2022-2027: le plan de développement CatCh Turbo de Charleroi est annoncé

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Par · 15/10/2021

L’équipe de développement économique de Charleroi Entreprendre a dévoilé la teneur de son plan stratégique 2022-2027, appelé à succéder au Plan CatCh (Catalyst for Charleroi) qui avait vu le jour après le séisme Caterpillar. Objectif: baliser les axes de redéploiement et de (re)développement économique de la zone Charleroi Métropole (les 30 communes du territoire carolo).

Pour témoigner sans doute d’une volonté de continuité, les responsables de la cellule de développement locale ont choisi d’appeler le nouveau plan “CatCh Turbo”.

Quelle place pour l’axe redynamisation/innovation/économie numérique dans le nouveau plan (pour rappel l’axe Digital & Creative était l’un des quatre bras armés du Plan CatCh d’origine (aux côtés de la fabrication de pointe, de la santé/biotech, et de l’axe aéroport & logistique)?

Axe Creative & Digital

Creative & Digital demeure l’un des axes (au nombre désormais de huit, dont 3 “transversaux”) du plan stratégique de développement économique carolo.

Le Plan CatCh deuxième du nom a hérité de quelques nouveaux axes de redéveloppement…

Au menu, quelques leviers attendus (et déjà plus ou moins activés): Intelligence Artificielle, réalité virtuelle et technologies immersives, traitement des données (big data, analytique…).

L’ambition est de “positionner, à l’horizon 2025, Charleroi Métropole comme centre d’expertise dans la digitalisation, en stimulant la créativité afin de favoriser la création de start-ups et scale-ups digitales”. Sans oublier un rôle de percolation vers les entreprises dites “traditionnelles” (construction, immobilier, secteur des médias…). 

Les efforts quinquennaux se concentreront plus particulièrement, dans un premier temps, sur deux thèmes:
– l’audiovisuel, en raison de la concentration d’acteurs locaux tels que la RTBF, Télésambre, le Groupe Rossel, DreamWall, Appeal Studios ou Dirty Monitor, et dans la continuité de ce qui a déjà été effectué dans ce domaine
– la “proptech” – lisez l’immobilier (au sens large) et la construction (optimisation énergétique, BIM, intégration de BMS, open data…). Le bâtiment Dockin deviendra le totem de cette thématique, à la fois par l’utilisation qui y sera fait de nouvelles technologies (optique “vitrine”) et comme lieu d’accueil et source de services pour des start-ups.

Pour dynamiser les germes déjà semés, l’intention est de réussir et d’animer plus efficacement le maillage avec les centres de recherche, les universités, les Pôles de compétitivité. Là encore, on parle prolongation des intentions antérieures.

D’autres thématiques et domaines seront dévoilés et encouragés au fil du temps. Notamment dans le domaine des données, via la création d’une “Data Station”, présentée comme devant devenir une “plate-forme de recherche et de formation dédiée à la récolte et à l’analyse des données notamment dans le secteur des smart cities (e-government), des médias et de la recherche en IA”. Partenaires impliqués: Technofutur TIC, l’université de Namur, l’UCLouvain et des start-ups. 

Axe Advanced Manufacturing

Petit coup d’oeil aussi du côté de l’axe Advanced manufacturing (production de pointe). Plusieurs acteurs de la région – dont Cenaero et le centre A6K/E6K, pour ne citer qu’eux – ont un pied à la fois dans l’axe Digital et dans l’axe Advanced manufacturing.

Former, prototyper, innover… Numérique et fabrication de pointe s’interpénétreront au coeur de l’A6K-E6K…

On le sait (relire notre article), l’A6K/E6K a vu son dossier retenu dans le cadre du Plan de Relance et de Résilience européen, obtenant de précieux financements pour alimenter sa prochaine phase de développement qui devrait notamment permettre d’ouvrir de nouveaux espaces pour de la co-localisation d’équipes de recherche et l’innovation (venues de l’industrie, du secteur académique et des centres de recherche), de dédier d’autres espaces aux tests et projets de prototypage, et de multiplier les créneaux réservés à la formation des jeunes et des personnes en reconversion professionnelle. La construction d’un nouveau bâtiment est d’ores et déjà planifiée.

L’A6K/E6K veut se transformer en véritable centre névralgique, avec hébergement de plusieurs structures et initiatives emblématiques. Citons par exemple le nouveau supercalculateur du Cenaero, le démonstrateur Industrie 4.0, l’infocentre de l’ULB, le 5G Lab de Proximus, ou encore l’Open Learning Lab (du duo Ifapme/TechnofuturTIC). 

Parmi les intentions d’ores et déjà annoncées dans cet axe Advanced manufacturing du plan CatCh Turbo, le développement de services et de programmes de recherche, dans les domaines suivants:
– secteur des télécommunications: “notamment dans la représentation virtuelle des procédés industriels, les systèmes autonomes, la cybersécurité et la mobilité fluviale”
– industrie 4.0: “notamment dans l’additive manufacturing et l’économie circulaire”
– secteur de l’énergie: “notamment dans les technologies de stockage et hydrogène”.