Les formations destinées aux entreprises sont actuellement le “maillon faible” dans l’escarcelle du centre de compétence Technofutur TIC. Ses deux autres axes- demandeurs d’emploi et monde de l’enseignement (étudiants et enseignants)- représentent en effet la majorité des formations dispensées (532.000 heures au total en 2011).
En 2013, le Centre a l’intention de redresser un rien la barque en doublant le nombre d’heures données (pour atteindre le chiffre de 40.000) et en attirant, espère-t-il, quelque 500 inscriptions supplémentaires (1.250 inscriptions avaient été enregistrées en 2011). Un objectif que Thierry Castagne, président du conseil d’administration et par ailleurs directeur général d’Agoria Wallonie, dit être déjà quasiment acquis. “Le catalogue que nous avons mis en oeuvre a été validé avec les sociétés, notamment de grands groupes, qui ont souvent marqué leur intérêt en inscrivant leurs propres collaborateurs. Avant même de démarrer réellement le programme, nous sommes donc déjà quasi certains d’atteindre nos objectifs.”
Un besoin “criant”
Technofutur TIC vise les entreprises, a priori de toutes tailles (même si le segment des grandes entreprises s’accaparera sans doute un grand nombre de places), ainsi que les indépendants.
La formation à l’ICT et aux compétences numériques est un champ potentiellement très fertile, tant la multiplicité des thèmes est vaste, l’évolution rapide et… les entreprises en manque. Qu’elles en aient d’ailleurs ou non conscience!
L’Union européenne estime par exemple que 50% des emplois ont besoin d’une mise à niveau des connaissances et compétences en IT. Pas de chiffre précis chez nous mais il y a sans doute de fortes chances pour qu’on soit dans la mauvaise partie du tableau.
Un catalogue spécifique
Si Technofutur TIC a décidé de revoir et de renforcer son catalogue de formations orientées entreprises, c’est notamment pour faire face à ce besoin- réel tant du côté des PME que des grandes entreprises. Mais c’est aussi en raison d’un constat: les formations données jusqu’à présent, sans distinction de contenu ou de forme, à un public mixte (demandeurs d’emploi et travailleurs) sont inadaptées aux attentes et besoins spécifiques de chaque groupe. “Il y a de claires différences en termes d’acquis existants, de niveau de maîtrise, de qualité des compétences, d’exigences de la part du marché”, souligne Pierre Lelong, directeur du Pôle Entreprises chez Technofutur TIC.
Pierre Lelong (Technofutur TIC): “Nous avons estimé nécessaire de fournir des formations grâce auxquelles les responsables IT puissent acquérir des compétences qui leur ouvrent notamment la porte des comités de direction…”
La nouvelle offre (qui inclut environ 130 formations, sans compter les modules sur-mesure) tend à couvrir “l’ensemble de la chaîne de valeur” qu’exige la mise en oeuvre de solutions et projets IT. Le Centre s’adresse donc à une grande variété de profils: depuis le ‘simple’ utilisateur jusqu’à la direction générale en passant par le chef de projet (interne ou externe). “Il faut former deux types de publics. D’une part, des professionnels de l’IT et des personnes qui deviennent des experts et des spécialistes en e-business, e-commerce, e-santé… Il s’agit ainsi, notamment, de permettre à des décideurs et responsables d’insérer les technologies nouvelles dans les processus de leur entreprise. Et, d’autre part, des utilisateurs qui doivent rehausser leur niveau de compétences afin de maîtriser correctement les outils IT et numériques.”
Au-delà de formations à des compétences classiques (bureautique, programmation, virtualisation, cloud computing, sécurité…), le nouveau catalogue inclut des modules de formation en gestion de projets, bureautique avancée (aide à la migration vers les toute dernières versions des outils Microsoft, par exemple) et- autre nouveauté majeure- des formations en management de services. “Les gradués n’ont bien souvent pas les compétences requises pour assumer ce genre de gestion. Nous avons estimé nécessaire de fournir des formations grâce auxquelles les responsables IT puissent acquérir des compétences qui leur ouvrent notamment la porte des comités de direction…”, souligne Pierre Lelong. “Ce genre de formation n’est généralement prévue qu’au 3ème cycle.”
Les formations se donneront selon deux scénarios: en inter-entreprises (contenus de formation communs à tous les participants) et en intra-entreprise (avec des contenus pouvant être spécifiquement adaptés au contexte et au métier de chaque société).
Quelques autres exemples de nouvelles formations:
– pratiques numériques et e-business (mobilité et stratégie de communication, éditorial Web, réussir un projet Web ou e-commerce, réseaux sociaux et mobilité…)
- gestion d’équipe au quotidien
- utilisation efficace des tablettes numériques en entreprise
- droit de l’e-commerce
- expression des besoins dans le cadre d’un projet IT
- responsive design
- outils et méthodes de tests logiciels…
Pas de concurrence avec le privé
Thierry Castagne (Agoria): “Le catalogue de formations a été validé avec les sociétés, notamment de grands groupes, qui ont souvent marqué leur intérêt en inscrivant leurs propres collaborateurs.”
Les acteurs privés du secteur de la formation ne seront sans doute pas de cet avis mais Technofutur TIC dit ne vouloir en rien concurrencer des organismes de formation existants. “Notre mission est de soutenir, de booster le marché, non de se substituer à des acteurs existants. Nous ne formerons par exemple jamais de consultants. Les formations certifiantes demeureront l’apanage des acteurs existants. Mais nous formerons par contre des développeurs, des administrateurs réseau. Nous agirons plutôt comme des prescripteurs, comme des apporteurs d’opportunités pour les canaux existants.”
Les formateurs sollicités par Technofutur TIC sont tous des externes à l’organisation, “soit plus de 80 vacataires, experts confirmés, sélectionnés pour leurs compétences.”
Technofutur TIC entend se différencier via divers éléments:
- un engagement de valeur au sujet des compétences des formateurs
- une “aptitude à délivrer des formations répondant à des tendances et besoins nouveaux”, en exploitant pour ce faire le capital “veille” du Centre
- le cas à échéant, la mise à disposition de formateurs pouvant répondre à un besoin très spécifique, “du genre formation en géomatique en langage Python”
- les tarifs pratiqués ensuite, qui se situent en-dessous de certaines prétentions privées. A noter que le Centre ne sera en rien subventionné pour donner des formations aux entreprises. Ses prestations, dans cet axe, seront donc facturées à un prix comparable aux pratiques du marché. Libre, bien entendu, aux entreprises d’obtenir des chèques-formation auprès du Cefora. Les tarifs seront différenciés selon la taille des entreprises, la nature du projet, le secteur d’activité.
- Enfin, une méthode d’évaluation de la qualité des formations, via un outil qui recueillera les commentaires des apprenants et des formateurs sur des points tangibles (utilité réelle estimée de la formation, intention des personnes fermées à la mettre en pratique dans leur contexte…). La première évaluation se fera systématiquement de 24 à 48 h après la formation. Une deuxième interviendra deux ou trois mois plus tard, pour une mise en perspective.
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