Un Boostcamp “plus modulaire, plus individualisé”

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Par · 29/06/2012

Pour sa 4ème saison le Boostcamp du MIC change de formule.

Jusqu’ici, un Boostcamp était organisé deux fois par an et durait de 3 à 4 mois, réunissant les porteurs de projets pour une sorte de long blocus, fait de sessions d’information, de networking, d’ateliers pratiques et de coaching personnalisé.

Cette année, l’approche est nettement plus segmentée et étalée dans le temps.

Première étape: une session de 3 jours (sélection, évaluation, premier accompagnement) répétée 5 fois pendant l’année dans différentes villes. Mons et Louvain-la-Neuve ont déjà eu la leur et le MIC espère pouvoir reconduire l’expérience à Namur, Liège, Tournai ou ailleurs, éventuellement en faisant escale dans des coworking spaces. Via ces derniers, l’objectif est non seulement de pouvoir bénéficier de l’infrastructure mais aussi, de manière plus opportuniste, d’entrer en contact avec de possibles futurs boostcampers et, en retour, de présenter un lieu d’hébergement à d’éventuels possibles occupants.

Deuxième volet: deux fois par an, une série de 5 ou 6 “sessions” de travail (ateliers) d’une durée de 2 ou 3 jours.

Ces sessions, aussi, seront décentralisées. Elles seront placées sous le signe d’un coaching davantage individualisé. La première session “permettra de vérifier le business model du projet, de procéder à un planning individualisé, de déterminer si le porteur de projet est prêt pour participer aux ateliers, d’organiser avec lui le rythme de sessions qui lui correspond le mieux”, explique Ben Piquard, directeur du MIC.

Les thèmes d’ateliers, eux, n’ont pas varié. Au menu: définition d’un business plan, validation du business model, formation à l’entrepreneuriat, au ‘pitching’, marketing, web marketing, ventes, découverte des aspects financiers…

Il y aura place, dans chaque session, pour 10 ou 12 participants “mais tous n’étant pas forcément mûrs pour l’exercice, l’accompagnement ne se fera sans doute que sur la moitié des candidats.” Les autres devront donc retravailler leur projet afin de pouvoir être repêcher lors d’une sess’ ultérieure.

Troisième volet: des rencontres, six fois par an, avec des experts, selon un programme, lui aussi, individualisé.

Pourquoi ce changement de méthode?

Après trois ans de travail selon la méthode originale, il a été décidé d’en changer dans l’espoir d’améliorer le processus d’accompagnement. “Plusieurs problèmes ont en effet été identifiés”, explique Ben Piquard. “Le niveau des participants est variable. Opérer par bloc de 4 mois ne convient pas à tous les participants. Selon, notamment, leur degré de compétence ou la maturité de leur idée ou projet, certains trouvent le parcours trop long, d’autres trop court. Désormais, la répartition se fera en groupes plus homogènes: par type ou thème de projet, selon le degré de maturité des participants…”

Comme pour une classe scolaire classique, la sempiternelle question est de savoir si on privilégie un enseignement (ici, un accompagnement) entre des participants qui ont plus ou moins le même niveau ou si on prône une totale mixité dans l’espoir que les retardataires bénéficient de l’émulation et des interactions avec les plus brillants.

Pour 2012, en tout cas, le MIC mise sur la première formule.

Les appréciations des anciens boostcampers, à cet égard, étaient partagées. Comme nous avons pu le constater lorsque nous avons recueilli le témoignage de certains d’entre eux. Voir notre article à ce sujet. Certains auraient voulu un accompagnement plus concentré et spécifique, d’autres auraient volontiers prolongé l’expérience ou espéré pouvoir ne pas couper si vite les ponts.

Ajoutons encore que la formule du Boostcamp a été révisée pour une autre raison: “Nous voulions toucher, géographiquement, davantage de porteurs de projet wallons. La décentralisation que nous opérons vise à être plus proche des start-ups”, ponctue Ben Piquard.