Sidéma est une petite société de 4 personnes, basée à Pepinster qui, depuis ses débuts, s’adonne aux développements et services informatiques sur-mesure (jeux vidéo, application de préparation de commandes avec reconnaissance vocale pour la gestion de stocks, logiciel d’analyse d’investissement pour une société de gestion de fonds suisse…).
Aujourd’hui, elle se lance sur le marché prometteur de la réalité augmentée via la solution Arvi3D, une application de visualisation interactive et immersive 3D de bâtiments. Objectif: “donner la possibilité d’appréhender les volumes et espaces d’un immeuble avant sa construction”, explique Stefan Maton, fondateur de Sidéma.
Arvi3D s’appuie sur les lunettes Oculus Rift qui, plus qu’à des lunettes, ressemblent à un masque de plongée, immergeant littéralement celui ou celle qui le porte dans un monde 3D parallèle au sein duquel il évolue à l’aide d’une manette et des mouvements qu’il imprime à son masque ou à l’ensemble de son corps (la reconnaissance de mouvement sera l’une des caractéristique de la future génération de l’Oculus Rift).
La visualisation immersive qui est projetée sur l’écran du masque est la résultante de la numérisation d’un plan modélisé 3D du bâtiment.
Expérience caméléon
La solution développée par Sidéma permet non seulement de “se balader” dans un bâtiment virtuel mais aussi d’agir sur son apparence. A l’aide d’un menu, “l’utilisateur peut changer les papiers peints sur les murs, choisir son revêtement de sol (carrelage, bois…) et même y placer des meubles. Une version plus élaborée va jusqu’à permettre d’interagir avec les objets”, explique Stefan Maton.
En guise de premier marché-cible, Sidéma a identifié le monde de la construction. “Bien que le rendu 3D d’images de constructions est déjà utilisé par les architectes, constructeurs et agences immobilières, les lunettes permettent de créer une expérience nouvelle dans ce domaine. Le haut degré d’immersion ainsi que l’interactivité avec le bâtiment vont au-delà des possibilités actuelles qu’offrent les architectes, constructeurs et agences.
L’architecture est le domaine où l’impact d’une telle solution est le plus grand. Nous parlons ici autant de construction proprement dite que de décoration d’intérieur. Idem pour l’aménagement extérieur avec, par exemple, une bibliothèque de plantes à utiliser et à placer.”
Les premiers clients seront donc potentiellement des architectes, des agences immobilières ou des entreprises de construction.
“Nous envisageons aussi d’approcher les musées et autres lieux d’expositions (galeries d’arts etc.) afin de leur proposer la création d’expériences inédites. D’autres domaines sont actuellement en cours d’évaluation.”
Du 3D au planaire
Arvi3D ne se destine pas uniquement à une visualisation sur lunettes AR/VR (réalité augmentée/virtuelle) mais peut transposer les modèles immersifs générés en vue de leur visualisation sur tablette ou sur Internet. La dimension stéréoscopique disparaît certes mais un degré assez élevé d’interaction est préservé, dans la mesure où le bâtiment peut être visualisé et “manipulé” sous différents angles, où il est possible de franchir les parois, “d’ouvrir le toit, de retirer des étages…”
Dans un premier temps, Sidéma commercialisera en direct la solution Arvi3D (licences et services) mais dit aussi “ne pas exclure des partenariats et coopérations”.
A noter que la société sera présente au salon Batibouw où elle proposera deux visites immersives de bâtiments.
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