Laurent Peuch a participé au lancement du Hackerspace de l’ULB et co-fondé la Net User’s Rights Protection Association. Il est la cheville ouvrière du Mempol de la Quadrature du Net et a joué un rôle majeur dans l’organisation des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre qui se sont tenues l’année passée à Bruxelles.
Passionné de Python, de Django et d’Haskell, Bram – c’est sont pseudo – code la nuit, milite le jour (la Quadrature du net, le revenu de base…) quand il n’est pas dans un hackerspace.
C’est de là qu’est née l’idée du Hacker Agenda.
Centraliser les événements du libre
Le but de cet agenda libre – qui prend petit à petit une tournure communautaire – est de rassembler et de consolider automatiquement des événements portant sur le libre étendu et les gens qui s’y intéressent.
Il a été conçu pour aller puiser automatiquement les informations sur les pages de sites sources sélectionnées et les afficher de façon centralisée sur la page du site Hackeragenda.be.
Laurent Peuch: “La première version entièrement utilisable a été codée en Python/Django en un week-end. J’utilise fullCalendar.js pour le rendu de l’agenda. Depuis, beaucoup de nouvelles sources (et donc d’autres communautés membres du libre étendu) se sont ajoutées grâce à quelques amis qui ont également apporté des contributions techniques. Les utilisateurs peuvent maintenant créer leurs propres filtres.
Des catégories supplémentaires permettent d’ajouter des événements sans rendre cet agenda partagé inutilisable. L’agenda dispose aussi d’un compte Twitter.”
Librement utilisable
“Le logiciel est libre: on peut l’utiliser pour faire d’autres agendas. La version française – hackeragenda.fr – est en chantier mais je n’ai pas beaucoup le temps de m’en occuper. Je sais qu’un ami est en train de développer une version qui s’adresse aux événements végétariens/vegans de Belgique, mais elle n’est pas encore publique.
Laurent Peuch: “On peut utiliser le programme Hackeragenda pour réaliser facilement d’autres agendas partagés.”
Dans le futur, j’aimerais bien voir cet agenda adopté dans différents autres pays (il est prévu pour) mais je ne fais pas grand chose pour cela pour l’instant. Je veille à garder le code source propre et simple pour permettre facilement aux autres gens de se l’approprier si besoin.”
Comment la plate-forme va-t-elle évoluer? Laurent Peuch: “Je n’ai pas prévu d’évolutions majeures. Pour l’instant, c’est un peu comme un petit jardin dans lequel j’ajoute de temps en temps de nouvelles plantes (sources) ou que je remodèle un peu.
C’est ainsi que j’ai appris à faire de la cartographie, c’est-à-dire à mettre des points sur une carte en ligne. Je vais utiliser ce nouveau savoir pour ajouter 2 cartes sur l’agenda. L’une va afficher les prochains événements sur une carte avec un code couleur (vert dans moins de 3 jours, jaune dans moins de 2 semaines, etc). L’autre affichera les sources sur une carte, si du moins ces sources ont des locaux.”
Bientôt dans d’autres pays?
Un bilan? “Le projet évolue bien. Le site est visité et utilisé. D’après l’analyse des logs du serveur Web, la fréquentation oscille entre 50 et 100 visiteurs uniques par jour. Dans ces visiteurs uniques, il faut tenir compte du fait que des gens ont ajouté un fichier iCal pour le mettre dans leur agenda. L’agenda est bien connu dans le milieu des hackerspaces, qui ont quasiment tous ajouté un lien vers lui sur leurs sites web.
L’agenda puise automatiquement l’information sur les sites Web sources et centralise l’information sur hackeragenda.be.
Ce n’est pas un projet révolutionnaire, mais il a clairement rempli un besoin, continue de le faire et a la possibilité de grandir à son rythme. Dans le futur, peut-être sera-t-il utilisé dans plusieurs autres pays, peut-être deviendra-t-il un programme permettant à une communauté de gérer des événements… Il y a également peut-être une synergie à trouver avec l’asbl de promotion du logiciel libre en Belgique, Abelli. Toutes ces perspectives sont motivantes.”
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