A l’issue de la 4ème édition du MIC Boostcamp de Bruxelles, force était à nouveau de constater, comme lors de précédentes éditions mais aussi d’initiatives similaires (Startup Weekend ou encore Nest’Up), que les projets présentés et accompagnés sont largement orientés B2C. Une constante que les coachs et membres du jury du MIC Boostcamp ne critiquent pas en tant que telle mais qui les amène aujourd’hui à regretter que le B2B ne soit pas plus présent.
Le constat et le regret sont exprimés par un jury qui, pour la 4ème édition, était constitué de représentants venus de Microsoft, mais aussi de l’ABE (Agence Bruxelloise pour l’Entreprise), d’innovIris, d’eMenKa (société de consultance spécialisée en .Net) et de Green Crowding.
“Nombre de projets étaient ancrés sur des idées orientées média sociaux et très grand public. Il y a eu peu de B2B”, pointait Luc van de Velde, président du jury et par ailleurs directeur du Déveloper & Platform Group de Microsoft Belux. “Or, l’orientation B2B est nécessaire pour favoriser la rentabilité d’un projet. C’est en effet souvent dans la dimension B2B que se trouve l’argent et la promesse de réussir plus rapidement…” Et d’ajouter: “c’est là quelque chose sur laquelle il nous travailler de concert avec la Région.”
Qu’espérer d’autre?
Si le message a évidemment toute sa valeur et est pertinent, on ne peut évidemment que faire remarquer qu’il ne fallait guère, de la part du jury, espérer autre chose que des projets orientés B2C. Le MIC Boostcamp s’“approvisionne” en effet dans une large mesure auprès des Startup Weekends qui, on le sait, sont – chez nous en tout cas – très orientés projets B2C.
Pour espérer coacher des projets B2B, il faudrait mettre en oeuvre une mécanique volontariste, en amont, pour susciter, promouvoir, encourager et motiver les porteurs d’idées à voir “plus loin et plus ambitieux” que des scénarios mille fois répétés, beaucoup de projets présentés au fil des initiatives ayant trait aux sorties entre potes, à la mise en oeuvre de sites Web ou d’aide au référencement sur Internet, aux conseils pratico-pratiques (habillement, cuisine…). Si ces idées ont bien évidemment de la valeur en tant que telle, elles ne peuvent, comme le soulignait le jury du MIC, espérer dynamiser fortement l’économie local, donner naissance à des sociétés ayant une certaine envergure, entraîner un début d’écosystème ou tout au moins de cercle vertueux.
Soit dit en passant également, Microsoft elle-même a évidemment tout intérêt à encadrer et attirer des porteurs d’idées plus orientés B2B. La société n’est pas une oeuvre caritative ou désintéressée. Coacher et favoriser la création d’initiatives qui resteront sans doute, pour la plupart, de petite envergure et n’utiliseront peut-être pas ses logiciels et services peut à la rigueur être un “beau geste” – avec, certes, une bonne dose d’auto-promotion et de visibilité – mais ne lui rapporte guère d’impact concret.
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