“L’histoire de trois personnes qui sont un peu nulles avec le numérique […] des allégories de l’intelligence humaine un peu naze face à l’intelligence artificielle.”
Comment un robot – Pedro – va-t-il les “percevoir”, les radiographier, les comprendre (ou pas)? Un robot qui, de surcroît, a déjà un “a priori plutôt négatif face à ces humains un peu maladroits, incertains et nuls”.
Pedro, ce “robot-caillou sur pattes”, face à Jean-jean, “artiste bidon qui aime rappeler l’importance de la nature et de la solidarité”, Gioia, sculptrice, “moins forte qu’une calculette”, et Grégoire, ingénieur télécom “obsolète avant même d’avoir ouvert la bouche, aussi proche de la retraite que du suicide”.
Un écho de nous-même?
Voici comment l’auteur de cette fenêtre théâtrale,Jean Le Peltier, pose le décor: l’IA face à l’imperfection humaine (dont elle est d’ailleurs l’émanation, énorme paradoxe schizophrénique), empathie, projection de sentiments et d’émotions.
Pourquoi cette fascination, teintée d’incompréhension, face aux assistants vocaux, aux robots, aux intelligences artificielles? Ces marionnettes pilotées en coulisses ou engendrées virtuellement par des homo sapiens. Nouvelle version, puissance n, de la “tendre mystification que l’on avait devant un sac plastique qui danse”? Les ficelles, estime l’auteur de Zoo, sont exactement les mêmes, simplement plus complexes, plus secrètes. La “mystification procède d’une soustraction, par invisibilité, ignorance ou absence d’informations, d’éléments objectifs qui pourraient nous permettre de déconstruire instantanément ce qui nous fascine.”
Comment décortiquer, désacraliser, démystifier la fascination, voire la foi indémontrée dans l’“intelligence artificielle”? Comment ne pas tomber dans le “panneau” de la “représentation fonctionnaliste de l’intelligence face à la réalité organique de notre cerveau”? La pièce se veut un outil, un parcours pour démythifier, démonter cette apparente supra-intelligence artificielle qui use de ficelles toutes crées par l’homme…
D’un côté, la “dextérité” intellectuelle, la puissance de résultat de l’intelligence artificielle, l’infaillibilité (prétendue) des “raisonnements”, sa capacité apparente à dénicher des faits et connexions qui échappent à la sagacité humaine… En face, la méthode parfois pataude, souvent empirique, du raisonnement et des réactions humaines. Le “fonctionnel, pragmatique et efficace” face à “l’hésitation, le tâtonnement et l’errance”.
L’auteur de Zoo démonte, ludiquement, ces perceptions. Mais pour pousser plus loin la réflexion et questionner l’impact qu’a eu et continue de plus en plus d’avoir l’“automatisation” sur le quotidien des individus, des entreprises, questionner l’impact brutal, la mutation profonde, jusqu’à la perversion, des habitudes et des relations humaines, la “violence faite aux humains”.
Notre petit concours
Regional-IT a le plaisir de vous proposer 5 x 2 places gratuites pour la première (15 septembre). Pour les décrocher, répondez à cette petite question:
quelle est la deuxième loi de la robotique, définie par Isaac Asimov?
Et, pour départager les (premières) bonnes réponses qui arriveraient quasiment en même temps, une petite question subsidiaire:
en quelle année Isaac Asimov a-t-il imaginé ces trois règles dans le cadre de l’une de ses nouvelles?
Réponses à envoyer à l’adresse: contact@regional-it.be. Avant le 3 septembre.
“Zoo”: qui, de l’être artificiel ou des homo sapiens, est sujet de curiosité? Notre vie toute entière est-elle devenue zoo et objet d’étude et de remise en question existentielle? L’auteur de la pièce promet “une véritable réflexion et beaucoup d’humour”…
Zoo, une pièce théâtrale hybride imaginée par Jean Le Peltier, déroulée par la compagnie Ives & Pony.
Le lieu: Atelier 210, chaussée Saint-Pierre 210 à 1040 Bruxelles.
Les dates: du 15 au 26 septembre (bien entendu, sauf reconfinement massif !)
Date de la première: 15 septembre, à 20 h 30 (ouverture des portes à 19 h 30).
Informations et réservations: via ce lien.
Petite vidéo-teaser de la pièce, à découvrir sur YouTube.
Petite bio de l’auteur (et comédien) Jean Le Peltier.
Auteur, metteur en scène et comédien, diplômé de l’Université Rennes II en Arts du Spectacle, Jean Le Peltier a étudié un an en Allemagne au département des Sciences du Théâtre Appliqué à Giessen avant de continuer sa formation en participant à divers ateliers de théâtre, de danse et de performance (Les Ballets C. de la B., Loic Touzé, Minako Seki, Kris Verdonck, Mabou Mines Company). Aujourd’hui, il développe ses propres spectacles (Vieil, Juste avant la nuit, Les loups) et joue ses pièces en Belgique, en Allemagne et en France.
Jean Le Peltier: “Interroger la puissance désastreuse qu’un récit peut avoir sur les êtres humains.”
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