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Cette semaine: un concours international lancé par le MIT pour réinventer l’emploi et, surtout, ses qualités d’inclusion ; quand les intérêts économico-politiques cherchent leur salut du côté des ubériseurs ; la précarité des établissements hospitaliers face aux rançonneurs des temps modernes.
A déguster en toute décontraction…
Sommaire
- “Reinvent the Future of Work”: un concours international du MIT
- Une île des Caraïbes fait officiellement alliance avec AirBnb
- Sécurité et hôpitaux: l’ère des rançons
“Reinvent the Future of Work”: un concours international du MIT
Le MIT lance un concours international doté de prix d’une valeur totale d’un million de dollars destiné à élire les meilleures idées d’entreprises ayant recours à la technologie pour (ré)inventer l’avenir du travail. 16 lauréats se partageront les prix. (les 4 premiers auront chacun droit à un chèque de 150.000 dollars, les autres devront se contenter de 35.000 dollars).
Pour l’édition 2017 de cet “Inclusive Innovation Challenge”, 4 catégories thématiques ont été retenues:
- développement de compétences et appariement d’opportunités: comment faire en sorte que les travailleurs saisissent et exploitent les opportunités futures
- croissance salariale et création d’emplois: comment procurer un salaire suffisant aux travailleurs afin de leur garantir une qualité de vie satisfaisante, comment réinventer des secteurs industriels en difficulté et créer de nouvelles opportunités d’emploi
- accès à la technologie: comment rendre Internet et les technologies accessibles à davantage de personnes, quel que soit leur âge, leur lieu d’habitation, leur niveau d’éducation, leurs potentiels
- inclusion financière: comment garantir la sécurité et stabilité financière pour davantage de personnes, comment leur permettre d’accéder aux avantages procurés par des services financiers.
Les inscriptions seront clôturées le 7 juin (dépôt ultime des dossiers de candidature: 21 juin). Plus d’informations via le site du MIT (département Initiative on the Digital Economy).
Les lauréats seront annoncés à l’occasion de l’événement HUBweek qui se déroulera à Boston, le 12 octobre.
Une île des Caraïbes fait officiellement alliance avec AirBnb
Anguilla, petit territoire britannique d’outre-Mer (un peu moins de 16.500 habitants selon des statistiques datant de 2015), vient de passer un protocole d’accord avec AirBnb. Pré-accord certes mais une perspective de convention qui n’en est pas moins officielle puisque signée par le gouvernement himself. Les deux parties s’engagent à “discuter de sujets thématiques pertinents d’un point de vue économique, en ce compris les volets marketing et réglementaire”.
Le gouvernement, représenté par Victor Banks qui officie à la fois comme “ministre en chef” et comme ministre du tourisme, semble avoir entièrement adopté le principe de l’ubérisation puisqu’il a déclaré: “La signature de cet accord aura pour effet de permettre à tous les Anguillais, de toutes conditions sociales, de s’impliquer le secteur du tourisme, ce qui accrédite cette expression fréquemment utilisée comme quoi “le tourisme est l’affaire de tous”. Airbnb représente une tendance nouvelle dans l’offre d’expériences touristiques à un plus large éventail de voyageurs régionaux et internationaux et constitue une plate-forme pour la promotion d’Anguilla en tant que destination idéale pour de nouvelles expériences de voyage. »
L’espoir du gouvernement est d’augmenter le nombre de touristes et de booster l’emploi (en 2010, le secteur du tourisme représentait déjà 41% de l’emploi anguillais.”
AirBnB, pour sa part, dispose déjà de plus de 300 “hôtes” sur l’île. La société s’est engagée à “continuer de promouvoir le tourisme et oeuvrer de sorte à mettre en lumière l’histoire et la culture d’Anguilla.”
Sécurité et hôpitaux: l’ère des rançons
Sur la Toile, les données hospitalières piratées (identité et dossiers de patients, informations internes) s’échangent à prix d’or. Prix moyen: 60 dollars par dossier, contre environ 40 dollars pour des informations de cartes de crédit…
L’heure est aussi aux extorsions. Fox-IT, société spécialisée en sécurité, rappelle que des établissements en Allemagne (le Lukas Krankenhaus de Neuss et la clinique d’Arnsberg), aux Etats-Unis (Hollywood Presbyterian Medical Center) mais aussi en Belgique ont été rançonnés. Ainsi des données de patients de l’hôpital de Malines et de Malle sont restées en ligne un mois entier en raison de failles de sécurité sur leur site Internet.
Quand l’arme utilisée est un “ransonware”, les rançons demandées sont généralement modestes. “Quelques bitcoins, pour s’assurer qu’un établissement en pleine panique procédera au paiement sans trop se poser de questions, en pensant que c’est la meilleure solution. Une seconde raison est que l’établissement souhaite récupérer l’accès à ses données et applications le plus rapidement possible. Enfin, il existe une troisième raison, d’ordre financier: il est souvent estimé que l’intervention d’un spécialiste coûtera plus cher que de payer les malfrats. Le fait que les montants sont peu élevés sont aussi une preuve que les attaques ne visent personne en particulier.” Jusqu’à présent… Mais quid si les pirates ciblent davantage leurs victimes? Les rançons pourraient crever le plafond…
Fox-IT met en outre en garde les hôpitaux contre les équipements, médicaux ou non, connectés au réseau et mal protégés. “L’expérience montre que les systèmes médicaux sont souvent protégés par des mots de passe rudimentaires et peu efficaces, qui ne sont jamais changés, ce qui augmente fortement les risques. En outre, de nombreux dispositifs médicaux comme les scanners IRM et les tensiomètres USB n’ont même pas de protocoles de sécurité. Les ordinateurs de bureau qui ne se déconnectent pas des réseaux Wi-Fi constituent également un risque majeur.”
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