On le sait (ou on l’espère), le programme Get Up Wallonia, en phase finale de gestation, comportera un axe ou à tout le moins des intonations numériques pluri-sectorielles. Lors de son traditionnel Point conjoncturel, l’Union Wallonne des Entreprises, par la bouche de son directeur général, Olivier de Wasseige, a répété ce qu’il attendait du plan Get Up Wallonia et donc de ses éléments ou dimensions d’action pro-numérique. En voici un petit condensé…
Première réflexion: tout le monde attend avec impatience les résultats du travail d’analyse et d’arbitrage (entre couleurs politiques et préférences ministérielles) qui est en cours après remise, notamment, des propositions du Conseil Stratégique, composé de neuf académiques, que vous pouvez découvrir ici.
“Quelles que soient les mesures et actions choisies, il faudra régler la question de l’opérationnalisation, la manière de concrétiser les propositions. Par exemple, cette formation en alternance dont ont parle depuis 20 ans…”, souligne Olivier de Wasseige. Idem pour la gouvernance du plan, “un sujet qui n’a été que vaguement abordé dans le rapport du Conseil Stratégique. Il est important qu’une équipe neutre s’en charge, pour assurer le suivi de l’implémentation des différentes mesures.”
“Un nécessaire électro-choc”
Pour le patron de l’UWE, “Get Up Wallonia doit être un électro-choc pour enfin entamer les réformes structurelles dont la région a besoin. Pas, dès lors, un simple plan pour sortir de la crise.”
Parmi ces mesures structurelles, il énumère notamment la rationalisation du paysage de la R&I (recherche et innovation), la réinvention de la formation et de l’enseignement, la transformation et numérisation des administrations et des services publics, la lutte contre les métiers en pénurie… Dans ce dernier registre, insiste-t-il, on ne parle pas uniquement des métiers hautement qualifiés. Les moins qualifiés sont également touchés. “Plus de 110 métiers restent en pénurie ou en forte tension est la situation s’est encore aggravée”.
Crise ou pas crise, le plan Get Up Wallonia doit donc adopter une perspective large et à long terme. “La Wallonie doit changer de braquet. Les mesures structurelles et le plan de réforme étaient nécessaires, même s’il n’y avait pas eu la crise.”
Certes, les moyens que la Wallonie pourra investir dans le Plan feront sans doute pâle figure comparés à ce que les pays avoisinants – ou certaines autres régions – injecteront dans leur économie. Alors, la course à la relance, à la compétitivité et aux chances de pertinence est-elle perdue d’avance? “L’argent n’est pas tout”, déclare Olivier de Wasseige.” Mais il insiste encore et toujours sur le fait que le gouvernement “ne peut se contenter de quick wins, de mesures qui sont certes prioritaires – pour motiver la population et les entreprises et aussi pour obtenir des résultats avant les prochaines élections – mais il faut des mesures qui couvrent plusieurs législatures.
S’il faut en effet des mesures que l’on puisse terminer rapidement, dans le même temps, il faut que les mesures structurelles [qui seront prises] soient assez avancées en fin de législature pour ne plus pouvoir revenir en arrière. Ce qui fut trop souvent le cas lors des précédentes législatures. On a besoin de ces perspectives. En ce compris pour convaincre et rassurer les investisseurs étrangers…”
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