On le savait, Eurofiber et Proximus ont décidé de faire alliance pour le déploiement de la fibre sur le territoire wallon. En cette fin juillet, les deux sociétés annoncent, pour ce faire (avec l’assentiment de l’Europe), la création d’une co-entreprise prénommée Unifiber dont la mission – sous forme de promesse – sera donc de déployer le très haut débit Internet en Wallonie pour “au moins 500.000 foyers et PME d’ici 2028”.
Une officialisation
L’annonce faite en cette fin juillet par le duo Eurofiber-Proximus n’est rien de nouveau ou d’inattendu. On savait que les deux sociétés faisaient équipe pour le déploiement de la fibre optique en Wallonie, tout comme l’opérateur s’est tourné vers Delta Fiber pour le déploiement en Flandre (par contre, Proximus fait cavalier seul à Bruxelles – relire notre article à ce sujet).
La seule nouveauté réelle vient dès lors de la création de cette entreprise commune dans laquelle les deux partenaires interviennent à parts égales. La direction en est assumée par Nico Weymaere, dont la carrière dévoile une succession de responsabilités directoriales chez Proximus (en début de carrière, comme ingénieur), BT (responsable du programme Global Services), Telenet, VOO (en tant que directeur technique pour ces deux dernières sociétés), la STIB (directeur informatique adjoint), ou encore Engie M2M (directeur opérationnel) et Elia (directeur informatique). A noter aussi la présence de Philippe Lemmens au conseil d’administration.
Quelle définition Unifiber donne-t-elle aux “zones moyennement denses”? Parle-t-on de taux de population par entité ? De taux de présence d’entreprises, de commerces… ? De ratio km2/population ? Quid des zones rurales ?
La réponse n’est guère éclairante: “Il est difficile de donner des précisions chiffrées, c’est un mix de plusieurs éléments dont le taux de population et la densité des habitations. Ce qui est important, c’est la complémentarité du nouveau réseau d’Unifiber avec celui de Proximus afin d’éviter l’overbuild.”
Le réseau fibre vise plus spécifiquement la desserte de “villes et communes de moyenne densité”, en “complément” du plan de déploiement urbain de Proximus qui se concentre en solo sur les zones hautement peuplées (villes de Charleroi, Liège, Mons…), amenant dès lors le très haut débit jusqu’aux foyers et (petites) entreprises mais aussi jusqu’aux consommateurs et services publics (administrations, écoles…).
Le réseau, promis-juré, pourra être utilisé “de façon non discriminatoire” par tout opérateur télécom et fournisseur d’accès Internet. Autrement dit, Proximus ne s’octroiera aucune prérogative préférentielle.
Budget engagé: 800 millions d’euros sur une période de dix ans.
Premières de cordée
Premières communes, dès cette mi-août, à démarrer les démarches en vue des travaux de déploiement (notamment pour les permis): Morlanwelz et Waterloo.
Pourquoi ces deux communes sont-elles les premières de cordée? Waterloo, tout d’abord parce que c’est le lieu d’implantation du siège social de la co-entreprise Unifiber (Eurofiber, elle, est basée à Zaventem). Ensuite, parce que la ville “présente toutes les situations que Unifiber va rencontrer sur le terrain: maisons contiguës, maisons quatre façades, bâtiments collectifs…”
Morlanwelz? En raison de l’intérêt précoce que la commune a témoigné pour le déploiement de la fibre. Mais Unifiber dit avoir engagé des contacts préliminaires avec une vingtaine d’autres communes “très enthousiastes”.
Agenda de déploiement?
Les premiers travaux et installations sont prévus pour la mi-août à Waterloo. Morlanwelz devrait suivre dans la foulée. Et ensuite, ces autres “communes enthousiastes” déjà contactées.
Ensuite… “quelques dizaines de milliers de foyers ” dès 2022-2023. Auxquels s’ajouteront “près de 100.000 connexions” (foyers ou entreprises) par an à partir de 2024.
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.