Loïc Le Meur, le co-fondateur de Le Web était fier de rappeler en ouverture de la conférence que le concept “disruptif” d’Uber est né en marge du salon il y a six ans. Ses futurs co-fondateurs étaient désespérés de leur expérience avec les taxis parisiens.
Entre-temps, les Californiens ont développé une entreprise mondiale valorisée à 40 millions de dollars, plus de 20 fois ses revenus, en dépit des nombreuses questions sur sa légalité (voir notre encadré ci-dessous). Qui sera le “next Uber”? Ou – en un peu moins arrogant – le prochain Blablacar (service de covoiturage français qui transporte désormais autant de personnes que l’Eurostar) ou le futur AirBnB (qui, après les Etats-Unis et l’Europe, s’attaque au marché asiatique)?
What next?
Des “visionnaires” se sont succédés sur le podium ce mardi matin pour tenter de répondre à cette question. “Si je ne pouvais investir que dans un seul secteur en 2015, ce serait dans les technologies liées aux soins de santé et au bien-être (wellness)”, déclare Fred Wilson (de Union Square Ventures), investisseur à risque en vue de la Silicon Valley.
“En particulier, les start-ups qui créent de nouveaux comportements de consommation, exactement comme Uber mais pour les soins de santé,” précise-t-il. Un autre marché prometteur selon Fred Wilson, amorcé par le Google Glass et autre Apple Watch, est celui des technologies portables (ou vêtements intelligents), en particulier. Ici aussi, pour répondre à des questions liées à la santé et au bien-être car “les gens sont prêts à payer pour se sentir mieux.”
JP Gowder (Forrester Research): “80% des wearables lancés l’année prochaine ne survivront pas.”
Avec un doute toutefois: “Je ne suis pas convaincu que la montre intelligente va être un succès énorme. Je pense que la percée des “wearables” (technologies ‘prêtes à porter’) va venir d’un écosystème d’appareils, plutôt que d’une technologie dominante.”
JP Gowder, expert en “wearables” chez l’analyste de marchés Forrester Research (voir son blog), croit aussi à la percée inéluctable des technologies ‘prêtes à porter’, davantage auprès des entreprises (pour des raisons de sécurité au travail notamment) que des consommateurs d’ailleurs. Mais il prévient: “80% des appareils lancés l’année prochaine ne survivront pas.”
La “crowd economy” plus lourde que les réseaux sociaux
Jeremiah Owyang, fondateur de Crowd Companies, conseille des multinationales qui veulent surfer sur la vague de l’économie collaborative ou “économie du partage”, plutôt que de la subir. Il a d’ailleurs rebaptisé le phénomène “crowd economy” vu qu’il tire toute sa puissance de la foule. L’analyste épingle que la “crowd economy” (à travers Uber, AirBnB, TheLendingClub, etc) a déjà levé plus de 8 milliards de dollars de fonds, soit près de deux fois plus que les réseaux sociaux (Facebook, Twitter …) à l’époque.
L’économie collaborative va gagner un nombre croissant de secteurs – notamment la santé, la logistique, l’énergie, les pouvoirs publics et même l’enseignement.
Il prédit que la sphère d’influence de l’économie collaborative va considérablement s’étendre en 2015, incluant des secteurs comme la santé, la logistique, l’énergie, les pouvoirs publics et même l’enseignement. Et de citer des start-ups pionnières, essentiellement américaines, comme Cohealo (plate-forme collaborative pour les hôpitaux), PiggyBee (initiative belge en logistique), Vandebron (partage de ressources électriques, start-up néerlandaise) ou Yard Club (partage d’équipements industriels entre municipalités).
Des Belges avides d’inspiration
Ces grandes orientations, entre hype et réalité, ne manqueront pas d’inspirer la délégation belge emmenée pour la quatrième année consécutive par Startups.be, en partenariat avec l’AWT, Impulse et iMinds.
Vous pouvez accéder ici à la liste des start-up belges participantes. Celles-ci sont rassemblées sur un stand, parmi les quelque 50 exposants.
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