Après Bruxelles, sa “terre natale”, Charleroi (au centre de coworking Switch) et Courtrai, le BetaGroup ouvre une antenne à Nivelles, dans les locaux de Cap Innove.
Cette arrivée en Brabant wallon est la confirmation du tournant que prend cet acteur du paysage belge des (toute jeunes) start-ups. Plus qu’une décentralisation, c’est à un essaimage à l’échelle nationale mais aussi européenne que le BetaGroup voudrait procéder. L’idée: constituer un réseau européen de partenaires quasi-franchisés qui, moyennant achat d’une licence, pourraient ajouter le concept d’événement-pitch développé par le BetaGroup à leur propre catalogue.
L’activité emblématique du BetaGroup demeure en effet ses réunions mensuelles, au cours desquelles des start-ups ou simples porteurs d’idées viennent présenter leur projet devant une assemblée où se mêlent investisseurs potentiels, développeurs, étudiants, entrepreneurs ou simples curieux. Dans l’espoir de convaincre certains d’entre eux de leur prêter main forte (en espèces ou en nature).
Un premier événement brabançon est planifié pour le 4 novembre. Parmi les start-ups sur le gril, pour cette première édition, Freedelity (concepteurs d’applications mobiles utilisant les potentiels d’identification de la carte d’identité électronique); une plate-forme de réservation en-ligne de resto baptisée RestoLastMinute; ou encore Bamboost, un portail communautaire de support à des projets entrepreneuriaux.
Inscriptions via ce formulaire en-ligne.
Favoriser l’itinérance des start-ups
En essaimant ses événements, le BetaGroup dit vouloir répondre à une demande émanant des néo-entrepreneurs. A savoir: pouvoir plus librement choisir le lieu où elles s’exposent et veulent attirer l’attention de futurs investisseurs et/ou collaborateurs.
Julie Foulon (à g.): “Le réseau permettra aux start-ups de circuler, de pitcher devant des publics qui répondent mieux à leurs attentes.”
“Le réseau que nous voulons créer permettra aux start-ups de circuler, de pitcher devant des publics qui répondent mieux à leurs attentes ou à leur plan d’évolution”, déclare Julie Foulon, directrice du BetaGroup.
Si le BetaGroup permet ainsi d’ouvrir de nouveaux horizons aux start-ups qui en sont membres, l’objectif est aussi de participer au cercle virtueux de l’entrepreneuriat: “via nos événements, nous pouvons amener de nouvelles start-ups vers des partenaires tels l’incubateur Cap Innove qui peut leur proposer ses services (coaching, formation…)”
Courtrai, Charleroi et Nivelles en sont les premiers maillons. Des contacts sont engagés et, pour certains, en phase de finalisation pour contracter des accords avec des relais à Anvers et Luxembourg mais aussi, plus loin et dans une perspective plus ambitieuse, à… Tel Aviv. Autres futurs ports d’attache probables: Lille et Strasbourg. Avec l’espoir aussi de pouvoir s’implanter à Eindhoven.
Le BetaGroup “pivote” lui aussi
Ces derniers mois, le BetaGroup a été forcé de repenser son modèle économique. Ayant perdu une partie de ses subsides, il se devait de trouver une nouvelle recette pour assurer sa continuité. D’où l’apparition de cotisations. A la fois pour les start-ups (250 euros) mais aussi – nouveauté – pour les grandes entreprises à qui le BetaGroup propose un catalogue d’activités pouvant retenir leur attention.
Pour une somme nettement supérieure (2.900 euros), les “corporate” (moyennes à grosses entreprises ou institutions) se voient proposer d’organiser des événements conjoints avec le BetaGroup dans un esprit de rencontre et d’échanges avec des start-ups. “Hier, le sponsoring s’arrêtait à l’affichage des logos des partenaires sur notre site ou dans nos événements. Nous leur proposons désormais une approche plus dynamique, avec recherche de valeur commune. Lors des meetings que nous organisons entre entreprises et start-ups, les premières amènent une problématique à laquelle elles cherchent une solution. Les start-ups peuvent alors proposer des idées, innovations pour la résoudre. Nous servons ainsi d’espace d’opportunités business.” Aux deux parties de concrétiser éventuellement des collaborations par la suite.
Plusieurs entreprises et organisations ont déjà adopté la formule. Deux noms du côté des sociétés wallonnes: Actito (ex-Citobi) et Odoo (anciennement OpenERP). Un premier événement Odoo est planifié pour le 13 novembre, avec échanges entre start-ups et le fondateur d’Odoo, Fabien Pinckaers. Autres noms que le BetaGroup a déjà épinglés dans son catalogue de partenaires corporate: Deloitte, Belfius, McKinsey ou encore RTL.
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