Créée en octobre 2010, Learnence est née Trainance mais a rapidement dû changer de nom, le patronyme ayant déjà été accaparé par une société active dans les équipements de maintenance ferroviaire!
Spécialisée en Web vidéo et dans la création de contenus interactifs, la société s’adresse essentiellement aux marchés de l’e-learning (voir notre dossier) et de l’événementiel, en réalisant des contenus à valeur ajoutée, reprenant exposés et présentations de séminaires, conférences, cours etc. agrémentés de contenus multimédias multi-sources, qui seront diffusés, au choix, via le Web, via des intranets, sur des smartphones, des tablettes etc.
En 2009, alors que l’équipe venait à peine de terminer son prototype de player double flux vidéo, elle s’est tournée vers le MIC qui venait d’ouvrir ses portes à Mons pour “y gagner en visibilité, nous aider à mettre le pied à l’étrier et à passer du développement à la commercialisation”, explique Olivier Madant, co-fondateur de Learnence. “Nous y cherchions également des contacts avec des experts actifs dans divers domaines et une certaine diversité de formations. Le fait est que la plupart des porteurs de projets sont des techniciens, de véritables spécialistes de l’IT, mais ces compétences à elles seules ne suffisent pas! Un porteur de projet doit avoir des connaissances de gestion financière, doit pouvoir établir des stratégies, développer une force de vente… C’est également sur ces aspects que le MIC nous a formés.”
Le modèle économique
Learnence mise à la fois sur la vente de ses services de production et post-production vidéo et sur celle de la solution Streamcase proprement dite (nous vous en parlons plus en détail dans un article de notre dossier e-learning). La valise de production intégrée peut en effet être achetée en tant que telle mais, souligne Sébastien Tollenaere, co-fondateur de Learnence, il ne s’agit pas d’une vente pure et simple mais plutôt d’une location-vente. Nous signons en effet, avec le client, un contrat de trois ans qui nous lie à lui. Pendant trois ans, nous récoltons auprès de lui ses impressions et retours d’expérience, afin de pouvoir faire évoluer le produit. En contre-partie, il a droit, pendant trois ans, à toutes les mises à jour. Et il y en a deux par an… Cela lui permet de ne pas devoir acheter de nouveaux logiciels, voire matériels, au cas, par exemple, où une nouvelle version majeure de HTML venait à sortir entre-temps.”
Si la production de contenus e-learning est actuellement un débouché majeur pour la société, Learnence propose également d’autres types de services. Depuis la réalisation de simples vidéos lors d’événements jusqu’à de la production de streaming vidéo live (“vidéoconférence de nouvelle génération, agrémentée de zones de chat ou de tweets…”), en passant par la mise en oeuvre de tweet walls ou d’espaces Media zone (sorte de CMS multimédia qui fédère divers médias- contenus YouTube, Powerpoint, textes, Slideshare…- ordonnancés de manière personnalisée).
Cet espace Mediazone peut être utilisé à des fins de marketing, de visibilité pure ou encore de formation. Avec même la possibilité de générer des statistiques sur le parcours suivi par chaque apprenant. L’auteur du contenu proposé via la Media zone peut en effet structurer le contenu, l’ordre ou la préséance des différentes sources afin d’esquisser un parcours d’apprentissage: démarrer, par exemple, par une présentation classique pour accumuler les bases d’une connaissance précise; continuer par le visionnement de telle ou telle vidéo; poursuivre par un quiz ou un jeu sérieux d’évaluation de compétences; etc.
Jusqu’à présent, la clientèle de Learnence se compose exclusivement de grandes (ou moyennes) sociétés ayant parfois une dimension internationale et, en tout cas, les moyens de faire développer ou de créer elles-mêmes des contenus vidéo, que ce soit à des fins promotionnelles ou pédagogiques.
Learnence n’en ignore toutefois pas pour autant les besoins de PME. La démocratisation de la vidéo a certes encore bien du chemin à faire mais la société s’est essayée, en ce mois d’octobre, à une formule de mutualisation. En l’occurrence, un “Pitch Day”, organisé avec l’Infopole Cluster TIC ce 7 novembre 2012, au cours duquel une poignée de PME pourront enregistrer une petite vidéo de 15 minutes présentant leurs produits, solutions, services, à des fins de formation interne ou de promotion à destination de leurs clients.
“Nous nous déplaçons sur site et permettons ainsi à plusieurs petites structures de partager les frais de production”, explique Sébastien Tollenaere. A l’avenir, Learnence testera la viabilité et l’intérêt de cette formule en la proposant par exemple à des communes, des associations de commerçants, des incubateurs de start-ups… “La commune de Jodoigne, par exemple, s’est déjà dite intéressée afin de pouvoir présenter de manière concrète certains de ses services. Comme par exemple une vidéo expliquant, par affichage parallèle de l’explication et de la manipulation, comment utiliser un lecteur de carte d’identité électronique.”
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