Et si les patrons IT locaux étaient ministre de l’économique/numérique?

Hors-cadre
Par · 12/05/2014

En cette période pré-électorale, nous avons voulu permettre à plusieurs acteurs locaux de faire connaître le programme qu’ils mettraient en oeuvre au profit du secteur IT local et, d’une manière plus large, au profit d’une économie exploitant pleinement les ressources et opportunités de l’ICT et du numérique, s’ils occupaient le poste de Ministre (régional) de l’Economie/Numérique.

Même si chacun a bien entendu sa propre sensibilité et des priorités spécifiques, nombre de propositions et d’idées se sont avérées communes ou, en tout cas, fort proches. Un constat qui ne peut sans doute que “parler” à ceux qui ont réellement la main sur les ficelles à activer sur le terrain.

Voici donc un petit synopsis des idées qui sont revenues le plus fréquemment dans les échanges que nous avons eus avec ces patrons d’entreprises IT.

Aide aux start-ups
  • alléger les charges (limité, par exemple, aux premières années)
  • mieux structurer les diverses initiatives (certes positives et encourageantes) prises pour promouvoir la création de “jeunes pousses”
  • ne pas en rester à cette phase d’ensemencement mais mettre en oeuvre des mécanismes, des circuits d’accompagnement d’une nature quelque peu différente pour la phase – cruciale – de la croissance – au risque de voir le soufflé retomber
  • spécialiser et professionnaliser l’accompagnement des start-ups
  • développer une politique permettant d’éviter la fuite des starters vers des horizons plus propices
Formation et enseignement
  • commencer très tôt l’“ensemencement” des compétences et des vocations, qu’il s’agisse d’une mise en contact direct avec les technologies et, surtout, leurs usages ou d’une promotion de l’esprit d’entreprendre
  • encourager une maîtrise et un usage plus systématique et proactif des technologies par les enseignants
  • confronter de manière plus directe et systématique le monde de l’école à la réalité de terrain
  • susciter les vocations par l’exemple
Robustesse du secteur IT local
  • favoriser la croissance des sociétés (souvent des TPE et PME) en leur ouvrant de nouvelles possibilités de marché (éventuellement en mettant en oeuvre un mécanisme de parrainage et de mutualisation, permettant d’instaurer la confiance dans le chef des donneurs d’ordre)
  • développer encore davantage l’esprit de réseautage et d’alliances
  • s’engager de manière plus volontariste dans le principe des “living labs”
Compétences et talents
  • rééquilibrer les aides publiques en faveur du recrutement de talents (au lieu de miser surtout sur la formation des chômeurs et “moins diplômés”
  • réorganiser la structure des charges sociales afin de permettre aux entreprises d’allouer davantage de moyens à la formation
  • rapprocher formations (à l’école) et besoins réels du marché
Secteur public
  • impulser une culture plus réactive, encourager une réflexion plus dynamique et réactive du secteur public face aux nouveaux modèles d’affaires et tendances technologiques qu’il est illusoire de pouvoir négliger. Leur manque de réactivité pénalise aussi les acteurs locaux qui sont ainsi privés d’opportunités commerciales locales
  • créer les conditions permettant aux acteurs IT locaux de devenir dans de bien plus grandes proportions des prestataires pour les pouvoirs publics

Nous vous invitons bien entendu à relire la présentation in extenso de leurs propositions. Au fil des jours, nous avons ainsi donné la parole à:

François van Uffelen (Babelway) – Olivier de Wasseige (Defimedia) – Christophe Chatillon (Tapptic) – Manuel Pallage (NSI) – François-Xavier Despret (3GSP) – Loïc Bar (The Smart Company) – Pierre Guisset (Innovity) – Juan Bossicard (Impulse) – Patrick Crasson (BeNovate).