Au départ, les co-fondateurs Frédéric Henrotte, Marc-Antoine Lemaire et Christophe Joassin – disposant ensemble de plus de 40 ans d’expérience dans l’informatique, l’automatisation et l’électronique – avaient l’idée d’imaginer une solution de sécurité pour leurs propres enfants. De fil en aiguille, ils ont creusé le sillon d’une solution de géolocalisation permettant à tout un chacun de porter assistance à un public plus large de personnes vulnérables, que ce soit des enfants, mais aussi des personnes âgées, malades ou à mobilité réduite. Leur projet a été sélectionné dans le cadre d’un appel à projets de l’incubateur LeanSquare (Meusinvest) à Liège au printemps de cette année.
“Il est vrai qu’il existe beaucoup de balises “made in China” qui permettent d’acquérir un positionnement ponctuel, mais leur fonctionnement n’est pas intuitif du tout,” observe Frédéric Henrotte. Il y a aussi les applis de géolocalisation dans un but de sécurité/surveillance à installer sur smartphone. “OK, mais les publics que nous ciblons n’ont justement pas de smartphone ou, s’ils en ont un, préfèrent utiliser un objet dédié pour leur sécurité.”
Comment ça marche?
La balise est un objet connecté (IoT) qui communique via connexion 2G/3G/4G via le cloud.
La configuration du périmètre de surveillance se fait sur une carte, via l’interface web. Le degré de précision de la localisation GPS est inférieur à 8 mètres, pouvant aller jusque 2 à 3 mètres en fonction de l’environnement.
La start-up a également prévu une appli mobile (uniquement sur AppStore) qui permet d’utiliser le smartphone (plutôt qu’un PC) pour configurer le système et recevoir les alertes ou visualiser le positionnement de la balise.
Notons toutefois à ce propos que Geolix vient de lancer une version bêta de son application pour les smartphones, le téléphone mobile remplaçant dans ce cas la balise. En jouant sur les deux tableaux, la start-up teste ainsi la possibilité de toucher un public encore plus large.
L’objet connecté de Geolix prend donc la forme d’une balise, réalisée par un partenaire asiatique avec lequel la start-up verviétoise a optimisé le ‘firmware’, et qui se veut hyper simple: juste un bouton SOS (même le bouton on-off a été supprimé). Elle résiste aux éclaboussures d’eau et permet une communication bidirectionnelle en cas d’alerte, avec décrochage automatique. “Cela en fait un outil de télé-assistance mobile fonctionnant autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.” Subtilité technique, la balise est dotée d’un accéléromètre qui optimise la consommation de la batterie en fonction des mouvements de l’utilisateur. L’autonomie varie entre 3 et 10 jours, selon l’intensité d’utilisation.
Simplicité
Une balise 2/3/4G à fin de télé-assistance
“Notre valeur ajoutée vient aussi et surtout des services que nous avons développés”, poursuit Frédéric Henrotte. “Notre plate-forme web, hébergée dans le cloud [Ndlr: accès sécurisé au moyen d’un code secret], collecte en temps réel les données envoyées par les balises et permet de façon très simple de détecter des comportements anormaux sur la base de zones géographiques ou plages horaires préconfigurées. Le système envoie dès lors une alerte – dans l’appli, via mail ou via SMS – dès que la personne télé-assistée sort de la zone prédéfinie.”
Geolix mise aussi sur la simplicité au niveau des tarifs. Deux formules “tout compris”: 199 euros pour la balise et un abonnement de 6 mois ou 269 euros pour la balise et un abonnement d’un an. Ensuite, le coût mensuel est de 12 euros pour couvrir les frais de télécommunications de l’objet connecté (via l’opérateur Base).
Silver economy
Pour l’heure, la solution est uniquement en vente sur le site web de Geolix et sur Amazon. Des discussions sont en cours avec de commerces spécialisés dans le matériel médical, des pharmacies et des maisons de repos. Les premiers tests dans quelques maisons de repos de la région liégeoise sont concluants, dixit le co-fondateur.
La priorité commerciale va vers le public des seniors, la “silver economy” étant jugée la plus prometteuse, même si Geolix ne ferme bien sûr aucune autre porte. Y compris pour la géolocalisation de véhicules par exemple. Un premier contact a été pris avec une compagnie d’assurance, qui souhaiterait avec Geolix optimiser le profil de risque des assurés.
Pour en revenir aux seniors, “si on additionne les personnes âgées ‘fugueuses’ en maison de repos, les malades d’Alzheimer [Ndlr: au moins 400.000 en Belgique] et les seniors qui font déjà appel à de la télé-assistance, on peut dire en restant prudent que notre solution intéresse potentiellement jusqu’à 150.000 personnes,” compte Frédéric Henrotte.
Pour l’instant, chacun des trois co-fondateurs conserve une activité professionnelle à côté de Geolix, mais tous espèrent évidemment se consacrer à temps plein au projet dès que les ventes décollent. Rappelons que la commercialisation vient à peine de débuter.
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