Cette année, la “Semaine du Numérique” se déroulera, partout sur le territoire de la Belgique francophone, entre le 12 et le 23 octobre.
Le thème-vedette de cette édition sera la “sobriété numérique”, autrement dit la manière de se lancer certes dans le numérique mais en évitant le plus possible ses dérives en termes d’impact sur l’environnement – consommation toujours plus gargantuesque d’électricité (et donc de ressources pour la produire), frénésie du “tout-au-cloud”, explosion des déchets DEEE (équipements électroniques en tous genres)… Voir quelques chiffres et statistiques éloquents dans l’encadré ci-dessous.
Un programme fourni
Impossible de répertorier ici toutes les activités et séances d’information qui sont prévues au programme de la Semaine numérique. Mieux vaut simplement consulter le site Internet conçu à cette occasio.
Quelques petits exemples en guise de mise en bouche:
– “Hébergeurs et utilisateurs: nos responsabilités écologiques”, à Schaerbeek, le jeudi 22 octobre
– “Numérique et environnement: se renseigner pour son équipe et en parler avec son public”, avec un petit éclairage spécial sur le regain du télétravail – Bierges, mardi 20 octobre
– “Pourquoi le numérique joue-t-il un rôle dans le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources” – Beauvechain, mardi 20 octobre, ou à Namur, le 15 octobre
– inauguration d’un Repair Café, à Louvain-la-Neuve, le 17 octobre.
Au-delà du thème de la sobriété numérique, une foule d’autres seront comme d’j-habitude abordés: l’open source, le b.-a.ba de la programmation, la (cyber-)sécurité, la protection de la vie privée, la fracture numérique, l’inclusion des seniors, ou encore l’apprentissage des réseaux sociaux, des outils de messagerie, de la photo numérique, le référencement (personnel ou professionnel)…
Le poids (invisible) du numérique
“Les GAFA sont autant source de pollution que le secteur de l’aviation”. Source: La pollution numérique, Greenpeace.
“L’infrastructure Internet (fabrication et utilisation de serveurs, réseaux, terminaux, etc.) représente 10% de la consommation énergétique mondiale”. Source: Agence française de la Transition Numérique.
“A l’échelle planétaire, l’empreinte environnementale du numérique équivaut à un continent de 2 à 3 fois la taille de la France et à 5 fois le poids du parc automobile français (180 millions de véhicules)”. Source: Etude empreinte environnementale du numérique mondial, GreenIT.fr, automne 2019.
* De 59 % à 84 % des impacts proviennent de la fabrication d’équipements grand public ou indissociables de notre quotidien, tels qu’ordinateurs, smartphones, boîtiers de connexion Internet, téléviseurs connectés… Source: idem.
Tous responsables
Un ensemble d’événement prévus tout au long de la semaine tenteront donc d’informer un large public sur l’impact réel du numérique et, surtout, sur la manière dont chacun et chacune peut agir de manière plus responsable. Parmi les petits et grands conseils qui seront donnés:
– gérer intelligemment ses courriels – effacer ceux dont on n’a plus besoin, par exemple, permet de libérer sur les serveurs et les unités de disque, chose à laquelle on ne fait pas attention tant on a l’impression que l’espace est infini et qu’on peut en abuser sans devoir en payer le prix ; or, plus les espaces gonflent, plus les ressources explosent de même que leur consommation énergétique ; toujours en matière de gestion des courriels, les messages inutiles ou encore les distributions massives, la flambée des volumes des pièces jointes, sont autant de pratiques qui contribuent à aggraver le poids et l’empreinte du numérique sur les ressources de la terre
– privilégier le visionnement de vidéos en définition standard plutôt que d’exiger la haute définition, nettement plus vorace en bande passante
– se débarrasser de ses “vieux” smartphones ou dispositifs portables en tous genres en ayant bien entendu soin de les remettre à des acteurs qui en assureront un recyclage respectueux non seulement de la nature mais également de la santé et des droits humains
– privilégier la mise en commun d’équipements, la mutualisation des ressources, le réemploi, les circuits de réparation
– militer en faveur d’un allongement de la durée de garantie légale
– ou encore, même si c’est à contre-courant des habitudes (ou contraintes) récentes, “privilégier l’audio-conférence à la vidéo-conférence” .
La “sobriété numérique” doit aussi passer par une réévaluation des habitudes et comportements, tant à l’achat que tout au long de la période d’utilisation des outils numériques (équipements, sites, applications, ressources diverses).
Pour s’informer ou pour agir en faveur d’une “sobriété” ou “frugalité” numérique, n’hésitez pas à consulter une source de ressources allant croissant sur Internet ou encore des études et livres dédiés à cette thématique. Par exemple, le livre “Sobriété numérique – les clés pour agir”, paru à l’automne 2019.
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