En juin, une délégation d’entreprises bruxelloises membres du cluster Software in Brussels prenait la direction du Québec. Fin octobre, ce sera le tour, sous l’égide de l’AWEX, de sociétés wallonnes dans le cadre d’un “inter-cluster” wallo-québécois. Des membres des clusters Infopole (ICT) et Twist (multimédia, image, transmédia) seront du voyage, de même que des sociétés liées aux pôles de compétitivité (notamment Skywin et Mecatech).
Objectif: “stimuler les échanges entre les pôles et clusters wallons et leurs homologues québécois afin de dégager des pistes de collaboration future.” Dans le cadre de cet inter-cluster (mais la confirmation doit encore en être donnée), un accord de collaboration pourrait déjà être signé entre le cluster Twist et le consortium québécois Prompt (Partenariats de Recherche Orientée en Micro-électronique, Photonique et Télécommunications; voir, pour plus de détails sur ce consortium, notre répertoire des acteurs québécois et notre article sur les activités du secteur TIC québécois).
Par ailleurs, et en parallèle à cette mission de l’AWEX et des clusters, une petite délégation de sociétés et start-ups IT wallonnes embarquera pour un “ICT Guided Tour”, une visite de découverte dont le programme est en passe d’être concocté par l’AWT. Nous aurons l’occasion d’y revenir lorsque le programme aura été précisé.
Que vont donc chercher les Belges (francophones) au Québec? Une nouvelle terre promise, de l’inspiration, de possibles partenariats? La présence belge à Montréal reste (excessivement) faible, contrairement à la politique que mènent par exemple les sociétés françaises. Et pourtant le “Grand Montréal” est considéré comme une région fertile et innovante en matière d’ICT. Et pas uniquement dans le domaine du “divertissement numérique”, du jeu vidéo et du transmédia (même si ce sont là ses fers de lance). Il faut également y ajouter des acteurs et activités non négligeables dans les domaines des télécoms, des applications, des services IT, de la micro- et nano-électronique, de la sécurité informatique…
Opération séduction
Nous vous proposons un rapide portrait de l’écosystème ICT de cette Belle Province méconnue et des arguments – fiscaux, économiques mais aussi orientés compétences – qu’elle déploie pour attirer les acteurs internationaux, dans l’espoir de doper l’emploi local. Des arguments qui ont déjà séduit nombre d’acteurs internationaux. Le plus bel exemple est sans doute la manière dont le Québec s’est hissé aux toute premières places mondiales dans le segment des divertissements numériques et plus particulièrement du jeux vidéo (en-ligne ou non) en capitalisant sur l’émulation générée par l’arrivée… du français Ubisoft pour qui elle avait déroulé le tapis rouge.
Et les Belges dans tout ça? Ils sont encore fort peu nombreux à avoir misé sur le Québec alors que des liens à la fois linguistiques et culturels pourraient servir de terreau fertile.
Les accords récents de coopération économique bilatérale (inter-régions) pourraient changer la donne. De même que l’accord global de libre échange, encore en gestation, cette fois au niveau européen qui fera disparaître la majorité des droits d’importation.
Pour déterminer ce qui pourrait inciter des sociétés du crû d’aller poser le pied au pays de l’érable, nous avons recueilli quelques témoignages de sociétés wallonnes ou bruxelloises, actives dans l’IT et le numérique, qui y ont déjà fait escale ou qui s’y sont implantées. Ces dernières, nous le disions, sont encore très rares. Souvent, elles n’ont installé au Québec qu’un bureau commercial (comme c’est le cas pour EVS). Parfois pour servir de tête de pont vers les USA. Plus rares encore sont celles, telles Pepite, qui avaient au départ des intentions plus diversifiées qu’une simple motivation commerciale. Nous nous arrêtons donc sur cette exception que reste Pepite qui, dans un premier temps, a trouvé au Québec une “matière première” utile pour faire évoluer sa solution logicielle.
Bonne lecture!
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