Pour rappel, le Centre d’innovation et de prototypage Euro Green IT avait été constitué fin 2009 dans une optique de promotion du “green IT” et de l’“IT for green”. Objectif: “stimuler la création et le développement, par des PME wallonnes, de solutions informatiques visant à améliorer l’efficience énergétique de l’ensemble des secteurs de l’économie wallonne”, accélérer les développements et concrétisations de projets.
Désormais, rebaptisé FuturoCité, il se focalisera sur des thèmes, projets et initiatives axés sur les “villes intelligentes”, touchant à des problématiques telles que la mobilité, la sécurité, la participation citoyenne, l’efficience énergétique, le pilotage centralisé d’infrastructures et de solutions…
Euro Green IT “première formule” n’aura pas tout à fait opéré pendant trois ans, la mise en route ayant été plus lente que prévu. En deux ans d’activité réelle, le centre a tenté, avec des degrés de succès divers, de lancer des projets-pilote dans les domaines de la gestion (énergétique) de bâtiments, de la mobilité des travailleurs, de l’éclairage public “intelligent”… Le projet le plus visible et le plus abouti est sans doute la mise en oeuvre de “smart work centers”. D’autres dossiers ont tourné court. Notamment la gestion de l’éclairage public et urbain qui fut rapidement remisé dans un tiroir, les choses ne s’étant pas mises en place du côté du partenaire privé pressenti.
Pourquoi cette réorientation?
Selon l’angle sous lequel on se place, le seul fil rouge de l’environnement et du développement durable était trop étriqué ou trop flou. Trop éloigné, à certains égards, des réalités immédiates. “En trois ans, par ailleurs, d’autres priorités et défis sont venus s’ajouter”, souligne par exemple Jacques Platieau, directeur général d’IBM Belgique.
Au fil du temps, on a également eu l’impression que la petite structure opérationnelle constituée ne permettait pas de courir autant de lièvres à la fois. D’autant que tous les partenaires privés qui s’étaient engagés dans l’initiative n’ont pas tous fait preuve du même degré d’implication.
Partenariat public-privé, Euro Green IT a réuni autour de lui IBM, Cisco, Deloitte, Alcatel Lucent, Mobistar, Microsoft. Les trois premiers cités ont, de toute évidence, été les plus actifs et les plus impliqués dans les projets-pilote. D’autres ont été nettement plus en repli, voire n’ont fait que de la figuration. A noter toutefois, la participation active de plusieurs acteurs locaux tels Climact, Dapesco ou BizzDev.
A cela s’ajoute que l’ambition, au-delà des actions de prototypage et de lancement de projets-pilote, était aussi de faire office de “source d’éducation et de sensibilisation aux problématiques green à destination des particuliers, PME, grandes entreprises et secteur public.” En termes de sensibilisation et de formation, Euro Green IT a par exemple mis sur pied des sessions de formation à la Certification Green IT du British Computer Society. Des liens se sont en outre tissés avec la France (pour l’organisation conjointe, multi-sites, de ces formations).
Le menu était de toute évidence pléthorique. Erreur de jeunesse? Dispersion volontaire pour identifier des créneaux pertinents? Enveloppe financière impossible à préserver en ces temps de disette budgétaire? Tous ces éléments ont sans doute joué pour aboutir à un petit goût de trop peu.
Côté création d’emplois, un bilan devra également être dressé.
A lire également: l’avis des patrons d’IBM Belgique et de Cisco Belgique.
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