C’est le premier des projets passés par l’“accélérateur” Nest’Up a faire une première levée de fonds. Et c’est, en soi, une bonne chose mais à y regarder de plus près, Take Eat Easy (site de commande de plats à livrer) n’a pas pour autant concrétisé tous les espoirs financiers que la jeune start-up avait à l’issue de ce programme d’accélération.
Les 200.000 euros que le projet a réunis proviennent de trois business angels (dont Francesco de Rubertis, associé chez Index Ventures; les deux autres ne peuvent pas encore être cités) et d’amis auprès desquels Take Eat Easy avait obtenu des promesses d’investissement dès le mois de décembre dernier. Suite au programme Nest’Up, la start-up avait espéré un intérêt de la part d’autres investisseurs auprès desquels elle espère réunir 200.000 euros supplémentaires. Malheureusement pour elle, les contacts noués avec des investisseurs locaux furent rares.
Beaucoup de temps investi sans réelle concrétisation. Difficile de mener de front cette recherche avec les activités au quotidien (développement, recherche de clients…). Take Eat Easy a donc décidé de boucler la levée de fonds à 200.000 euros et de se contenter, pour sa première année d’existence, d’une “structure plus simple” (avec toutefois l’engagement d’un premier représentant personnel et d’un photographe à temps plein).
Les 200.000 euros serviront à payer les salaires de l’équipe, à passer à une promotion plus active (sur réseaux sociaux mais aussi selon des canaux plus classiques), à poursuivre le développement du site et l’acquisition de clients.
Pour le développement (en particulier, celui du moteur de recherche), Take Eat Easy est en passe de déposer un dossier auprès d’Innoviris afin d’obtenir une bourse de R&D.
D’autres pistes
La quête d’investisseurs privés n’ayant pas abouti, la société a décidé de tenter sa chance via un autre canal. A savoir la plate-forme de crowdfunding MyMicroInvest.
Pourquoi tenter sa chance via ce canal du crowdfunding? “Nous misons sur MyMicroInvest à la fois pour lever des fonds mais aussi pour nous faire connaître. Cette plate-forme peut nous créer de la visibilité. Notre volonté reste en effet de nous créer une base d’ambassadeurs.” C’est aussi, pour elle, une manière de se décharger de la prospection active d’investisseurs, MyMicroInvest faisant office de îbroker‘ et de relais virtuel de business development.
Par ce biais, la société espère lever “entre 25.000 euros, pour que ce soit significatif, et un maximum de 100.000 euros.” Au-delà, la législation belge exigerait un processus plus lourd, avec publication de prospectus…
Au-delà, les regards se tournent vers le “semi-public” (la demande de financement Innoviris en fait partie) mais aussi, peut-être, vers l’étranger.
“Avec l’argent récolté à ce jour, notre priorité reste de prouver notre concept sur Bruxelles. Nous devons d’abord réussir dans une ville avant de penser à exporter. D’ici la fin de l’année, nous verrons plus clair. Si le concept marche, nous penserons alors éventuellement à aller chercher de l’argent ailleurs qu’en Belgique, compte tenu du fait que nous avons été un peu déçus par l’accueil des acteurs locaux…”
Crédibiliser l’accélérateur
Adrien Roose le souligne, la difficulté à convaincre des investisseurs privés, après être passé par l’accélérateur Nest’Up, n’est pas une difficulté se limitant à sa seule start-up. Les autres néo-sociétés sont, elles aussi, toujours en recherche. “Cette difficulté à trouver des investisseurs locaux est un phénomène global. Il faut en tout cas espérer qu’à l’avenir Nest’Up parvienne à convaincre davantage d’investisseurs de participer au Demo Day.” C’est selon lui, une question de confiance à créer de la part de l’accélérateur. La première édition n’était somme toute qu’un rodage. Un premier test viendra dès ce mois de juin, avec le Demo Day de la deuxième “saison”.
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