Cette année, le baromètre Usages ICT en Wallonie de l’AWT s’est également penché sur quelques concepts bien dans l’air du temps, tels que le BYOD (bring your own device) ou le NWOW (new world- ou way- of work). Autrement dit, le télétravail et la flexibilisation des modes de travail.
Le BYOD serait aujourd’hui devenu une réalité pour 45% des sociétés. “Essentiellement auprès des sociétés de taille modeste”, précise Hélène Raimond, “compte tenu du fait que les grandes entreprises y sont plus réfractaires, notamment en raison de considérations de sécurité.”
Il semble que les entreprises mettent de plus en plus souvent du matériel informatique à disposition de leurs employés (pour un-tiers d’entre elles des smartphones et pour 44% des ordinateurs portables). Un autre phénomène serait en croissance: le fait pour l’employeur de couvrir une partie des frais d’utilisation d’équipements personnels sur le lieu de travail.
Aux yeux d’Hélène Raimond, le double phénomène du BYOD et de la participation financière de l’employeur pourrait modifier en profondeur le schéma des coûts informatiques. “Le Total Cost of Ownership va en être changé. Il permet en effet aux PME de se contenter de dédommager l’employé pour l’usage qu’il fait du matériel, sans devoir supporter elle-même les coûts d’achat, de maintenance, de mise à jour et de formation…” Vision optimiste des choses, qui ne prend pas en considération un grand nombre de facteurs et contraintes nouvelles (sécurité, compatibilité, responsabilité…). Pas sûr non plus que la formation puisse ainsi être “déléguée” vers chaque individu. Et gare à la cohérence et à l’efficacité des stratégies si l’on s’oriente vers une sorte de désincarnation IT de l’entreprise qui se reposerait sur les concepts du BYOD et de l’infrastructure “in the cloud”.
Pour le télétravail (travail à domicile, notamment), un quart des sociétés financent une connexion Internet à domicile. C’est du moins la statistique tirée des déclarations faites par les employeurs. On constate toutefois une différence dans les chiffres fournis par les employés: le questionnaire qui leur était adressé a permis de déterminer que 20% d’entre eux, seulement, déclarent disposer chez eux d’une connexion payée par leur employeur. Il y a donc un “gap” de 6% à élucider…
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