Les habitués des marches Adeps, ou les marcheurs plus occasionnels, pourront désormais se tourner vers leur smartphone pour découvrir les prochaines marches programmées, histoire de pouvoir sélectionner plus efficacement leur prochaine destination.
L’appli mobile, dénommée tout naturellement Points Verts, est née voici déjà quelques mois à l’initiative de Thomas Borlée, lui-même marcheur invétéré et développeur de profession. Il a ensuite contacté l’ETNIC, le département chargé de l’offre de solutions et de services informatiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et lui a cédé l’application. Il restera certes impliqué dans l’avenir de l’appli mais sans plus en porter la responsabilité à lui seul.
Désormais, ce sera l’ETNIC qui sera aux commandes. Quelles directions lui donnera-t-il? Trop tôt pour le dire… “Il y a de multiples possibilités pour enrichir et faire évoluer l’application”, déclare-t-on du côté de l’ETNIC. “Il y a énormément de mix de données possibles, de croisement avec le monde des sports… On peut par exemple imaginer que des marcheurs prennent des photos de la faune et de la flore et les publient, partagent ou permettent une exploitation par d’autres acteurs et d’autres applis.”
Enormément de possibilités donc, d’autant comme on le verra ci-dessous que l’appli est encore assez minimaliste en termes de fonctionnalités. Mais, soulignait-on aussi du côté de l’ETNIC, “il faudra rester raisonnable en fonction des moyens limités”.
Heureusement, d’autres pistes existent puisque l’appli s’appuie à la fois sur l’open data et l’open source…
Un embryon d’appli
C’est sans doute par manque de temps que Thomas Borlée a cherché à confier l’avenir de l’appli à un tiers.
Présente sur les “stores” d’Apple et de Google depuis près d’un an (mais des débuts en version minimale), l’appli a déjà connu quelques améliorations, essentiellement techniques. Version actuelle: 1.3.10. Et elle attend des renforts fonctionnels…
En effet, pour l’heure, l’appli Points Verts n’offre somme toute encore que des fonctions, certes utiles, mais basiques: visualisation sur une carte des Points Verts de l’Adeps, recherche des prochaines marches (par date, lieu, distance séparant le Point Vert du domicile du marcheur), annuaire des lieux avec coordonnées de l’organisateur de chaque marche, prévisions météo pour le jour J, calcul de la distance (à vol d’oiseau et en parcours voiture), existence à proximité d’une gare ou d’un arrêt de bus (TEC), rappel de la marche sélectionnée (notification la veille).
Pas encore de parcours des marches, d’infos sur leurs particularités. Pas encore de fonction d’inscription à la marche. Pas de possibilité de laisser un commentaire pour indiquer par exemple les plus beaux endroits du parcours ou pour en pointer les difficultés. Pas de possibilité de comparer ses ”scores” de marche avec un groupe d’amis.
Autant de choses (parmi bien d’autres) qui sont de l’ordre du possible, qui n’ont pas manqué de traverser l’esprit de Thomas Borlée mais qui n’ont pas encore été concrétisées – et qui ne le seront que si elles correspondent aux orientations que l’ETNIC voudra bien lui donner.
Mais comme indiqué plus haut, il y a aussi la piste des développeurs tiers…
Open data/Open source
L’appli Point Vert est née grâce au principe de l’open data, Thomas Borlée “récupérant” les données (et les nettoyant quelque peu au départ) de l’Adeps. L’appli est et reste par ailleurs une appli open source. D’autres développeurs peuvent donc se saisir du code pour imaginer de nouvelles choses.
Et de multiples intégrations dans d’autres solutions sont imaginables – pensons tout d’abord, a priori, au tourisme, à la culture, au sport pour tous…
Prouver que l’open data a du sens
“Il est parfois difficile de convaincre les acteurs du secteur public de l’intérêt qu’il y a à publier et mettre à disposition leurs jeux de données”, déclare Oliver Schneider, directeur général adjoint du Centre d’Expertise Numérique de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Souvent en effet, quand la conviction n’est pas spontanée, il faut en effet “démontrer” l’utilité. Et, à ce petit jeu-là, citer le nombre de téléchargements ou de sollicitations des API “ne parle pas” forcément aux décideurs. Pire, les chiffres sont parfois hyper-modestes: “pourquoi faire autant d’efforts et consentir de tels investissements pour – parfois – une centaine d’appels à l’API?”
C’est vrai que, vu sous cet angle, le porte-monnaie l’emporte sur le coeur. Mais ce serait oublier la raison. En effet, même s’il y a peu de demandes et de traces d’intérêt, souligne Oliver Schneider, ceux et celles qui se cachent derrière ces sollicitations peuvent faire naître quelque chose qui aura réellement une utilité, de la valeur (quelle qu’en soit l’aune de mesure) pour la société ou pour l’individu. Que ce soit à l’initiative du “développeur du coin”, d’une start-up belge en plein boom, voire même (c’est la loi de l’open data), d’un GAFA ou BATX…
Oliver Schneider: “Du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’open data était encore quasi inexistant voici deux ans. Aujourd’hui, ce sont environ 20 jeux de données publiés, dont plusieurs dans le Top 5 des plus consultés du côté du portail open data Wallonie-Bruxelles. Enseignement, culture, cadastre des subventions… Pendant longtemps, les jeux de données publiés se limitaient largement à des listes d’adresses. Avec un cas tel que les Points Verts Adeps, on a désormais un jeu de données très orienté pratico-pratique.”
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.