José Zurstrassen: l’Europe doit (mieux) tendre la main aux néo-entrepreneurs

Hors-cadre
Par · 22/05/2015

Lors de la soirée de gala qui couronnait officiellement les 7 lauréats du concours Innovators under 35, organisé par le MIT Technology Review, deux tables rondes avaient été organisées. Dont une sur le thème de “l’accélération du changement” en Europe. Un processus qui doit nécessairement reposer sur la participation d’acteurs de tous bords. Non seulement les innovateurs, chercheurs, entrepreneurs et autres rêveurs mais aussi les pouvoirs publics et les investisseurs.

L’une des questions posées au panel par Bruno Wattenbergh, directeur opérationnel d’Impulse, portait sur le rôle que les (jeunes ou moins jeunes) entrepreneurs et les acteurs du financement attendent des pouvoirs publics et, plus spécifiquement, de l’Union européenne qui était représentée dans le panel par Isidro Laso, responsable des Affaires scientifiques et de l’initiative Startup Europe au sein de la Commission européenne.

Cette question eut pour effet de faire dégainer une petite liste de désidératas de la part d’un autre membre du panel, à savoir José Zurstrassen (MyMicroInvest et, précédemment, initiateur et patron de Skynet et de Keytrade Bank). A ses yeux, l’aide de l’Union européenne est nécessaire à divers niveaux, jugés essentiels. Et ce sont autant de critiques ou d’incitations à adaptation qui s’inscrivent en filigrane. On le sait, déclarait en substance José Zurstrassen, les start-ups européennes ne font pas armes égales avec leurs homologues américaine. Tout simplement parce qu’il y a, en Europe, 32 langues, 32 cultures différentes. C’est là un vrai défi. Un défi naturel, qui fait d’ailleurs la richesse de l’Europe, dont il faut tenir compte. D’où sa première demande à destination des responsables européens: “restaurez un . Aidez les start-ups à parler 32 langues.”

Autre demande en forme de critique: “L’Union européenne ne tend pas les bras, ne fait pas le premier pas vis-à-vis des start-ups mais attend que ces dernières viennent à elle.” Exercice titanesque voire chose impossible vu les mécanismes en place. D’où cet appel on ne peut plus clair: “tendez la main, descendez de votre piédestal.”

Troisième désidérata: “l’Europe a besoin que ses entrepreneurs deviennent des rock stars. Il faut magnifier les champions (“celebrate the winners”), donner plus de visibilité à ceux qui osent et réussissent.

Et, enfin, quatrième appel en forme d’espoir: “que l’on fasse en sorte que, dans les 5 prochaines années, un nouveau géant voie le jour avec l’aide de l’Union européenne e des autorités publiques [nationales/régionales].”