A Mons (Ghlin-Baudour), la présence de Google – nous nous en sommes déjà fait l’écho récemment – est créatrice d’emplois. Profils et compétences concernés: main-d’oeuvre pour la construction des data centers, métiers techniques pour les installations électriques et pour la phase opérationnelle. Pas de réelle high-tech ou IT de pointe. Pas de développement de logiciels ou d’algorithmes confié à des cerveaux belges. Malheureusement.
Au-delà des chiffres d’emplois créés (environ 300 en direct et autant du côté des sous-traitants et fournisseurs), la société veut laisser sa marque – se défendant de toute démarche intéressée et espoir de retour d’ascenseur ou d’encensoir – en supportant quelques initiatives locales, vierges de toute coloration mercantile.
C’est là une démarche que le géant américain déploie dans toutes les régions du monde où il implante un data center. Histoire de bichonner une image de “bon citoyen”.
Soutien à la collectivité
Quand Google fait couleur locale. A Ghlin, un dragon, emblème de la ville de Mons, plane au-dessus de l’espace amphithéâtre du 2ème data center…
Ce “community outreach program” a donc été lancé également dans la région de Mons. Il s’adresse exclusivement à des organismes sans but lucratif – ONG, écoles, hôpitaux, asbl… – qui peuvent ainsi récolter quelques financements pour des projets qu’ils portent.
Des projets qui doivent répondre à différents critères: démontrer un potentiel d’impact local durable, viser des objectifs “ayant des liens avec les priorités environnementales éducatives ou culturelles de Google”.
Exemples de projets et d’objectifs auxquels le géant californien prête une attention plus favorable? La sensibilisation des jeunes au numérique, aux sciences et mathématiques (filières STIM- sciences, technologie, ingénierie et mathématiques). La recherche de solutions ayant un effet positif sur l’environnement et l’écologie. La promotion de la culture en-ligne. Ou encore la stimulation de l’écosystème entrepreneurial local, que ce soit au niveau de start-ups ou de projets d’étudiants.
Xavier Thirionet: “Nous n’attendons rien en retour. Nous ne le faisons pas dans une perspective de meilleure visibilité – elle est déjà acquise. C’est du vrai mécénat mais avec toutefois une évaluation pour juger de la manière dont les fonds ont été utilisés.”
Le processus? Deux fois par an (échéances: fin juin et fin janvier), un appel à projets est lancé. Les dossiers introduits (via un site Internet) sont alors étudiés et jugés – aux Etats-Unis! Ceux qui sont finalement retenus décorchent un financement allant de 5.000 euros à “quelques dizaines de milliers d’euros” (Xavier Thirionet, en charge de ce programme en Belgique, ne donnera pas de chiffre précis).
A ce jour, près d’une vingtaine de projets en ont bénéficié de subventions googliennes. La société a par exemple soutenu un projet d’un département de l’Université de Mons qui visait à étendre l’offre de stages de robotique pendant l’été. Google a financé des équipements supplémentaires.
Toujours au rayon éducation, il a aidé l’asbl Entraide (Quaregnon) a initié une “Maison des mathématiques”. La cible? Les élèves du primaire à qui elle espère réinsuffler le goût des maths en les initiant de manière ludique. Au supérieur, Google a financé du matériel technique destiné à équiper un laboratoire de langues de la Haute Ecole Louvain-en-Hainaut. Objectif: améliorer le niveau d’anglais des filières techniques (on se souviendra que, lors de son arrivée dans le Borinage, Google s’était plaint de ne pas trouver, sur le marché de l’emploi, des profils techniques maîtrisant cette langue qui est la sienne). De manière plus socialement correcte, le message que fait désormais passer la société en finançant ce genre de projets est d’“aider à lutter contre le taux d’échec important que constituent les langues dans les filières techniques.”
Un exemple encore de projet financé: l’asbl Sainte-Baudru a pu bénéficier des largesses de Google pour financer le développement d’un logiciel de réalité augmentée permettant de mettre en lumière des détails architecturaux invisibles de la Cathédrale montoise du même nom.
Parmi les projets qui sont encore en phase d’évaluation: l’équipement d’un hôpital de la région en tablettes qui permettront de lancer un programme de scolarisation (ou de maintien à niveau) d’enfants hospitalisés pour une longue durée.
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.