L’avènement de l’AEI – Agence (wallonne) pour l’Entreprise et l’Innovation (*) – progresse d’un cran. Le gouvernement vient en effet d’approuver en première lecture l’avant-projet de décret devant mener à la création d’une société anonyme de droit public est retenue.
L’entrée en phase opérationnelle de la nouvelle entité reste prévue pour (début?) 2014.
Petit rappel. L’AEI sera le fruit de la fusion entre l’Agence de Stimulation Economique (ASE) et l’Agence de Stimulation Technologique (AST), avec filialisation de l’’AWT (Agence Wallonne des Télécommunications) qui, pour la circonstance, deviendra l’AWTIC (Agence Wallonne des Technologies de l’Information et de la Communication).
Si l’AWT n’a pas été fusionnée, purement et simplement, avec les deux autres agences, c’est en raison de la volonté “appuyée” de certains membres du gouvernement wallon de préserver une certaine spécificité à la dimension “économie numérique”.
L’AEI sera basée à Liège (l’ASE et l’AST y étant implantées) tandis que l’AWTIC restera à Namur.
Démêler l’écheveau
Objectif: “simplifier et rendre plus efficace le développement économique wallon.” En commençant par simplifier et rationaliser le positionnement et l’action des trois agences.
Missions dévolues à l’AEI? “Offrir des services efficients d’appui et d’accompagnement au développement économique, technologique et numérique de la Wallonie.” Il lui reviendra d’“accompagner et appuyer les entreprises dans leur stratégie d’innovation et de créativité.”
Elle sera également chargée de missions complémentaires telles que la sélection des dossiers Airbag (financement pour phase de transition vers les statuts d’indépendant) et la gestion des APE (aides à la promotion de l’emploi) dans le secteur marchand.
L’AWTIC, pour sa part, poursuivra sa mission de conseiller, veilleur technologique et animateur dans le double registre des technologies ICT et du numérique.
La création de l’AEI s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation globale des acteurs et mécanismes wallons de soutien à l’entrepreneuriat (accompagnement à la création et à la croissance, valorisation de la recherche par les entreprises, mise en réseau des entreprises, promotion de l’économie créative, articulation de l’intelligence économique). A consulter, à cet égard, l’article que nous y consacrions fin 2012.
(*) Au passage, on ne peut qu’applaudir au léger changement de patronyme. Fin 2012, le sigle qui avait été choisi pour la nouvelle entité était… AIE. Il suffisait d’intervertir Innovation et Entreprise pour éviter une dose inextinguible de quolibets en tous genres. Comme certains n’avaient pas manqué de relever: le ridicule ne tue pas mais il ne fait pas non plus beaucoup de bien à une Wallonie qui peut se passer de risée collective.
Seul bémol: AEI est aussi l’appellation d’un acteur… liégeois. AEI Technologie (Automation, Electricité, Informatique).
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