Depuis quelques semaines, une nouvelle plate-forme Internet de recherche et de réservation de parkings, baptisée MyFlexyPark, a fait ses débuts. Son initiateur? Benoît Blangy, de Bierges, près de Wavre, qui en a fait une activité complémentaire à son job actuel (dans le secteur agro-alimentaire).
Pour se différencier de solutions déjà existantes, telles que BePark (emplacements de parking inoccupés ou sous-exploités en journée, mis à disposition par des entreprises ou des centres commerciaux), MyFlexyPark vise un autre type de clientèle et de besoins.
Côté besoins, la solution vise des scénarios du quotidien mais aussi des situations qui décuplent la difficulté de se trouver une place. Par exemple, la recherche d’une place de parking à proximité d’un lieu où se déroule un gros événement (foire, concert, match…) ou à distance raisonnable d’un terminal de transport (aéroport, gare).
Côté cible, la réservation et la location d’espaces s’effectue de particulier à particulier ou de petit indépendant à petit indépendant (par exemple, entre deux commerçants voisins qui veulent optimiser l’occupation de leurs parkings privatifs respectifs). Sont donc exclus du modèle, les entreprises ou les relations entre un particulier et un professionnel (entreprise ou commerçant).
Troisième différence majeure: le type de places de parking. Le catalogue concerne exclusivement les espaces privés (par exemple un bout de terrain, une entrée de garage, un espace de parking en surface non utilisé) et les garages (en surface ou sous-terrains).
Parking sans frontières
Encore modeste par son envergure (une quarantaine de places de parking au répertoire), le projet espère quintupler son panel d’ici quelques mois. Pour ce faire, Benoît Blangy visera en priorité quelques zones “sensibles”, particulièrement touchées par une carence (ou forte demande, c’est selon) en places de parking. A savoir: les abords de gares, les aéroports de Zaventem et de Charleroi, la zone aux alentours de Forest National (déjà essayé de vous garer un soir de concert?), du Parc Astrid (engorgée les soirs de matchs à Anderlecht), les campus universitaires de l’ULB et de l’UCL (Louvain-la-Neuve), la zone de Woluwe (notamment à proximité de l’avenue Marcel Thiry)… Ou encore des villes telles que Louvain et Anvers.
Si la majorité des places réservables actuelles se situent dans le Brabant wallon et en région bruxelloise, MyFlexyPark a déjà réussi à intéresser quelques particuliers du côté de Liège, de Mons ou encore d’Heppignies, à proximité de l’aéroport de Charleroi. Dans ce dernier cas, la place de parking est même couplée (quand le particulier qui loue cet espace en a le temps) à un service de transport vers l’aéroport.
Outre cette extension du service à d’autres zones en Belgique, MyFlexyPark explore la piste de l’international, par le biais de l’octroi de licences d’exploitation. Une étape qui nécessitera sans doute d’autres moyens financiers mais qui a déjà été entamée. MyFlexyPark sera en effet implémenté, d’ici quelques semaines, à Montréal et, plus précisément, aux alentours de gares ferroviaires du réseau RER local, exploité par l’AMT (Agence Métropolitaine de Transport).
A terme, Benoît Blangy espère aussi pouvoir trouver des relais en Suisse et au Grand-Duché de Luxembourg.
Au pied levé ou en pré-réservation
Pour proposer une place de parking ou en chercher et réserver une, propriétaires et locataires doivent s’inscrire (service gratuit) sur la plate-forme en indiquant leur adresse mail (pour les contacts futurs) et en choisissant un mot de passe.
La réservation proprement dite d’un espace s’effectue via formulaire électronique, le demandeur précisant son numéro de plaque d’immatriculation.
MyFlexyPark propose deux formules de réservation d’espace.
Pour les box ou les garages sous-terrains qui peuvent nécessiter de disposer d’un code ou d’une clé d’accès, la pré-réservation est de mise, ainsi que l’accord préalable du propriétaire. Avec organisation des modalités d’échange du sésame. “Ce genre de procédure intervient davantage dans les cas de réservation et de location de longue durée, pour une semaine, un mois…”, indique Benoît Blangy.
Pour les espaces accessibles librement en surface, et pour une utilisation pour quelques minutes ou quelques heures, la procédure est plus simple et rapide et ne nécessite pas l’autorisation préalable du propriétaire.
Les paiements s’effectuent toujours via la plate-forme. Solution choisie: HiPay, avec un support d’une dizaine de cartes de crédit et débit.
Pour l’instant, la solution n’existe encore que sous forme de plate-forme Web (toutefois consultable via équipements mobiles, grâce à un “design html-isé”, précise Benoît Blangy). Si la solution prend de l’ampleur, il envisage de lui associer une véritable appli mobile.
Modèle d’affaires
Le prix des places varie en fonction des lieux géographiques concernés. “Le propriétaire est libre de fixer ses prix mais nous recommandons généralement qu’il vise un prix environ 40 à 50% inférieur à la moyenne des prix demandés par les espaces de parking habituels dans sa zone.”
Benoît Blangy, lui, compte rentabiliser son service MyFlexyPark en prélevant une commission de 20% sur le prix de la location.
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