TagTagCity est l’une de ces start-ups qui semble avoir pris un bel élan même si 2013 sera une année-test à bien des égards. Voir, à ce sujet, l’article que nous lui consacrions récemment. Comme beaucoup d’idées, la sienne doit encore confirmer sa pertinence et se différencier suffisamment pour ne pas se fondre dans une masse indistincte ou être récupérée par un acteur aux moyens plus plantureux.
Car TagTagCity est également une de ces “jeunes pousses” qui ne peuvent qu’attirer sur elles les regards concupiscents d’acteurs qui en quête d’inventivité, de rafraîchissement de leur business model, d’exploitation du filon néo-social. La start-up doit-elle s’en réjouir ou s’en alarmer?
Geoffroy Simon, co-fondateur de TagTagCity (après avoir été l’un des créateurs de Getyoo), a résolument choisi le côté optimiste de la médaille. La concurrence, voire un scénatrio de récupération peu ou prou déloyale, ne lui font pas vraiment peur. “J’adopte une attitude parfaitement positive en termes de concurrence. C’est comme au tennis: ce qui est gai, c’est de jouer à deux, pas de lancer la balle contre un mur. Si TagTagCioty devait être copié, j’en serais bien sûr frustré mais ma vie ne s’arrêterait pas là. Ce qui est intéressant, c’est de créer l’innovation non pas en passant par le brevet mais en s’appuyant sur un réseau de partenaires et de compétences qu’on met en place. C’est ainsi qu’on crée des choses plus innovantes et efficaces.”
Il cultive donc le principe de la collaboration, du “cluster”. Des liens sont par exemple en train de se tisser entre TagTagCity et de jeunes sociétés telles Mentis (data mining), Mobilosoft (sites d’e-commerce mobiles), MaPromo.be (e-commerce de proximité) ou encore Tapptic (géonotification).
Une longueur d’avance
Face à cette possibilité de voir un jour un concurrent copier l’idée de TagTagCity et l’écraser par sa puissance commerciale, Geoffroy Simon reste pragmatique: “si une société comme Microsoft devait un jour nous copier, j’aurais deux options. Soit dépenser des tonnes d’argent pour me défendre devant un tribunal, sans être sûr de gagner, soit développer mon idée. L’échappatoire se situe dans la spécialisation. Je suis convaincu qu’il y aura toujours place pour la spécialisation. Il y aura toujours un marché pour cela. Tout comme on continue de s’adresser au petit boucher du coin où l’on trouve quelque chose introuvable dans les rayons d’une grande surface…”
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