Les snacks numériques du lundi – citoyens et e-services publics, blockchain et santé, e-shopping

Hors-cadre
Par · 16/01/2017

Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique.

Cette semaine: une étude canadienne sur les attentes et besoins prioritaires du citoyen en termes de services publics en-ligne ; un projet de recherche public-privé sur l’utilisation du blockchain dans les échanges de données de santé ; et une curieuse préférence des accros d’e-shopping.

A déguster en toute décontraction…

 

 

Sommaire

Qu’attend le citoyen en matière de services publics en-ligne?

Au Canada, Accenture a réalisé une étude destinée à déterminer quelles étaient les attentes prioritaires des citoyens en matière d’e-administration et e-gouvernement. — délivrance de services publics

Cinq mesures étaient proposées: davantage de services en-ligne et/ou via smartphone, préserver le contact “physique”, veiller au niveau (qualité) de service…

Résultat? Si l’on retient les chiffres portant sur l’ensemble de l’échantillon (1.000 personnes âgées de plus de 18 ans), les personnes sondées donnent la priorité à une implication plus systématique des citoyens dans les décisions et les choix qui façonneront l’avenir des services publics. Ce point recueille 48% des réponses.

Suivent, avec respectivement 45%, 45% et 44% des réponses:

  • proposer davantage de services via Internet
  • procurer des niveaux de services égaux ou supérieurs à ceux que garantissent les services commerciaux
  • mettre davantage l’accent sur le contact face à face: 44%

Bon dernier – et c’est sans doute une surprise: assurer un accès à un plus large éventail de services publics via smartphones. Seulement 17% des personnes interrogées en font une priorité. Bien entendu, le pourcentage est plus important dans la catégorie 18-34 ans (celle des “millennials”) puisqu’il y passe à 30% mais seulement à 1 point devant le besoin de rencontre ou relation face-à-face. Cette catégorie d’âge place, assez logiquement, l’augmentation des services en-ligne en première position de ses priorités.

Dans la tranche d’âge qui la précède (les 35-54 ans, autrement dit la “génération X”), la préférence va à la qualité et au niveau de service (48%), suivie directement par la possibilité de relation face à face (47%) et l’implication plus systématique du citoyen dans les choix (46%). Le canal smartphone, lui, ne recueille que 14% des votes de cette tranche d’âge. Et tombe à 10% pour les “baby boomers” (55 ans ou plus).

Ces “aînés” attendent davantage d’intérêt et une amélioration de la relation face à face (les habitudes ont la vie dure…). La multiplication des services en-ligne recueille néanmoins 38% de leur suffrages.

L’enquête d’Accenture a par ailleurs permis de faire émerger des perceptions et attentes différentes selon les régions concernées. En termes de relation face à face, les Québécois, par exemple, sont un rien plus demandeurs (47%) que les habitants de l’Alberta (41%), mais les écarts ne sont pas abyssaux. Les Québécois (moyenne sur l’ensemble des catégories d’âge) sont aussi les moins demandeurs de davantage de services via smartphone (seulement 11% des réponses), soit… deux fois moins que les habitants du Saskatchewan et du Manitoba. Classement ?

  • Saskatchewan et Manitoba: 23%
  • Alberta: 20%
  • Colombie britannique: 20%
  • Canada atlantique: 19%
  • Ontario: 18%
  • Québec: 11%.

[ Retour au sommaire ]

Sécuriser les données santé perso via le blockchain?

La division Watson Health d’IBM a signé un accord de collaboration avec la FDA américaine (Food and Drug Administration) en vue de conduire des recherches et de déterminer dans quelle mesure la technologie blockchain peut constituer une solution d’“échange sécurisé, efficace et évolutif de données de santé […] entre patients et professionnels, dans le cadre de projets de recherche ou à destination des prestataires de soins de santé.” Sont notamment concernés les dossiers médicaux électroniques, les études cliniques, les données génomiques et les données provenant de dispositifs médicaux, d’équipements corporels (“wearables”) et d’objets connectés.

Premier domaine de recherche sur lequel les deux partenaires se concentreront: les données ayant trait à l’oncologie (traitement du cancer).

IBM se propose par ailleurs, à l’avenir, de “définir et développer une solution technologique favorisant l’émergence d’un écosystème décentralisé et évolutif pour le partage des données.”

La convention de collaboration, d’une durée de deux ans, avec la FDA fait suite aux résultats d’une étude que l’Institute for Business Value d’IBM a mené récemment auprès de quelque 200 responsables santé (“Healthcare rallies for blockchains” – à consulter ici – et qui affirmait notamment que “plus de 7 acteurs de premier plan sur 10 escomptent d’énormes avantages de l’utilisation du blockchain pour les soins de santé qui seront bénéfiques pour la gestion des données d’essais cliniques, les processus de conformité réglementaire et les dossiers médicaux.”

Retour au sommaire ]

“Pas d’e-shop? Je m’abstiens”

“Je préfère encore faire la vaisselle que de devoir faire mes courses en magasin faute de pouvoir acheter en-ligne”.

Cette petite phrase est l’une des cases qu’ont cochée 32% des personnes interrogées par Capgemini à l’occasion d’une enquête e-commerce internationale (Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Italie, Espagne, Suède et Chine) menée auprès de 6.000 consommateurs et 500 directeurs d’acteurs de la distribution.

Thème de l’enquête: “Making the Digital Connection: Why Physical Retail Stores Need a Reboot.”

Retour au sommaire ]