Les snacks numériques du lundi – téléconsultation médicale, casser les règles, bureau-boulot-cadeau

Hors-cadre
Par · 28/11/2016

Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique.

Cette semaine: des “kiosques” alliant automatisme et télé-conversation pour rendre les soins médicaux plus accessibles ; l’Europe trop “sage” face aux “bad boys” californiens ? ; acheter n’est pas travailler – et peut coûter cher.

A déguster en toute décontraction…

Sommaire

MedOnGo: l’Inde se met à la télé-consultation médicale

Un réseau hospitalier indien (Aam Aadmi Mohalla Clinic basé à Delhi) a déployé une solution de “kiosque” pour télé-consultations intégrées. Ce kiosque est une déclinaison du concept de cabine de télémédecine tel qu’on le voit naître chez nous.

Vers des pharmacies automatisées?

Objectif au pays de Vishnu: offrir une assistance médicale à un plus grand nombre de patients dans les zones urbaines défavorisées.

Le “kiosque de médecine de première ligne” MedOnGo inclut une unité d’analyse automatisée (pour tests élémentaires), une cabine de télé-consultation (pour consultations audio ou vidéo avec divers médecins) et une “MVM” (Medical Vending Machine) qui, après scanning de la prescription qui serait délivrée, distribue immédiatement les médicaments correspondants.

Le kiosque peut être associé à une application mobile qui enregistre les données du patient et les envoie pour stockage dans le “cloud” où elles peuvent consultés, tant par les professionnels de la santé que par les patients. L’appli mobile fournit en outre des informations sur les médecins que le patient peut éventuellement consulter, les classant par spécialité, localisation géographique, préférence linguistique, tarifs…

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L’Europe et les règles du jeu du numérique

A l’occasion d’une récente conférence organisée à l’Université de Namur par la SRIW, Julie Meyer, fondatrice des First Tuesday et directrice du cabinet d’investissement et de conseil londonien Ariadne Capital, estimait que les entrepreneurs européens ne choisissent pas forcément les bonnes armes pour défendre leurs chances sur le terrain du numérique.

Julie Meyer: un monde où les règles du jeu changeraient tout le temps?

“Pour réussir, vous devez créer vos propres règles et non pas jouer selon les règles que d’autres vous imposent. Or, dans le domaine du numérique, l’Europe joue selon les règles créées par les Etats-Unis. Comment voulez-vous changer le monde, apporter votre contribution si vous continuez de ressembler à votre frère ou à votre soeur?”

A ses yeux, l’Europe est encore beaucoup trop l’enfant sage. Même si cet enfant sage peut en effet se distinguer de son grand frère américain en faisant valoir le respect, différenciateur, de certaines valeurs.

Elle prêchait dès lors une certaine forme de rébellion ou, en tout cas, de réaffirmation de particularité. “Dans l’état actuel des choses, l’ensemble des venture capitalists européens ne font que créer de la valeur pour les innovateurs de la Silicon Valley.

L’Union européenne ne peut laisser Google et les autres confisquer les données européennes sans qu’ils ne donnent rien en retour. L’Europe ne sortira jamais gagnante si elle ne change pas les règles du jeu.”

L’une des solutions qu’elle propose? Une sorte de droit de propriété sur les données individuelles, qu’il s’agirait de considérer comme des “actifs financiers individuels régulés et exportables.”

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Mes emplettes au bureau? Gare à la sanction

La fièvre acheteuse, en ce début de période des fêtes, semble avoir atteint des sommets en termes d’achats via Internet. Les médias se sont largement fait l’écho des volumes d’achats électroniques effectués à l’occasion de deux journées-clé – le “Cyber Monday” et le “Black Friday”.

As Black Friday and Cyber Monday approach, a new Robert Half Technology survey suggests companies are becoming more lenient when it comes to letting employees shop online during business hours. More than one-quarter (27 percent) of chief information officers (CIOs) interviewed said their companies allow unrestricted access to shopping sites – an increase of 17 percentage points since 2012. Another 42 percent said they allow access but monitor activity for excessive use. Less than one-third (30 percent) of CIOs said their firms block access to online shopping sites. (PRNewsFoto/Robert Half Technology)

Cette ruée des acheteurs semble en outre avoir quelque peu empiété sur les temps de travail. C’est ce que révèle une enquête de Harris effectuée aux Etats-Unis auprès de quelque 2.300 responsables RH et 3.000 employés.

53% de ces derniers ont reconnu avoir consacré une partie de leur temps de travail pour faire quelques emplettes.

43% d’entre eux y ont passé au minimum… une heure. Près de la moitié ont toutefois utilisé leur équipement perso (tablette ou smartphone) pour le faire.

Cette infraction au code (théorique) du travail ne reste toutefois pas toujours sans conséquence.

Tous les employeurs ne ferment pas forcément les yeux. Un quart d’entre eux ont ainsi déclaré qu’il leur était déjà arrivé de renvoyer un employé pour avoir utilisé Internet à d’autres fins que des tâches professionnelles.

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