Cette année, en raison notamment des circonstances sanitaires, FuturoCité a fait une entorse à son calendrier en ce qui concerne l’organisation de son hackathon annuel Citizen of Wallonia.
Traditionnellement organisé en début d’année, il laisse cette année la place à un événement de même nature qui se déroulera entièrement en ligne et qui adoptera une nouvelle tournure en termes de type de projets.
Baptisé “Hack your City”, le hackathon de début février sera le point culminant du projet Ouvrir ma Ville, programme de sensibilisation et d’assistance à la transformation numérique des pouvoirs locaux grâce à l’exploitation des open data – nous vous en parlions récemment ici.
Les 16 administrations ayant suivi ce programme ont en effet été invitées à proposer un projet de solution numérique à finalité citoyenne, civique ou administrative. Les projets seront donc connus, en avance, aux équipes de développeurs, designers, graphistes et consorts qui se constitueront l’espace du hackathon pour espérer aboutir à un prototype voire à un MVP (minimum viable product) que les communes et services administratifs concernés pourront pousser plus loin par la suite.
A ce jour, dix équipes ont été constituées. D’autres devraient venir s’y ajouter d’ici la tenue du hackathon, afin de donner forme aux idées de projets formulées par une bonne dizaine de communes et d’opérateurs publics.
Les thématiques des “défis”
Passons rapidement en revue les idées de projets formulées par les quelque 16 administrations ayant participé au programme Ouvrir ma Ville et qui serviront donc de “bac à sable” pour le hackathon…
La Ville de Charleroi et l’intercommunale Igretec présentent conjointement une idée de cartographie dynamique des offres et services existant sur le territoire de la Ville (recensement des commerces, associations, services…).
Chimay a, elle aussi, une “carte dynamique” en tête, mais cette fois pour les besoins d’une gestion plus pertinente du patrimoine historique, culturel, architectural et… culinaire de la ville. Objectif annoncé: “rendre le visiteur autonome grâce à la création de parcours thématiques composés à partir de lieux d’intérêt”.
Culture encore du côté de Mons où la ville voudrait voire émerger une solution fédérant l’ensemble des informations concernant l’agenda culturel et, surtout, croiser ces informations avec les données de mobilité multi-modale.
Mouscron propose un projet de centralisation des différentes actions de “transition” ayant vu ou devant voir le jour sur le territoire de la ville.
Braine-l’Alleud s’intéresse à la mobilité mais dans une optique service public puisqu’il s’agit d’imaginer une solution facilitant ou rationalisant les déplacements des citoyens vers le parc à conteneur en leur permettant d’être informés en temps réel des taux d’affluence.
L’intercommunale BEP (province de Namur) s’intéresse à l’efficience énergétique des bâtiments publics, voulant explorer la piste d’une filière bois résiliante et éco-responsable.
Son homologue hennuyère IDEA recherche quant à elle une solution de mobilité multi-modale plus éco-responsable que le ballet des voitures particulières qui engorgent les abords des parcs d’activité économique.
Frugalité et respect de l’environnement sont également au coeur du “défi” porté conjointement par les communes de Hannut et de Marche-en-Famenne. Le thème: acheter moins de neuf et imaginer un “Vinted des institutions et associations” pour du prêt ou du don de matériels. A noter que ce même duo présente un autre projet en commun, orienté cette fois vers la découverte touristique de leurs territoires sur base d’une appli mobile qui se nourrirait des profils des visiteurs.
La commune de Marchin a également le tourisme en tête, attendant une solution de cartographie de services et de points d’intérêt.
Liège, Mons, et La Louvière présentent, chacune, un projet mobilité, orienté vers la décongestion de leurs artères. Pour Mons, ce sont les accès de la ville qui sont visés ; à Liège, le regard se tourne vers les abords des écoles (via une appli mobile qui recenserait les alternatives à la voiture et les possibilités de stationnement).
Walhain et Fernelmont, quant à elle, pensent interaction et participation citoyenne. Les jeunes sont plus particulièrement au coeur du “défi” fernelmontois (“comment communiquer, échanger avec les 12-18 ans, afin de les faire davantage participer aux activités de la commune?”) tandis que Walhain voudrait améliorer l’information au citoyen dans une optique “partage serein du territoire” entre citoyens, agriculteurs et chasseurs.
Enfin, le Service Public de Wallonie Economie, Emploi et Recherche voudrait faire développer un outil permettant de transposer l’ensemble des projets numériques financés par la Région dans des tableaux de bord analytiques.
Dates du hackathon: du mercredi 2 février à 20 heures au vendredi 5 février à 17 heures, pour la séance finale de remise des prix, après la traditionnelle session de “pitchs” qui démarrera elle à 13 heures.
Les organisateurs fourniront, sur demande, un lien aux personnes désireuses de suivre la session de pitchs.
Citizens of Wallonia, le retour
Le hackathon traditionnel “Citizens of Wallonia”, en formule “ouvert à tous les porteurs d’idées” – à condition que celles-ci visent des solutions allant dans le sens de la “transformation des territoires, des espaces et services publics locaux” – n’est pas pour autant remisé au placard. Il aura bel et bien lieu en 2021 (en mode présentiel, si la situation le permet). Rendez-vous est d’ores et déjà lancé pour le mois d’octobre. A Liège.
Et cette édition 2021 accueillera potentiellement les projets nés de l’événement Hack Your City. Du moins pour ceux qui auront poursuivi leur petit bonhomme de chemin ou qui rechercheront des aides supplémentaires, voire une opération de “pivotage”.
A Charleroi en 2022
Autre annonce faite ces derniers jours par FuturoCité: l’édition 2022 du hackathon se déroulera à Charleroi, dans les locaux du centre A6K-E6K.
Après Mons, qui fut son port d’attache depuis la première édition jusqu’à une première “expatriation” à Liège en 2019, c’est donc au coeur de la ville basse carolo que le hackathon Citizens of Wallonia ira planté ses tentes (qu’on espère redevenues physiques d’ici là). La date n’en a pas encore été fixée.
La ville, en tout cas, veut y voir à la fois un symbole et une étape de plus dans sa volonté d’attirer des projets et acteurs numériques et de se positionner elle-même comme utilisatrice de leviers technologiques nouveaux. “L’organisation de cet événement à Charleroi démontre notre volonté politique d’inscrire la première métropole wallonne sur la carte du numérique et d’en faire une véritable smart city à l’horizon 2024”, déclarait ainsi récemment Eric Goffart, échevin en charge notamment des dossiers Développement numérique.
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