Ce 12 mars, la Junior Enterprise N-HiTec de l’ULg, organise en collaboration avec IBM, un “strategy challenge” financé par un programme l’ASE (Agence de Stimulation Economique).
Le principe? “Proposer à une centaine d’étudiants, répartis en groupes de 4, un problème-type rencontré fréquemment par les entreprises”, explique Gilles Goffard, porte-parole de la JE N-HiTec.
Pour la circonstance, le “problème-type” qui servira de scénario sera proposé par IBM. Impossible de connaître le thème dans l’état actuel des choses. Seule indication: “l’étude de cas touchera de très près à un géant de la technologie.”
“Les participants devront trouver une solution à ce problème en mettant leurs différentes aptitudes à contribution. Le résultat sera ensuite présenté à un jury composé de professionnels venus des différents secteurs concernées. Ce jury évaluera l’efficacité et le réalisme de la solution en fonction de son ingéniosité, de son attrait commercial et de son aspect légal.”
IBM mettra des experts à disposition qui encadreront les différentes équipes.
Collaboration multi-disciplinaire
“La création de ce strategy challenge découle du constat qu’il existe très peu d’activités de type Business Games liant plusieurs compétences et facultés”, explique Gilles Goffard. “Alors que les entreprises travaillent souvent par équipes pluridisciplinaires, ce côté de la vie professionnelle est très peu promu par les instances universitaires et, à notre connaissance, aucun challenge concret n’existe liant plusieurs facultés. L’objectif, et la raison d’être, de ce projet est donc de lier des esprits de profils différents. L’accent sera résolument mis sur la multidisciplinarité.”
Concrètement, chaque équipe de 4 étudiants devra réunir des profils venant de 3 facultés différentes: HEC, Sciences appliquées et Droit. L’étude de cas sur lequel ils devront travailler impliquera des défis d’ordre technologique, commercial et légal.
Au-delà de la rencontre de compétences diverses, l’idée est d’ouvrir de nouveaux horizons aux étudiants, de les “sortir de leur “silo” unidisciplinaire. Comme le dit Han Van Mingroot, responsable Academic Relations au sein d’IBM Global Business Services : “un étudiant doit certes être expert dans au moins un domaine mais il doit également comprendre les autres dimensions d’un projet et, dès lors, s’ouvrir aux compétences et perspectives d’autres disciplines.”
N-HiTec
Créée en février 2005, N-HiTec est issue et est animée par des étudiants de la Faculté des Sciences appliquées qui suivent des formations en management et la gestion d’entreprise. Cette Junior Enterprise a choisi comme spécialité les services de consultance et de réalisation en matière de développements logiciels, de développements web (sites Internet, bases de données sécurisées, CMS…), de programmation et de conception mécanique et aérospatiale (par exemple pour des solutions à orientation plus industrielle telles que des modèles réduits devant servir à des simulations et essais de soufflerie).
Les entrepreneurs en herbe que sont les étudiants ont ainsi à leur actif la création d’une quarantaine de sites Internet, conçus pour divers départements de la Faculté des sciences appliquées mais aussi pour des clients opérant dans la “vraie vie”.
Junior Enterprise! Kesako?
Les Junior Enterprises, créées au sein des universités ou hautes écoles, sont des “associations à vocation pédagogique et économique entièrement gérées par des étudiants dans le cadre de prestations de services aux entreprises.” Elles opèrent comme de réelles entreprises, avec objectifs, chiffres et structure à la clé.
L’objectif est de stimuler l’esprit d’entrepreneuriat auprès des étudiants, de les encourager à se lancer dans des projets professionnels, de les former sur base d’activités “grandeur nature” et de mettre en pratique les enseignements reçus (au service de sociétés de la région). Epaulés par des professeurs et des alumnis, les étudiants sélectionnés pour intégrer ces Junior Enterprises (JE) bénéficient de formations supplémentaires, assurées par exemple par la Fédération européenne des junior enterprises (JADE) ou par un organisme tel l’IELI (Institut Européen de Leadership industriel).
JADE fédère 280 JE et compte 20.000 étudiants membres à travers l’Europe.
Les Junior Entreprises sont par ailleurs invitées à participer à quatre congrès européen et quatre rencontres nationales par an, “ce qui permet de voyager et de faire des rencontres avec nos homologues junior entrepreneurs. C’est là une partie importante de la vie de junior entrepreneur”, souligne Gilles Goffard.
Et les statistiques semblent donner raison aux finalités de ces associations d’étudiants. Selon les derniers chiffres de JADE, “près de 21% des membres des JE en Europe décident de lancer leur entreprise, dont 12% après avoir été employés et 9% dès la fin de leur cursus universitaire. Contre 7% des étudiants européens qui lanceront un jour leur entreprise.”
En région francophone, quatre de ces associations d’étudiants de la HEC-ULg, de l’UMons, de l’ULg et de la LSM (Louvain School of Management) sont membres de la fédération européenne JADE. L’année dernière, la JE LSM Conseil a été élue “Most Entrepreneurial Junior Enterprise of the Year”.
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