La manière dont les PME utilisent encore l’Internet et, a fortiori, l’Internet mobile et les médias sociaux demeure largement en-deçà de ce que ces outils peuvent offrir. Tel est le discours qu’on entend de toutes parts et qui s’appuie, il est vrai, sur des statistiques qui soulignent les lacunes.
Récemment, pagesdor.be y est allé de sa propre petite enquête de marché (réalisée en septembre par Profacts). Voyez en fin d’article les principaux chiffres et enseignements.
Conclusions? “Certes, nombre de sociétés utilisent le numérique, pour faire de la promotion, poster des avis et messages sur Facebook, mettre à jour plus ou moins régulièrement leur site Internet, mais ce n’est pas leur métier. Elles n’en connaissent pas les dessous ou la manière donc fonctionne réellement le numérique”, indique Wim Vermeulen, directeur marketing de pagesdor.be.
“Elles s’intéressent par ailleurs encore fort peu à l’analytique Web.” Preuve en est que seules 11% de celles qui ont participé à l’enquete disent mesurer le rendement de leurs investissements dans le numérique. Et encore l’étude ne précise-t-elle pas comment… 32% y vont au jugé, en regardant si leur chiffre d’affaires global progresse ou non et en “supposant” que l’action numérique y joue y rôle.
“Pour beaucoup, l’évaluation se limite à un sentiment de satisfaction sur l’apparence du site ou aux commentaires spontanés de clients qui viennent par exemple dans les points de vente et déclarent avoir remarqué la présence de la société en-ligne. Sans plus”, commente Wim Vermeulen. “Il est dès lors important d’accroître leur connaissance du numérique – les PME ne peuvent qu’en sortir gagnantes.” Voilà pourquoi pagesdor.be a décidé de participer à la “Tournée numérique” initiée par Alexander De Croo et d’organiser une nouvelle série de séminaires Digital Days.
Séminaires Digital Days
pagesdor.be organise, en octobre et novembre, de nouveaux séminaires consacrés à la découverte du marketing numérique. Cible: les PME.
5 dates ont été fixées. Côté francophone, les séminaires seront organisés, en fin de journée, à Namur, le 29 octobre, et à Liège, le 19 novembre. Espoir: toucher environ 200 entrepreneurs par séance.
“Les objectifs que se donnent les PME ne sont pas toujours en phase avec les outils qu’elles connaissent ou utilisent”, déclare Wim Vermeulen. “Voilà pourquoi nous organisons ces sessions d’informations.”
Contenu de ces séminaires: le b.a.-ba, le décryptage de l’e-mail marketing, du référencement Internet, de l’utilisation Facebook… Pour ce faire, quelques “experts” viennent parler théorie mais surtout montrer des exemples pratiques. Et, chose encore plus importante pour l’efficacité de la séance, pagesdor.be espère beaucoup du panachage des profils participants, côté PME et commerçants. “Voir ce que d’autres commerçants ou indépendants font déjà, rebondir sur des idées peut servir de déclencheur.” Ce panachage est également perçu comme important dans la mesure où “il faut travailler à différentes vitesses [dans la sensibilisation et l’apprentissage]… en fonction des degrés de maturité fort variables.”
Ce qui sera expliqué lors de ces séances se veut donc pratico-pratique. Du genre: quel moment choisir pour poster un message sur Facebook, quelles différences impliquent les interfaces mobiles en termes de design mais aussi de publication, raisons d’utiliser une appli mobile, comment gérer son site Internet en fonction de ce qu’en fait Google (en termes de promotion et visibilité sur la Toile)…
Campagne promo
Comme une série d’autres acteurs, notamment les opérateurs mobiles, pagesdor.be a décidé, en ce mois d’octobre, de participer à l’action Surf mobile initiée par le fédéral, via Alexander De Croo, ministre chargé de l’Agenda numérique.
Objectif: apporter sa petite pierre au buzz qui doit convaincre les entreprises belges de pratiquer plus activement l’Internet mobile dans le cadre de leurs activités.
Chez pagesdor.be, cela s’est traduit par la mise en ligne d’une site mobile — touteslesentreprisesmobiles.be —- qui permet de rechercher les coordonnées principales de quelque 500.000 sociétés belges (essentiellement des PME).
La raison de cette action? “L’action du fédéral consistait à rendre l’Internet mobile pour tous pendant un certain laps de temps mais le fait est qu’à l’heure actuelle, seulement 11% des sociétés belges disposent d’un site mobile”, explique Wim Vermeulen, directeur marketing de pagesdor.be. “Il s’agit dès lors de pousser toutes les autres à sauter le pas.” Et, dès lors, de leur démontrer qu’être visible, “trouvable” – avant de pousser l’interaction plus loin -, peut être bénéfique. D’où le petit coup semi-marketing, semi-évangélisateur de la société. “Montrer aux PME le minimum dont elles ont besoin pour être “cherchables” par les consommateurs.”
Wim Vermeulen (pagesdor.be): “C’est le bon moment pour agir: les PME sont devenues numériques mais ne sont pas encore efficaces parce qu’elles ont une mauvaise compréhension du numérique.”
Sur base des informations que l’opérateur Pagesdor a déjà répertoriées dans le cadre de ses services d’annuaire, le site consultable via équipements mobiles, permet de faire une recherche et de voir s’afficher, sous forme de micro-/pico-site, les “informations de base que recherchent le plus souvent les internautes lorsqu’ils font une recherche sur Internet”, précise la société. A savoir: l’adresse physique, le type d’activités, le numéro de téléphone, une adresse mail, la géolocalisation de la société.
Enquête de pagesdor.be auprès de 709 sociétés belges – de la grande société à la PME en passant par les indépendants, selon des groupes pondérés de telle sorte à ce que la répartition soit représentative du tissu économique belge. Ce qui explique par exemple qu’une seule société de plus de 200 personnes ait été interrogée alors que l’échantillon compte 203 PME employant de 2 à 4 personnes, 15 moyennes entreprises (de 20 à 49 personnes) ou encore 391 indépendants ou sociétés unipersonnelles.
Objectif de l’enquête: mieux cerner le problème de “fracture numérique” (étude réalisée en septembre par Profacts). Bilan? Une pénétration des “outils numériques” qui laisse encore à désirer.
Voici quelques chiffres cités par la société:
- 73% des PME disposent d’un site Internet mais à peine 11% des entreprises interrogées possèdent un site mobile
- 3 sites Internet sur 4 ne sont pas optimisés pour des moteurs de recherche (autrement dit, le référencement est en berne)
- la part de leur budget marketing que les entreprises réservent aux médias numériques est excessivement variable. Il n’y a pas de claire conclusion à tirer en la matière de l’étude, en raison de la grande dispersion des “comportements” mais aussi de la taille de l’échantillon, de la pondération de chaque groupe (petite, moyenne société, indépendant…) mais aussi d’un manque de précision sur la hauteur du budget ou le type de dépenses concernées (référencement? publicité Facebook?). Notons malgré tout que 6% consacrent de 80 à 90% de leur budget marketing aux média numériques. 13% poussent même à “plus de 90%” (malheureusement pagesdor.be ne peut préciser le profil de ces quasi “pure digital”. A l’autre bout de l’échelle, 32% des entrepreneurs disent consacrer moins de 10% de leur budget marketing aux médias numériques
- 52% des PME utilisent Facebook mais 37% se disent complètement réfractaires, voire opposées, à l’utilisation de ce canal (voir plus bas les raisons que ces deux groupes évoquent)
- “à peine une société sur 10 mesure le rendement de ses investissements dans le numérique” et encore… seulement 19% de cet échantillon se basent sur les réponses/réactions des clients (alors qu’un tiers se contentent de… “suppositions”)
Facebook? J’aime/j’aime pas
Les entreprises sondées qui utilisent Facebook le font essentiellement pour gagner en visibilité (75% des réponses) ou pour relayer des informations (73%). Attirer de nouveaux clients arrive en milieu de classement, avec 53% des réponses (ce sont en tout cas les jeunes pousses et les indépendants qui sont les plus convaincus de la chose). Plus bas dans le classement, 31% des sociétés interrogées, utilisatrices de ce réseau social, disent être convaincues que Facebook leur permet de renforcer la loyauté client.
Parmi les réfractaires, la raison majeure invoquée est la conviction que cela ne leur attirera pas davantage de clients (48%). Viennent ensuite des arguments tels que le temps à y consacrer (27%), une cible non adaptée (21%), un manque de connaissance de l’outil (17%). [ Retour au texte ]
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