Un rapport récent d’Agoria nous a résur la pénurie d’informaticiens en région francophone du pays
Si l’on en croit un récent rapport d’Agoria, la pénurie d’informaticiens, notamment en région francophone du pays, ne cesse de s’amplifier. Nous y avons récemment consacré un article, avant de confronter les chiffres d’Agoria à la vision qu’en a le Forem. Leurs points de vue ont inspiré une réaction à Gilbert Wauthier, anciennement chargé de missions pour Agoria, que nous vous proposons ici.
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les différentes analyses publiées récemment sur les pénuries d’informaticiens ainsi que les remèdes proposés pour tenter de résoudre le problème.
Je partage globalement ces analyses mais je tiens néanmoins à faire remarquer que les chiffres et statistiques qui tendent a présenter la Wallonie comme un “désert informatique” sont à considérer avec prudence.
En effet, de nombreuses sociétés IT ont leur siège social et leur département HR à Bruxelles ou en Flandre alors que leurs informaticiens travaillent en Wallonie. Trasys, par exemple, a plus de 100 personnes qui dépendent du site de Gosselies… et qui sont sur les statistiques de Hoeilaart, situé en Flandre.
A mon avis, la Wallonie occupe de 25 à 30% des informaticiens belges… et présente un déficit d’informaticiens voisin de 3.000 postes (chiffres de l’AWT, datant de deux ans). Une enquête permettant de mieux identifier le rôle linguistique mais aussi le genre (homme/femme) devrait dès lors pouvoir corriger le tir quant aux statistiques des pénuries.
Ce point est important pour le Forem, les hautes écoles, les administrations et les entreprises concernées. Cela implique aussi de donner à la Wallonie les mêmes moyens pour soutenir, promouvoir et développer les métiers de l’informatique que dans les autres régions.
Gilbert Wauthier, anciennement chargé de missions pour Agoria, qui se qualifie désormais de “retraité actif”.
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