La question de la professionnalisation et d’un cadre organisationnel et financier propre à faciliter le travail de “personnes-ressource”, chargées de la gestion, du déploiement, de la gestion et du support au quotidien des infrastructures et solutions informatiques dans l’enseignement, continue de faire débat. Suite à la publication du livre blanc de l’association (dont nous avons eu l’occasion de vous parler récemment – relire par exemple cet article), une proposition de résolution a été déposée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles par cinq députés (trois cdH et deux Défi).
Cette proposition de résolution reprend très largement les arguments de la FICT et de son livre blanc.
Les signataires estiment ainsi que les différents profils définis (certains récemment) ou s’étant par eux-mêmes imposés en matière de gestion informatique des parcs éducatifs – assistants à la maintenance technique, conseillers au soutien et à l’accompagnement, délégués-référents numériques – laissent une lacune persistante et ne permettent pas de combler ou de pallier au “manque de personnes-ressources techniciens numériques permanents [qui continue de] se fait sentir dans les écoles”. “Ces personnes-ressources en charge des aspects de gestion technique du matériel accomplissent au quotidien une foule de tâches dont les enseignants doivent être déchargés pour se concentrer sur les processus d’apprentissage et leurs élèves.”
La manière dont est formulé le texte de la proposition de résolution vient en outre réfuter un argument qu’avait choisi récemment la ministre Caroline Désir, en charge de l’enseignement à la Fédération, qui, interrogée sur le sujet, avait évoqué le fait que le besoin en ressources était essentiellement dû au passage forcé au distanciel de ces derniers mois et que la situation allait donc se résoudre d’elle-même. Les cinq députés signataires soulignent par contre que la charge de travail de ces “personnes-ressources en charge des aspects de gestion technique du matériel” sont confrontées à des tâches quotidiennes qui ne sont pas neuves (configuration, déploiement, support… de PC fixes, portables, tablettes, réseaux filaires et Wi-fi) sans parler du volet distanciel qui a en effet alourdi la charge.
Le texte porte sur plusieurs demandes, essentiellement:
– la définition d’un profil de fonction et/ou d’une lettre de mission de “personne-ressource technicien numérique” devant opérer dans l’enseignement primaire ou secondaire
– le déblocage de moyens financiers “via l’octroi d’une subvention/dotation complémentaire spécifique ou par conversion de ce montant en périodes-professeur ou en capital-périodes, au choix de chaque pouvoir organisateur”
– la création “mécanisme de soutien souple” pour les établissements scolaires, via mutualisation des ressources humaines disponibles offrant la possibilité à plusieurs établissements d’enseignement de faire appel conjointement à un “pool” de personnes-ressource partagé
– la création d’un programme de formation spécifique (en cours de carrière) pour acquérir les compétences requises par une personne-ressource.
La proposition de résolution a été co-signée par des parlementaires du cdH (Mathilde Vandorpe, Marie-Martine Schyns, Alda Greoli) et de Défi (Joëlle Maison et Christophe Magdalijns).
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