D’ici 2014, sept grandes entreprises sur 10, dans la catégorie “Global 2000”, devraient avoir recours à des jeux sérieux pour l’un ou l’autre aspect de leurs activités. Mieux, un processus métier sur quatre devrait avoir intégré des mécanismes ludiques d’ici 2015.
C’est du moins l’une des prédictions que l’on retrouve dans la dernière étude de Deloitte Consulting sur le sujet: “The Engagement Economy – How gamification is reshaping businesses”.
Le principe ? L’employé, quel que soit son niveau dans la hiérarchie, est encouragé à “performer” mieux par la perspective de recevoir une récompense- depuis la simple reconnaissance sociale de ses collègues et/ou supérieurs jusqu’à l’incitant bien concret. Chaque tâche est associée à une scénarisation. L’interface des applications métier est “agrémentée” de notions telles que mission, rôle, niveaux à franchir…
Deloitte Consulting identifie, en la matière, tout un champ lucratif à explorer pour les concepteurs d’application: “tâches bureautiques, formation, marketing, relation client… il s’agira pour le concepteur de l’application destinée à ces divers métiers de combiner le mode de pensée d’un business manager avec la créativité et les outils d’un concepteur de jeux.”
Prochain domaine d’application de la “gamification”: la collecte d’informations sur le comportement des utilisateurs. L’inclusion de la dimension ludique, si l’on en croit les adeptes de cette technique, ne ferait que rendre visibles et potentiellement plus digestes les contraintes d’amélioration constante qui sont inscrites en filigrane dans la gestion de carrière.
Big Brother going social?
L’idée serait de collecter les actions, la fréquence et l’“efficacité” de chaque tâche effectuée par l’utilisateur: création de fichier, assistance offerte à un client, qualité de ses réponses ou “posts” dans un groupe de discussion, efficience à gérer ses mails, fréquence de soumission d’idées dans un forum interne à l’entreprise, fidélité de participation aux réunions… Chaque application, chaque système peut capter ces informations. Resterait évidemment à collecter toutes ces données, à les amalgamer et analyser de manière centrale. En principe pour encourager chaque utilisateur à s’améliorer. L’encourager par exemple en lui décernant des points, en le citant au tableau d’honneur (électronique), en diffusant sur les réseaux sociaux son aptitude à avoir rempli sa “mission” dans les temps ou en dépassant les objectifs fixés, etc.
A lire…
Notre dossier sur les jeux sérieux, leur utilité, les perspectives et divers contextes (professionnels ou non) dans lesquels ils ont déjà fait leur apparition. En ce compris, chez nous.
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