Le hackathon Citizens of Wallonia, édition 2021, de FuturoCité se déroulera à la fin de cette semaine (du 22 au 24 octobre) à Liège. En amont, les organisateurs ont défini avec les communes et intercommunales qui, à cette occasion, proposent des jeux de données publiques aux participants, les “défis” sur lesquels ces acteurs publics voudraient voir les participants plancher. Libre à eux de se saisir de ces idées ou de constituer des équipes qui, le temps d’un week-end, se baseront sur leurs propres idées pour imaginer d’autres prototypes de solutions au bénéfice des citoyens.
Voici un bref descriptif des “défis” qu’ont proposé les communes, villes et intercommunales participant au programme de formation “Ouvrir ma ville” de FuturoCité…
Premier constat: les propositions de projets axés sur la mobilité sont majoritaires. On retrouve en effet ce thème dans les “défis” proposés par la majorité des villes et communes participantes.
C’est le cas de Charleroi qui s’est engagée, pour plusieurs années, dans d’importants chantiers de réhabilitation ou de transformation de nombreux quartiers de la ville (le planning s’étend jusqu’en 2025) mais aussi dans les diverses localités de la métropole. Cela pose évidemment des problèmes de mobilité intra muros et d’accessibilité. La Ville voudrait donc voir naître une “carte interactive qui montre en temps réel les chantiers en cours, les déviations recommandées ainsi que d’autres informations utiles (nature et durée estimée des travaux…)”.
Chaudfontaine voudrait davantage favoriser et promouvoir le recours à des moyens de mobilité “active” (vélo, marche…) sur son territoire afin de le désengorger et de restaurer une accessibilité plus douce aux commerces, écoles, lieux de loisirs… La solution espérée devrait donc exploiter le principe et les potentiels de la multi-modalité et, plus spécifiquement, pousser sur la pédale en faveur du vélo (classique ou électrique) “avec indication des aménagements (bornes de réparation, de recharge, etc.)”.
Froidchapelle, elle aussi, une commune rurale au territoire très étendu, souffre d’une absence de moyens de transports “doux” ou collectifs. Pour espérer réduire la dépendance par rapport à la voiture et permettre à davantage de groupes de population (en ce compris les enfants, seniors, personnes handicapées, scouts…) de venir plus aisément puiser dans les ressources locales, la commune voudrait rendre plus accessibles mais aussi plus “lisibles” les opportunités de location de cars, de déplacement en bus, de covoiturage… Et ce, en fonction des besoins de chacun: loisirs, rendez-vous médicaux, emplettes…
L’intercommunale Ideta (Hainaut) voudrait pour sa part réaliser une cartographie de l’offre de places de parking public dans les villes et communes du territoire de Wallonie picarde (capacité, zones payantes, zones bleues, zones gratuites) et en profiter pour “identifier les zones sur base de la disponibilité ou du taux d’occupation” en fonction de leur destination (zone touristique, récréative, résidentielle, scolaire, commerciale…).
La ville de Mons quant à elle combine, dans son thème de projet, tourisme et mobilité. Le souhait serait de créer et de promouvoir davantage de circuits de promenade thématiques: faune, flore, lieux-dits, points d’intérêt culturel, patrimoine… Objectif: permettre à chacun de “réaliser un circuit à la carte”.
Au rayon éco-tourisme, on retrouve l’idée de Chimay. La ville désirerait voir naître une appli permettant aux visiteurs, touristes, ou simples transhumants quotidiens ou épisodiques de créer des promenades personnalisées en fonction de ses préférences ou centres d’intérêt et ce, de manière écologiquement “différenciée” (zones boisées, milieux biologiques spécifiques, sentiers peu utilisés…).
Le thème proposé par Antoing vise, quant à lui, à la fois les visiteurs et (peut-être surtout) les habitants des diverses entités qui n’ont pas assez recours ou connaissent mal les ressources locales. Les responsables publics estiment en effet que nombre de flux (récréatifs, commerciaux…) qui délaissent le territoire local au profit de villes voisines (Tournai en particulier) pourraient être utilement recentrés. Pour créer davantage de maillage local, d’activité, de connaissance du patrimoine locale, voire de “sentiment d’appartenance”.
Les commerces locaux ne sont pas oubliés. C’est en tout cas celui que privilégie Perwez qui connaît, depuis déjà quelques années (comme nombre d’autres villes et communes), un phénomène de disparition lente mais régulière de ses “petits” commerces. Les responsables communaux estiment que l’open data est à même de “contribuer au soutien des commerces locaux et de rapprocher la commune et les commerces locaux se trouvant sur son territoire”. Pour cela, il faudra remettre de l’ordre dans les bases et listings existants et faciliter les opérations de mise à jour au fil de l’eau.
Enfin, l’intercommunale InBW (Brabant wallon) voudrait renforcer le processus de collecte des données et inciter les communes à se lancer dans l’open data, estimant que “le Brabant wallon est une province très pauvre en data”. L’idée proposée? Développer une application en mode PokemonGo, qui permettrait au citoyen de collecter et de soumettre lui-même ces données. Pour sa peine, il serait récompensé par des points (idem d’ailleurs pour les administrations communales qui initieraient des campagnes de recensement sur l’un ou l’autre thème open data). Les citoyens pourraient échanger leurs stocks de points contre des bons-cadeau, des entrées à tel ou tel établissement…
Attention: les inscriptions pour participer au hackathon et pouvoir rejoindre l’une des «équipes (ou en constituer une) se terminent ce 18 octobre… Lien vers le site du hackathon.
Pour plus de détails, notamment le type de jeux d’open data mis à disposition, nous vous renvoyons vers le site dédié au hackathon.
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