Le “Numérique Responsable”, autrement dit le déploiement de solutions informatiques et numériques (davantage) respectueuses de l’environnement et parcimonieuses avec les ressources de la planète, grignote petit à petit du terrain. Symboliquement, la signature, la semaine dernière, de la Charte par 30 nouvelles organisations belges (entreprises, opérateurs mais aussi institutions académiques et hospitalières) l’a encore démontré.
Parmi les nouveaux signataires, épinglons le CHU de Namur, l’université de Liège et, côté entreprises, de grands noms comme UCB, Umicore, Proximus, Orange ou encore NRB. Autres nouveaux signataires: le centre de compétences Technofurtur TIC, la Haute Ecole Léonard de Vinci et la commune de Fauvillers.
Au total, ce sont désormais 85 sociétés et organismes belges qui ont donc officiellement affiché leur intention d’être plus numérico-durables. A quoi s’engagent-ils réellement?
Rappelons les cinq grands engagements que stipule la Charte du Numérique responsable:
– optimisation des outils numériques utilisés afin de limiter leur impact et leur empreinte en termes de consommation (énergie, matières premières…)
– actions assurant la promotion active de comportements sociaux plus éthiques et durables
– choix de la responsabilité dans les stratégies et choix numériques afin d’oeuvrer à la résilience des organisations
– développement de services qui soient davantage accessibles par tous les utilisateurs et qui, eux aussi, respectent davantage les préceptes de durabilité
– mise à l’honneur de l’éthique et de comportements responsables comme pierres angulaires de leurs pratiques numériques.
Au-delà du symbole
Signer une charte peut paraître bien symbolique et dénué d’effet réel s’il n’y a pas, d’une manière ou d’une autre, vérification des mesures prises pour justifier l’engagement. Voici ce qu’en dit Olivier Vergeynst, directeur de l’Institut belge du Numérique Responsable (ISIT): “cet engagement est public et pousse formellement les signataires à agir. Une fois un tel engagement pris, il y a un réel risque pour eux à ne rien faire. C’est d’ailleurs pour cela que cette signature n’a souvent lieu qu’après plusieurs semaines (voire mois) de réflexion et avec l’engagement du niveau le plus senior de l’organisation signataire.
Elle permet aux entreprises ayant un plan général de stratégie RSE de démarrer une initiative plus spécifique de RNE (responsabilité numérique des entreprises), avec des actions plus tangibles et des objectifs actionnables au sein des différents départements, IT comme non-IT. Au-delà de l’engagement moral pris, cette charte est avant tout un outil, qui leur permet de fédérer l’action en interne mais aussi de communiquer à différentes parties prenantes (leurs clients, leurs fournisseurs, leurs partenaires) sur leurs objectifs.”
A découvrir demain: les objectifs de l’ISIT pour 2023 et un petit regard dans le rétroviseur sur l’impact qu’a pu avoir la signature de la charte dont il est ici question…
La Charte du Numérique Responsable: un engagement pour ceux qui la signent d’oeuvre en faveur d’un “numérique plus éthique, inclusif, accessible et plus respectueux de l’environnement”.
Pour en savoir plus sur les enjeux du “numérique responsable”, signalons que le Digital Lab de HEC Liège, en collaboration avec l’Institut belge du Numérique Responsable a consacré, cet été, un numéro de ses “Cahiers du digital” à la question, étudiant la manière dont les promesses et la travers du numérique peuvent ou non s’équilibrer et dont il est possible de combiner numérique et développement durable. A télécharger via le site du HEC Digital Lab.
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.