Face au risque de pénurie d’électricité pour cet hiver et en cas d’application du plan de délestage, le maître-mot est préparation, estime la société bruxelloise Megabyte, spécialisée en services et solutions informatiques.
“Se poser les bonnes questions est primordial, afin de ne pas être surpris ou de devoir réagir dans l’urgence,” explique François Bryssinck, administrateur délégué de Megabyte.
“La première étape est de vérifier si l’entreprise se trouve dans l’une des zones susceptible d’être délestée. Ceci dit, même si la société est a priori dans une zone ‘sûre’, cela reste important de se préparer à d’éventuelles coupures électriques de plus ou moins longue durée. La deuxième étape est plus subjective: chacun évaluera le risque selon sa perception et prendra ses précautions en fonction de son évaluation. Et de toute façon, si la coupure de courant se prolonge ou s’étend, nous serons tous en difficulté.”
Impact pour l’informatique et les télécoms
“Si on se concentre sur les aspects informatiques et télécommunication, une coupure de courant signifie: plus d’appels téléphoniques, ni entrants, ni sortants, à l’exception des GSM; plus de mails ni d’accès à Internet; plus d’ordinateurs. Le fait que les serveurs de l’entreprise soient localisés à l’intérieur de l’entreprise ou à l’extérieur ne change rien. Si l’entreprise est sans courant, les accès seront inopérants.”
Toute entreprise devrait dès lors, préventivement, se poser une série de questions:
- quels appareils sont absolument nécessaires à la continuité de mon activité pendant une coupure?
- comment va réagir l’alarme?
- comment vont réagir les contrôles d’accès et les portes électriques? vont-elles rester bloquées fermées ou au contraire rester libres en position ouverte?
- le système de back-up fonctionne-t-il correctement? s’il est externalisé, dans un centre de données par exemple, ce dernier est-il situé dans la même zone? une procédure est-elle prévue à ce niveau?
- les serveurs de l’entreprise dispose-t-ils d’un UPS (système d’alimentation sans coupure)? fonctionne-t-il correctement? Il permettra en effet d’absorber la coupure pour une durée limitée, afin de notamment pouvoir couper proprement les appareils
- serait-il judicieux d’acquérir un groupe électrogène pour continuer d’alimenter certains appareils?
- le serveur redémarre-t-il seul après une coupure, ou une intervention humaine doit-elle être prévue?
- en cas de coupure, qui est responsable de la communication avec le fournisseur d’électricité, les clients ou partenaires?
- lorsque l’électricité est rétablie, y-a-t-il des priorités dans les redémarrages ?
Modifier ses habitudes
“Outre ces questions, les entreprises devront peut-être modifier légèrement leurs habitudes”, poursuit François Bryssinck.
Quelques exemples:
- veiller à éteindre correctement les PC en quittant le bureau
- sauvegarder régulièrement son travail
- garder des GSM chargés à portée de main
- prévoir des lampes de poche
- ou encore… avoir noté – sur une feuille! – les numéros de téléphone utiles.
François Bryssinck conclut: “L’établissement d’une ‘check-list’ des points d’attention préalables – mais également pendant et après la coupure – permet d’obtenir une vue d’ensemble de la situation et d’en limiter les conséquences négatives sur l’entreprise. Nous conseillons vivement de ne pas adopter une attitude attentiste, afin d’éviter d’éventuels dysfonctionnements ou situations d’urgence.”
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