Du 4 au 6 mars, Mons accueillera un hackathon organisé à l’initiative de FuturoCité. Contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre, vu la nature des activités de ce centre d’innovation dédié aux “villes intelligentes”, le hackathon ne se focalisera pas uniquement sur le thème des “smart cities” mais visera plus large (voir, ci-dessous, l’explication qu’en donne Futurocité).
Trois thèmes ont en effet été épinglés: le bien-être du citoyen, l’accélération de la mise à l’emploi et l’apprentissage universitaire en mode 2.0.
Voyons cela par le menu.
Trois fils rouges
Pour éviter une trop grande dispersion – ces trois thèmes sont, en soi, déjà assez variés -, une idée “fil rouge” servira d’accroche et d’inspiration pour chacun des thèmes.
Pour “accès accéléré à l’emploi”, les participants seront invités à imaginer de nouvelles solutions ou applications permettant de combler le fossé qui existe encore trop souvent entre, d’une part, les compétences acquises lors des études et la nature du diplôme décroché et, d’autre part, le type d’offres d’emploi.
Au rayon “université 2.0”, l’idée est de faire plancher les participants sur des solutions permettant d’améliorer et de rendre davantage possibles les interactions, collaborations, communications entre facultés d’une même université ou entre universités de la région.
Enfin, côté “bien-être citoyen”, le but est de développer des applications facilitant l’interaction citoyen-service public/administration.
Les participants sont bien entendu libres de proposer d’autres idées pouvant s’inscrire dans les trois thématiques sélectionnées. Les organisateurs précisent par ailleurs qu’au rayon villes intelligentes, pour les participants qui seraient à court d’inspiration, ils ont constitué une petite réserve d’idées exploitables, sur base notamment d’enseignements tirés de visites effectuées dans des villes telles que Bordeaux ou Nantes. “Nous y avons vu des applications intéressantes qui pourraient être adaptés à la Wallonie”, déclare Frank Butstraen, directeur de FuturoCité.
Infos pratiques
Plusieurs partenaires du hackathon – en particulier le Forem et l’ADN – mettront des jeux de données (de niveau local, régional voire national) à disposition des participants. Du genre, historiques d’offres d’emploi, statistiques, données géographiques, de mobilité…
IBM, de son côté, mettra dans la corbeille sa plate-forme PaaS/SaaS Bluemix (création d’espaces virtuels, applications, outils analytiques, environnement de test d’applications…).
L’espoir des organisateurs est de voir y participer 150 personnes, de profils divers et variés – développeurs, designers, enseignants, étudiants, (néo-)entrepreneurs…
Organisateur: FuturoCité, en partenariat avec IBM, Cronos, l’Umons, la Maison de l’Entreprise, le Cetic, l’Agence du Numérique, le Smart City Institute, Creative Valley et le Forem.
Le hackathon établira ses quartiers dans les locaux de l’UMons (bâtiment Vésale et auditoire Curie).
Les inscriptions peuvent d’ores et déjà se faire via le site de l’événement.
Parmi les “récompenses” que recevront les projets-lauréats, citons des séances d’accompagnement au lancement d’activités, des accès gratuits de longue durée aux espaces de coworking ou encore un voyage à Dublin, dans les laboratoires d’IBM qui planchent notamment sur les problématiques des villes intelligentes.
Pourquoi ce programme, disons “panaché”?
Comment l’organisateur – FuturoCité – explique-t-il les thèmes choisis? Le leitmotiv invoqué par Frank Butstraen, directeur de FuturoCité, est en fait la volonté d’organiser un événement autour des thématiques du Plan du Numérique.
Et quand on lui demande si cela ne s’écarte pas un peu trop de l’objectif premier sensé être poursuivi par son organisme (co-financé, rappelons-le, à la fois par la Région wallonne et par des acteurs privés – IBM en tête, mais aussi Cisco, Microsoft et Mobistar), voici ce qu’il répond.
“Ce que nous désirions surtout accomplir, c’est d’organiser un événement qui soit en phase avec le contenu du Plan wallon du numérique.
La mission de FuturoCité est avant tout de promouvoir l’activité économique, certes dans le contexte des villes intelligentes, mais aussi dans une perspective de solutions favorisant l’emploi, utilisant les potentiels disponibles au sein des universités et Hautes Ecoles… La vision plus large de notre mission touche à tous les thèmes choisis pour le hackathon. Par ailleurs, la dimension clairement technologique du hackathon vise à démontrer qu’il existe, en Wallonie, un important potentiel.”
En fait, si les villes intelligentes, dans toutes leurs “dimensions” (énergie, mobilité…), ne seront pas le thème unique du hackathon, c’est aussi parce que FuturoCité n’a pas réussi à mobiliser suffisamment des villes et communes pour proposer des idées de projets et utiliser ce hackathon comme espace d’expérimentation. De tels projets orientés “smart city” ne sont guère légion (“léger” understatement) et sont encore loin de figurer en tête de liste des préoccupations des édiles locaux… [ Retour au texte ]
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