Nul besoin d’être spécialiste pour se rendre compte qu’à mesure qu’ils prennent de l’âge, les PC semblent être touchés par un ralentissement de métabolisme. Les causes, évidemment, en sont nombreuses: saturation des disques, logiciels de plus en plus lourds et voraces en ressources, éventuels malware qui n’ont pas été nettoyés, lourdeur de pages Internet à charger, nouvelles versions de logiciels qu’un système d’exploitation plus ancien a du mal à gérer efficacement…
Rien de neuf. Mais ce constat a amené une société bruxelloise, spécialisée dans les logiciels de gestion (ERP, CRM, gestion commerciale…), à se demander quel impact- chiffré- ces ralentissements liés à l’âge avaient concrètement sur la rentabilité. Que ce soit celle de chaque collaborateur ou celle de l’entreprise.
“Nombre de sociétés retardent le moment où ils changent leur matériel informatique en croyant réaliser des économies. Nous avons au contraire constaté, en clientèle comme chez nous, que c’est l‘effet inverse qui se produit”, déclare François Bryssinck, patron de Megabyte. “L’entreprise perd de l’argent.” Pour le démontrer, il s’est donc livré à un petit calcul.
Si un PC peut démarrer plus vite le matin, s’il est possible de gagner ne serait-ce que 5 minutes à ce moment-là (et, dans le monde Microsoft, Windows 7 peut le permettre par rapport à un “ancêtre” tel que XP), le gain sur un an (200 jours de travail) se chiffre à 17 heures.
Un ROI potentiellement rapide
“Si l’on considère que le coût salarial horaire d’un responsable de département ou d’un chef de projet est de 68 euros, cela se traduit par un gain annuel de 1.133 euros. Soit déjà plus que le coût d’un nouveau PC [François Bryssinck prend ici l’exemple d’un PC à 1.000 euros].” Evidemment, le calcul est moins favorable pour des collaborateurs moins bien rémunérés.
Poussant plus loin l’exercice, François Bryssinck a réalisé une simulation chiffrée de l’économie que représenterait pour une entreprise l’amélioration globale des performances qu’autorise un nouveau PC. Ces gains se manifestent principalement à la mise en route du système, lors de recherche sur de gros fichiers ou sur une boîte mail volumineuse. Les nouvelles versions de logiciels de productivité sont elles aussi, en principe, plus performantes.
“En prenant une moyenne conservatrice de 3% de gains en performances, pour un employé travaillant 8 heures sur son PC, le gain est de 48 heures sur un an. Soit, dans le cas d’un responsable de département, une économie de 3.264 euros.” Pour un opérationnel, l’économie serait de 1.488 euros et, pour un junior, de 1.200 euros.
Si les gains de performances vont jusqu’à 5%, les économies respectives seraient de 5.440, 2.480 et 2.000 euros.
Pour être tout à fait précis sur les matériels de référence sur lesquels François Bryssinck s’est basé pour évaluer les gains potentiels en performances, voici les configurations comparées:
– ancien PC: processeur Intel P4-530, 4 Go de Ram, disque de 512 Go, système d’exploitation Windows XP
– PC actuel: processeur Intel i5 Core 660, mêmes capacités de RAM et de disque, système d’exploitation Windows 7 32 bits.
“Mon ancien PC avait 4 ou 5 ans. Il aurait encore pu durer un an ou deux mais il ne carburait plus. Le chiffrage en gain de temps permet de démontrer que c’est illogique, tant en termes financiers que d’un point de vue efficacité de l’environnement de travail, de garder un équipement jusqu’à ce qu’il soit à bout de souffle.” Bidouiller son PC pour le doter de quelques éléments plus neufs n’est, selon lui, pas une solution plus intéressante: “On s’aperçoit en effet, six ou douze mois plus tard, qu’on est quand même trop court. Et si l’on opère une mise à niveau du système d’exploitation sur un vieux PC, les choses ne sont plus en équilibre.”
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