la Ville que la Région-Capitale ont commencé à proposer quelques jeux de données. Les relais y semblent aussi plus appuyés tant du côté politique que de l’aide à la recherche et au subentionnement de projets.
Dans ce dossier, nous vous proposons un petit tour de quelques clochers: Bruxelles, Namur, Liège..
Nous nous arrêtons aussi sur la problématique des licences open data, l’un des sujets qui en laissent encore beaucoup perplexes.
Bonne lecture.
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