CXO: aider les start-up à se payer des ‘top managers’

Hors-cadre
Par · 20/01/2014

Il arrive souvent un moment, dans la vie d’une jeune PME, où une compétence managériale ou commerciale de haut niveau lui fait défaut pour franchir un premier palier de croissance. Les compétences n’existant pas en interne et ses capacités financières ne l’autorisant pas à engager un “high profile”, ce déclic ne se produit pas.

C’est pour tenter de lutter contre ce phénomène que le programme d’aide CXO placé sous l’égide de la Sowalfin, a été imaginé pour les besoins des start-up et spin-off innovantes. Sont plus particulièrement visées: de jeunes pousses qui sont initiées et gérées par des chercheurs ou des ingénieurs à qui il manque des compétences de gestionnaire ou de commercial. “Le passé a démontré qu’il faut souvent une longue période d’apprentissage aux chercheurs et aux scientifiques pour devenir des managers. Ils ont en outre besoin d’un accompagnement très tôt et leur start-up n’a pas les moyens de payer un manager de haut niveau.” D’où l’idée de prendre en charge une partie du salaire qu’implique l’engagement d’une telle “pointure”.

Via le programme CXO, une partie du salaire de ce manager (financier, commercial, voire général selon le besoin spécifique de chaque société) est financée par la Sowalfin (75% la première année, 50% la deuxième, 25% la troisième).

Les dossiers de demande, adressés en direct par les jeunes pousses ou relayés par les invests publiques ou les incubateurs thématiques (tels que le WSL de Liège), sont examinés par un jury.

“Pouvoir recourir au programme CXO permet généralement de créer un binôme senior-jeune entrepreneur. Cela permet d’accélérer le démarrage”, explique Agnès Flémal, directrice du WSL, l’un des organismes qui sert d’intermédiaire pour ce programme et à qui les managers “placés” devront envoyer leurs rapports réguliers afin de documenter l’efficacité de leur mission.

“Les objectifs sont réanalysés tous les trois mois. Et, avant de libérer les fonds, on vérifie que le CXO s’intègre bien à la société.” Le manager n’est pas le seul à remettre un rapport. Il en va de même du conseil d’administration de la jeune pousse, auquel siège un représentant de l’incubateur ou de l’invest. “Ce double rapport est utile pour voir s’ils sont bien en phase? C’est une condition sine qua non pour que ce genre de choses marche.”