Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique.
Cette semaine: une appli si vous êtes en manque d’arguments ; le coût des brèches de sécurité ; Caterpillar et la réalité augmentée ; hackathon Mercedes-Benz.
A déguster en toute décontraction…
- Shut-App: l’anti-sèche pour débatteurs
- Pavé dans la mare en matière de sécurité
- Caterpillar se met à la réalité augmentée
- Hackathon Mercedes-Benz dans la Silicon Valley
Shut-App: l’anti-sèche pour débatteurs
Shut-App est une appli mobile gratuite, imaginée par un journaliste, consultant et débatteur israélien qui vise à servir de source d’arguments “afin de favoriser des débats publics plus rationnels et factuels aux Etats-Unis.”
Il suffit d’encoder le sujet d’une conversation qui ‘appuie sur des arguments erronés ou fallacieux et le système sélectionne automatiquement le contre-argument le plus efficace, basé sur des faits, un raisonnement logique, et même des éléments faisant appel à des notions émotionnelles et morales.
Pourquoi en parlons-nous? Parce que quelques jours avant l’élection présidentielle américaine, ses auteurs l’ont “personnalisée” afin d’offrir aux opposants de Donald Trump des arguments permettant de contredire ses allégations et affirmations bien souvent éloignées de la vérité et de la réalité et largement réutilisées par ses partisans. Le but était de donner aux citoyens des moyens de convaincre les pro-Trump de changer d’avis sur des bases objectives. Peut-être les auteurs de Shut-App auraient-ils dû avoir cette idée un peu plus tôt… ?
Pavé dans la mare en matière de sécurité
Le groupe de réflexion RAND vient de battre en brèche les estimations de coût moyen d’une brèche de sécurité ou de cyber-attaque qu’on a pris l’habitude de calculer en millions de dollars ou d’euros (pour les grandes entreprises). Récemment encore, le SPF Economie et la FEB relayaient de tels chiffres, se fiant sans doute à des estimations du genre de celles du Ponemon Institute qui, récemment encore, estimait que le coût moyen d’une brèche de sécurité, aux Etats-Unis, atteignait 7 millions de dollars cette année.
Les estimations du Ponemon Institute (ici, les chiffres 2015) sont-elles surfaites?
Sur base de quelque 12 000 incidents analysés, RAND, pour sa part, situe le coût moyen à… moins de 200.000 dollars.
Toujours appréciable mais moins cataclysmique.
Selon l’échantillon d’entreprises étudiés, ce coût équivaut à 0,4% de leur chiffre d’affaires. “Nettement moins que les rabais dans le commerce de détail (1,3 %), la fraude en-ligne (0,9 %) et le pourcentage global de la corruption, des états financiers inexacts et de la facturation frauduleuse (5 %).”
Quelle implication cette nouvelle évaluation a-t-elle? Elle pourrait purement et simplement dissuader les entreprises de prendre les mesures qui, pourtant, s’imposent. En effet, moins de 0,4% du chiffre d’affaires, c’est trop bas pour susciter un investissement accru dans la cybersécurité”, estime RAND. Les cyber-attaques qui ont récemment touché Sony, Target et Home Depot, outre-Atlantique, ont certes eu des conséquences coûteuses pour ces sociétés, en termes de restauration (plusieurs dizaines de millions de dollars chacune) mais toujours relativement “modestes” par rapport à leur chiffre d’affaires – moins de 1%.
Caterpillar se met à la réalité augmentée
Caterpillar a acheté une licence qui lui permettra de déployer une solution d’assistance par vidéophonie basée sur la réalité augmentée.
De quoi permettre à ses clients de faire appel à un mode de la télémaintenance novateur pour leurs équipements lourds, que ce soit pour des réparations, un diagnostic en cas de problème technique ou de la maintenance planifiée.
La réalité augmentée s’insèrera ainsi dans le dialogue entre technicien ou ingénieur et expert maintenance de Caterpillar. La solution, proposée par la société californienne Scope AR, allie des éléments de réalité augmentée avec du streaming vidéo temps réel, un canal de communication vocale, des fonctions d’annotation temps réel, de partage d’écran et de tableau blanc.
Hackathon Mercedes-Benz dans la Silicon Valley
Début novembre, le site californien de la division Fourgonnettes de Mercedes-Benz avait organisé, sponsorisé et accueilli un hackathon sur le thème suivant: développement de moyens de transport intelligents et de concepts de mobilité. Ingrédients à utiliser dans les prototypes: connectivité intelligente entre les véhicules, les individus et les cargaisons, d’une part, l’Internet des Objets et les données dans le cloud, de l’autre.
Voici ce que les trois équipes lauréates ont imaginé:
- une appli d’optimisation de flotte de véhicules permettant au conducteur d’évaluer à tout moment l’importance de dégâts subis par le véhicule: prise de vue à 360° avec son smartphone, accès direct à des modèles de données de référence, identification des dégâts, analyse et détermination immédiate de la nécessité de réparer
- une solution de routage intelligent de flotte de véhicules électriques: via apprentissage automatique (machine learning), le taux d’utilisation de la batterie est étudié en continu sur base des conditions de circulation, du type de conduite, du poids et de la taille du véhicule; l’appli suggère alors un parcours permettant d’économiser de l’énergie ou indique le trajet à suivre jusqu’à la station de recharge la plus proche
- une solution de prédiction et de planification d’intervalles d’entretien, basée sur des capteurs connectés au cloud, une analyse de la route et le profil du conducteur.
Au lendemain du hackathon, le constructeur a indiqué vouloir poursuivre la collaboration avec les équipes participantes désireuses de poursuivre leur effort “afin d’envisager des possibilités d’implémentation.”
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