Créé à l’origine dans l’intention de constituer un cercle de réflexion et d’échanges entre responsables informatiques francophones – aux préoccupations et contraintes potentiellement différentes de leurs homologues du nord du pays (dimension des sociétés et contexte économique obligent) -, le CIO Club Wallonie-Bruxelles n’a jamais réellement rencontré l’engouement espéré.
Avec des hauts et des bas, le nombre de membres affiliés n’a guère dépassé quelques dizaines et l’attractivité vers un public venant à la fois des PME et des administrations est restée faible.
Nommé avant l’été, le nouveau président du club – Daniel van den Hove, ex-directeur IT d’Estée Lauder et actuellement chargé de cours et coordinateur du module IT management practices à la Solvay Brussels School – entend dès lors donner une autre impulsion au Club, placée sous le signe d’un rapprochement avec d’autres associations et acteurs. Dans un premier temps, la “cible” sera plus clairement celle des “grandes” (ou moyennement grandes) entreprises et leurs responsables informatiques. A terme (dès l’année prochaine?), le discours sera étendu aux PME, moyennant mise en oeuvre d’actions et d’un programme devant encore être définis.
Ne nous dispersons pas
Daniel van den Hove et, derrière lui, les membres du Club veulent éviter d’évoluer en “cercle fermé”. Dès lors, des contacts ont été – et continueront d’être – initiés avec d’autres associations. Objectif: “donner naissance à une communauté plus large, pouvant échanger et partager des sujets qui sont relativement similaires, où que l’on opère dans le pays, et créer des événements conjoints.”
Un premier partenariat a ainsi été conclu avec Beltug, l’association belge des responsables ICT. Désormais les membres du CIO Club auront accès à ses événements et activités ainsi qu’à ses publications (recommandations, bulletins, analyses, points de vue…).
La collaboration se traduira par des “échanges de connaissances et d’expériences afin d’améliorer la prise de décisions stratégiques et opérationnelles en matière d’ICT.”
Si le CIO Club espère ainsi pouvoir enrichir l’éventail d’activités proposé à ses membres (cible visée en priorité: les grandes structures), le Beltug pour sa part y voit un renforcement potentiel “de sa représentativité lors d’initiatives de lobbying.”
Outre Beltug, le CIO Club Wallonie-Bruxelles a également initié des contacts avec une autre association de CIO et responsables informatiques, flamand cette fois – à savoir, le CIO Forum -, dont Daniel van den Hove fut l’un des cofondateurs.
Pas uniquement pour CIO
Daniel van den Hove: “Nous nous sentons une obligation de former les CIO de demain”
Daniel van den Hove voudrait en outre ouvrir le Club à des profils autres que des CIO ou directeurs informatiques. “L’objectif du Club n’est pas de viser le volume mais la qualité [des adhérents]. Nous ne voulons pas être élitiste.” Pour plusieurs raisons.
A commencer par le fait que “le CIO ne fait généralement pas une longue carrière à ce poste. Ce qui ne veut nullement dire qu’une fois qu’il ne remplit plus ces fonctions, il perd toute valeur en tant que membre. Par ailleurs, nous nous sentons une obligation de former les CIO de demain. Nous devons donc être plus ouverts à des personnes qui ne sont pas encore CIO mais qui en ont la capacité.”
Par ailleurs, le fait de s’ouvrir à d’autres membres et profils permettrait au Club de grandir, de renforcer sa réserve d’expérience, et d’être ainsi en mesure de travailler sur un plus large éventail de thèmes en s’appuyant sur l’expertise de ses membres.
Ne pas oublier les PME
Même si les activités (voir ci-dessous) s’adresseront plutôt, dans un premier temps, aux grandes sociétés, les PME ne sont pas oubliées pour autant. “Nous voudrions toucher davantage les PME. Ce qu’on constate souvent, c’est que les responsables informatiques, pour cette catégorie d’entreprises, ont surtout un profil technique. Leurs responsabilités se définissent en termes de gestion de l’infrastructure et de systèmes d’information assez simplifiés. Nous sommes persuadés que nous pouvons ‘accrocher’ ces responsables pour les aider à ‘grandir’ [lisez: à acquérir de nouvelles compétences] et à devenir, demain, des CIO de grande entreprise.”
Daniel van den Hove: “S’adresser aussi aux responsables informatiques des PME pour les aider à acquérir de nouvelles compétences et à pouvroir devenir, demain, des CIO de grande entreprise.”
Agenda d’activités
Autre ‘renouveau’ qu’espère impulser Daniel van den Hove: l’organisation de conférences ou de sessions d’information présentant davantage de substance.
A noter aussi – et ceci n’est pas forcément anodin et pourrait avoir des conséquences sur la fréquentation du CIO Club – que les événements se relocalisent, géographiquement parlant. Jusqu’à présent, il était de coutume de les organiser à Namur (au Cercle de Wallonie).
Les réunions du CIO Club Wallonie Bruxelles quittent le Cercle de Wallonie (Namur) pour se rapprocher de Bruxelles.
Toutefois, certains membres auraient fait passer le message que ce choix était loin d’être idéal pour des raisons de temps et d’accessibilité. “Nous constatons en fait que la majorité de nos membres mais aussi des décideurs travaillent à Bruxelles. Avec quelques-uns qui opèrent plutôt à Liège ou Mons. Se déplacer vers Namur, en tout début de soirée, leur posait des problèmes.” D’où un déplacement du centre de gravité vers la capitale (ou ses environs).
“Quatre à six fois” par an, des “get together” seront organisés, incluant une conférence ou présentation sur un thème bien précis. Avec ‘contribution’ des sponsors (commerciaux) du CIO Club. Le premier à avoir été organisé sous l’ère de Daniel Van den Hove a été hébergé par Sogeti, sur le thème de la cybercriminalité (avec exposé de l’ancien directeur technologique de la DGSE française).
D’ici la fin de l’année, un événement sera organisé avec la Solvay Business School (24 novembre) qui présentera son programme de formations Executive Education aux membres du CIO Club.
Autre événement espéré: une conférence sur l’outsourcing/smart sourcing. Et, début de l’année prochaine, une conférence dédiée à la transformation de l’IT avec un témoignage concret du directeur IT d’Ores qui viendra expliquer en quoi la transformation du métier de distributeur d’énergie a amené la société à repenser sa stratégie en matière de systèmes d’information.
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